Hier à la méditation, nous avons abordé un sujet sur lequel nous pouvons toujours revenir : quelle est notre intention en méditant ?
Avons nous une intention uniquement tournée vers notre bien être ?
Est-elle plus altruiste ? Est-elle orientée vers le bien de tous les êtres ? La réponse appartient bien sûr à chacun, mais la question mérite toujours d'être posée.
Nous avons ensuite parlé de nos pensées. Elles peuvent bien souvent nous emporter, surtout si nous n'avons aucune idée de quoi elles sont faites, si nous leur accordons une réelle et substantielle importance.
Les pensées peuvent être comparées à des flocons de neige qui quand ils arrivent sur une pierre très chaude, disparaissent instantanément en touchant la pierre, au lieu de s'accumuler en un gros tas de neige.
La pierre chaude c'est cultiver la présence pour être capable de voir la pensée surgir sans que nous ne fassions rien, de réaliser que cette pensée est insaisissable, on ne peut ni l'attraper, ni la retenir et quoi qu'on fasse (ou ne fasse pas) et elle disparaît sans laisser de trace, si ce n'est parfois d'entraîner une nouvelle pensée qui aura les mêmes caractéristiques.
Quand cela est vu, le flocon de la pensée disparaît en un instant, sans laisser de trace.
Cela est relativement facile à comprendre, mais apprendre à ne rien faire de nos pensées, à ne pas se laisser entraîner ou distraire par elles demande une attention bien aiguisée.
La question est : Souhaitez-vous vraiment vous y entrainer ? Ou préférez-vous être le jouet de vos pensées qui risquent de vous amener à poser des actes de façon uniquement réactionnelle, des actes posés sans aucune conscience et dont vous ignorez souvent les conséquences ?
Quelle est la solution qui pourrait vous amener à être vraiment heureux ?
Notez qu'il n'est aucunement question d'influencer la chute des flocons, de diminuer vos pensées. Cette intention-là ne pourrait avoir qu'un résultat très temporaire.
Je vous souhaite à tous une belle journée, laissant les flocons vos pensées s'évaporer grâce à la pierre chaude de l'attention.
Philippe Fabri
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