"Lecteur de votre blog, je me permets de vous poser une question
à laquelle je ne trouve pas de réponse satisfaisante :
à laquelle je ne trouve pas de réponse satisfaisante :
" Il n’y a rien à faire, juste être. Ne faites rien, soyez. " nous dit Nisargadatta Maharaj.
Franck terreaux nous indique la même chose : " Tout est là , il n'y a rien à faire. "
Franck terreaux nous indique la même chose : " Tout est là , il n'y a rien à faire. "
La tradition Dzogchen indique au contraire qu'il faut retourner notre attention , de même Douglas Harding nous propose de pointer vers notre espace intérieur là où il n'y a personne.
Dilemme que je n'arrive pas résoudre. Retourner l'attention c'est justement
faire quelque chose. Or d'autres auteurs indiquent qu'il n'y a rien à faire, simplement prendre conscience.
faire quelque chose. Or d'autres auteurs indiquent qu'il n'y a rien à faire, simplement prendre conscience.
Cela n'est-il pas contradictoire ?
En effet si je ne fais rien, alors j'oublie de retourner mon attention, de pointer vers la vacuité. Mais si je retourne mon attention, alors je suis dans le faire...
Je n'arrive pas à résoudre la contradiction. Pouvez vous m'éclairer ?
Merci beaucoup."
Merci beaucoup."
José Leroy:
Bonjour,
merci de votre question.
Oui il y a là un paradoxe apparent : faire ou ne pas faire, telle est la question!
Mais c'est un paradoxe pour la pensée, pas dans la pratique.
En fait ces enseignements sont pédagogiques : pour certaines personnes qui étaient dans un "faire" hyperactif, entendre le message qu'il n'y a rien à faire pour être est une libération.
Je dirai ceci : au début de la pratique, le geste à prendre c'est de retourner son attention de 180° pour percevoir l'absence d'observateur.
Ou bien fermez les yeux, et voyez que votre Présence silencieuse est pur accueil sans limite.
Ce geste n'est pas un "faire" mais une attention, c'est une prise de conscience. C'est constater que la vision n'a pas besoin d'un regardeur, ni l'écoute de quelqu'un qui entend. Maharaj nous le dit à sa façon : soyez attentif au Je suis (qui est en fait un SUIS sans je).
Ce geste d'attention est autre chose qu'un faire, c'est de l'être, de la présence, de la conscience.
Ensuite, une fois que c'est vu, il suffit de rester avec cela. L'espace au-dessus de vos épaules est évident.
Et si vous l'oubliez à nouveau, retournez à nouveau votre attention, c'est-à-dire voyez que personne ne regarde.
Il n'y a pas à créer la conscience, à produire je ne sais quel éveil; c'est ce que nous sommes !
Les expériences de Douglas Harding nous invite simplement à voir que CE QUI regarde en nous n'est pas l'individu, mais une Présence bien plus vaste, sans limite même.
Et vivez simplement avec cette Présence illuminant votre quotidien."
José Le Roy
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