lundi 25 avril 2022

Le sentiment « d’être moi-même » (1)


Tout le monde a le sentiment « d’être moi-même ». Ce sentiment, celui « d’être moi-même », est une expérience qui nous est très familière, intime et ordinaire. Il imprègne toute expérience, quel qu’en soit le contenu. Ce sentiment est l’arrière-plan de toute expérience.

Le sentiment « d’être moi-même » ne nous quitte jamais et ne peut être séparé de nous.

Si je suis seul, le sentiment d’être « moi-même » est présent bien qu’il soit temporairement coloré par le sentiment de solitude. Si je suis amoureux, le sentiment « d’être moi-même » est présent bien qu’il soit mélangé au sentiment d’être amoureux. Le sentiment « d’être moi-même » est pareillement présent dans ces deux sentiments.

Si je suis fatigué(e), excité(e), si je souffre ou si j’ai faim, le sentiment « d’être moi-même » reste présent même s’il est mêlé à ces expériences de fatigue, de faim, d’excitation ou de souffrance. En effet, toute expérience est imprégnée du sentiment « d’être moi-même ».

De même qu’un écran est coloré par les images qui y apparaissent, notre connaissance du fait « d’être moi-même » est déterminée ou conditionnée par les pensées, les sentiments, les sensations, les perceptions, les activités et les relations.

Et de même que les images changent constamment alors que l’écran demeure toujours le même, l’expérience change tout le temps alors que le fait « d’être moi-même » est toujours le même.

« Etre moi-même » est le facteur à jamais présent dans l’expérience toujours renouvelée.

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Nous avons tous le sentiment « d’être moi-même » mais tout le monde ne fait pas clairement 1 expérience de lui-même. Dans la plupart des cas, le sentiment que nous avons de nous-mêmes est mêlé aux contenus de l’expérience : les pensées, les sentiments, les sensations, les perceptions, les activités et les relations. Deux éléments composent notre expérience ordinaire de nous-mêmes : notre être immuable et à jamais présent, et les qualités qu’il tire de notre expérience continuellement changeante, lesquelles semblent le conditionner et le limiter.

Toute expérience est limitée par nature. Et le mélange du soi avec les caractéristiques de l’expérience donne naissance au sentiment d’un soi limité. Il s’agit du soi apparemment séparé ou ego au nom duquel toutes les pensées et tous les sentiments surgissent et au service duquel nous menons la plupart de nos activités et de nos relations.

Lorsqu’il est dépouillé de toutes les qualités de l’expérience, notre soi ne présente aucune caractéristique et, par conséquent, n’est frappé d aucune limitation. Il est simplement être infini ou illimité : transparent, vacant, silencieux et tranquille.

N’embrassant pas l’agitation de nos pensées et de nos sentiments, notre soi ou être essentiel est intrinsèquement paisible. Tout comme l’espace d’une pièce ne peut être agité par les gens ou les objets qui l’occupent, rien de ce qui se produit dans l’expérience ne peut perturber notre être.

Dénué de tout sentiment de manque qui lui soit propre, notre être est, par nature, plénitude. Il n’a pas besoin d’être complété par l’expérience, de même que rien de ce qui compose un film ne peut ajouter ou enlever quelque chose à l’écran.

Ainsi, la paix et le bonheur sont les états naturels de notre être essentiel et ils infusent les pensées, les sentiments, les activités et les relations de celui qui se connaît avec clarté.

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Extraits du nouveau livre de Rupert Spira

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2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci Eric pour ce texte, je ne connaissais pas Rupert Spira...Une bonne nourriture pour les jours à venir....Nicole de St Zacharie

Anonyme a dit…

Grand Merci cher Acouphène pour ces longs extraits ! Francine C.