LA SIGNIFICATION SPIRITUELLE DES CARACTÈRES CHINOIS — LE SOLEIL「日」ET LA LUNE「月」— LUMIÈRE「明」— CHANGEMENT「易」— YANG「陽」
jeudi 31 juillet 2025
Soleil et Lune, Clarté...
mercredi 30 juillet 2025
Parler
Parler comme si je n'étais pas encore né mais que je pressentais l'imminence de la naissance, que dans un instant j'allais naître, inexorablement naître.
Parler, oui, puisque c'est cela qui allait me faire naître, naître vraiment, en bondissant, en me donnant sans arrière-pensée à ce qui vient et n'est pas moi, à ce qui n'était ni pressenti ni voulu, à cela dont à jamais le nom est tu.
Parler en allant au-devant de la voix qui naît de moi et qui n'est pas de moi.
Jean Marc Sourdillon - N'est pas là - Gallimard
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mardi 29 juillet 2025
lundi 28 juillet 2025
Le temps du stress
dimanche 27 juillet 2025
Déprimé
Quiconque est déprimé est simplement en train de croire ses pensées stressantes. C'est tout, les amis. C'est tout ! La fin. Et qui est responsable de me réveiller si je suis déprimée ? C'est moi. Tout le reste n'est que bien-être, mais le mental va le dominer aussi longtemps qu'il croit ce qu'il pense. Il va ignorer tout ce qui peut arriver de bon, car le rôle du mental est d'avoir raison. Tant qu'il n'est pas sorti du déni, il essaie de prouver qu'il a raison mais il a tort. Et le moyen de savoir que le mental a tort, c'est que tu es déprimé — ou tu es à fond dans tes addictions. Elles te le feront savoir.
♡ Croire mes pensées est épuisant. Je n'abandonne pas les pensées stressantes, je les remets en question et elles me lâchent.
~ Byron Katie
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samedi 26 juillet 2025
Goutte de pluie
Le vague à larme pour laisser venir l'unité avec la profondeur des éléments...
Je cherche une goutte de pluie
Qui vient de tomber dans la mer.Dans sa rapide verticale
Elle luisait plus que les autres
Car seule entre les autres gouttes
Elle eut la force de comprendre
Que, très douce dans l’eau salée,
Elle allait se perdre à jamais.
Alors je cherche dans la mer
Et sur les vagues, alertées,
Je cherche pour faire plaisir
À ce fragile souvenir
Dont je suis seul dépositaire.
Mais j’ai beau faire, il est des choses
Où Dieu même ne peut plus rien
Malgré sa bonne volonté
Et l’assistance sans paroles
Du ciel, des vagues et de l’air.
Jules Supervielle
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vendredi 25 juillet 2025
Princes et dragons.
« Nous n’avons aucune raison de nous méfier du monde, car il ne nous est pas contraire. S’il est des frayeurs, ce sont les nôtres ; s’il est des abîmes, ce sont nos abîmes ; s’il est des dangers, nous devons nous efforcer de les aimer. Si nous construisons notre vie sur ce principe qu’il nous faut aller toujours au plus difficile, alors tout ce qui nous paraît encore aujourd’hui étranger nous deviendra familier et fidèle.
Comment oublier ces mythes antiques que l’on trouve au début de l’histoire de tous les peuples ; les mythes de ces dragons qui, à la minute suprême, se changent en princesses ? Tous les dragons de notre vie sont peut-être des princesses qui attendent de nous voir beaux et courageux. Toutes les choses terrifiantes ne sont peut-être que des choses sans secours, qui attendent que nous les secourions.
Aussi, cher Monsieur Kappus, ne devez-vous pas vous effrayer quand une tristesse se lève devant vous, si grande que jamais vous n'en aviez vu de pareille ; si une inquiète agitation, comme la lumière et l'ombre des nuages, parcourt vos mains et tout ce que vous faites. Il vous faut penser alors que quelque chose se passe en vous, que la vie ne vous a pas oublié, qu'elle vous tient dans sa main ; elle ne vous laissera pas tomber.
Pourquoi voudriez-vous exclure de votre vie quelque anxiété, quelque douleur, quelque mélancolie que ce soit, puisque vous ignorez quel est le travail que ces états accomplissent en vous ? Puisque vous savez bien que vous êtes au milieu de transitions, et que vous ne souhaitiez rien tant que de vous transformer .»
Rainer Maria Rilke, Lettres à un jeune poète
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jeudi 24 juillet 2025
Rester éveillé avec Christiane Singer
Etre en contact avec la liberté de la dimension religieuse dans l'existence.
mercredi 23 juillet 2025
Nature sans reproche
Sans jugement, l'eau coule calmement...
Manon et Leili - chants d'outre-tombe de Yann Damezin
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mardi 22 juillet 2025
Conseils pour un long chemin
QUELQUES CRITÈRES POUR UNE SPIRITUALITÉ SAINE SUR LE LONG TERME
1) La pratique spirituelle doit rassembler et créer du lien, pas isoler ou séparer.
2) La grâce ou l'épiphanie ne se contrôlent pas, mais le travail qui permet leur manifestation, oui.
3) Chaque fois que je me crois éveillé.e, cela devrait être un drapeau rouge pour me pousser à voir plus vaste.
4) Chaque fois que je me surprends à penser que mon maître ou ma voie sont les meilleurs, je peux me concentrer sur le fait qu'ils correspondent à ma destinée, mais pas à celles de tous.tes.
5) L'humour fait partie de la Voie, mais en particulier l'auto dérision. L'humour systématique au dépens des autres est plutôt de la condescendance déplacée.
6) Aucune règle ne devrait être absolue dans un monde relatif.
7) Le cœur doit très souvent prévaloir sur l'orthodoxie.
😎 L'orthodoxie exagérée étouffe le Souffle de la transmission vivante
9) Toute voie spirituelle est par essence syncrétique. Le problème n'est pas le syncrétisme, obligatoire, mais l'intelligence, le timing et la profondeur de sa mise en place.
10) Une voie spirituelle vivante doit être créatrice et dynamique et doit répondre aux questions contemporaines essentielles.
11) On apprend mieux et plus longtemps dans le plaisir que dans la douleur, même si l'inconfort modéré est partie intégrante d'une juste pratique.
12).On doit avoir le courage de quitter un système qui ne nous nourrit plus assez profondément.
Liste subjective et tout à fait non exhaustive.
Bonne réflexion et pratique !
Fabrice Jordan
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lundi 21 juillet 2025
Emotion libre
Libérer l'émotion est la détente du cœur.
Déposer les larmes est la sagesse de l'âme.
"Manon et Leili - chants d'outre-tombe" de Yann Damezin
"Ce n'est vraiment qu'avec le lying que j'ai pu comprendre la parole du Christ promettant : « Heureux ceux qui pleurent car ils seront consolés.» Si l'on parvient à pleurer, c'est-à-dire à laisser venir la souffrance en étant parfaitement réconcilié, on est alors consolé au plein sens du terme parce que l'on éprouve une paix d'un autre monde."
Eric Edelmann (Swami Prajnanpad et les lyings)
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dimanche 20 juillet 2025
samedi 19 juillet 2025
Sur un autre plan...
...L’ego, qui nous limite toujours à notre conscience d’être une présence dans un corps (nama et rupa, un nom et une forme), peut fonctionner de façon normale ou, hélas le plus souvent, d’une façon pathologique, névrotique, tout simplement parce qu’il est hypertrophié. Cette hypertrophie de ce qui est déjà l’individualisme et le sens de la séparation entraîne des troubles d’adaptation aux circonstances que l’existence impose à chacun et des souffrances parfois si intolérables qu’elles sont apaisées seulement par les tranquillisants et les neuroleptiques. On peut essayer de transformer un ego anormal en un ego équilibré, harmonieux, communiquant normalement avec ceux qui l’entourent et trouvant normalement sa place dans un monde relativement réel. Ou bien — et c’est le but de la sadhana — on peut dépasser cette conscience définie par l’individualité, par le corps et le psychisme, la transformer en une autre conscience qui dépasse le langage et ne peut être décrite qu’en termes négatifs d’infini, d’illimité et de non séparation. C’est une conscience affranchie de la multiplicité donc de l’espace mais c’est aussi une conscience affranchie du changement donc du temps. S’il n’y avait pas de changement, Si tout se figeait et s’arrêtait, il n’y aurait plus ce que nous appelons le temps.
Tout change sans cesse, c’est la loi de la manifestation. La seule chose qui ne change pas c’est le changement. Seule l’acceptation du changement peut donner accès à l'écran immuable sur lequel se déroule le film indéfini des apparences. Une libération par rapport au temps c’est la perception de ce qui est au delà du changement. Le double mouvement du limité vers l’illimité et du changement vers l’éternel représente la seule chance véritable pour l’homme, d’arriver un jour à une satisfaction parfaite et à un sentiment de plénitude.
Arnaud Desjardins - Les Chemins de la Sagesse
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vendredi 18 juillet 2025
Le fleuve de la Vie
Savez-vous ce que signifie la quête de permanence?
C'est vouloir que perdure indéfiniment ce qui est agréable, et que ce qui est désagréable cesse dès que possible. Nous voulons que le nom que nous portons soit connu, et qu'il se perpétue à travers la famille, la propriété. Nous avons besoin d'un sentiment de permanence dans nos relations, dans nos activités, ce qui signifie que nous sommes à la recherche d'une vie durable, permanente dans la mare stagnante ; nous ne voulons pas que de réels changements s'y produisent, nous avons donc édifié une société qui nous garantit la permanence de la propriété, du nom, de la réputation.
Mais, voyez-vous, la vie n'est pas du tout comme cela, elle n'est pas permanente. Comme les feuilles qui tombent de l'arbre, toute chose est impermanente, rien ne perdure ; il y a toujours le changement et la mort. Avez-vous déjà remarqué combien peut être beau un arbre dénudé dressé contre le ciel? Le contour de toutes ses branches ressort, et de sa nudité émane un chant, un poème. Plus une seule feuille: il attend le printemps. Quand le printemps revient, il inonde à nouveau l'arbre du chant mélodieux d'une multitude de feuilles qui, la saison venue, tombent et sont emportées par le vent ; ainsi va la vie.
Mais nous ne voulons rien de la sorte. Nous nous accrochons à nos enfants, à nos traditions, à notre société, à notre nom et à nos petites vertus, parce que nous tenons à la permanence: voilà pourquoi nous avons peur de mourir. Nous avons peur de perdre les choses qui nous sont connues. Mais la vie n'est pas telle que nous la souhaiterions: elle est sans permanence aucune. Les oiseaux meurent, la neige fond, les arbres sont coupés ou détruits par les tempêtes, et ainsi de suite. Nous voulons que tout ce qui nous donne satisfaction soit permanent ; nous voulons que perdurent notre situation, ou l'autorité que nous avons sur les gens. Nous refusons d'accepter la vie telle qu'elle est dans les faits...
... Mais pour l'esprit qui n'a pas de murs, qui n'est pas accablé par le poids de ses acquisitions, de ses accumulations, de ses connaissances, pour l'esprit qui vit dans l'éternel et l'insécurité - pour cet esprit-là, la vie est une chose extraordinaire. Un tel esprit est la vie même, car la vie n'a pas de lieu de repos. Mais nous avons pour la plupart besoin d'un lieu de repos ; nous voulons une petite maison, un nom, une situation, et nous disons que ces choses ont beaucoup d'importance. Nous exigeons la permanence et nous créons une culture fondée sur cette attente, en inventant des dieux qui, loin d'être des dieux, ne sont que la projection de nos propres désirs.
Un esprit en quête de permanence ne tarde pas à stagner ; comme cette mare le long du fleuve, il est très vite envahi par la corruption, la pourriture. Seul l'esprit qui n'a pas de murs, pas de seuil, pas de barrières, pas de lieu de repos, mais qui bouge continuellement avec la vie, qui va sans cesse de l'avant, qui explore, qui explose - seul cet esprit-là peut être heureux, éternellement neuf, parce qu'il est en lui-même créatif.
Le sens du bonheur - Jiddu Krishnamurti
Titre original: " Think on these Things " (1964) Traductrice: Colette Joyeux
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jeudi 17 juillet 2025
Position changeante
« Aide-toi, le Ciel t'aidera. » La fortune sourit aux audacieux. « Be bold », disait Swâmiji.
Si vous ne faites pas le premier pas, vous pouvez « exprimer » mille ans en thérapie, il ne se passera rien. La puissance des habitudes est tellement grande que vous serez très déçus au bout de quelque temps : « Finalement, je ne sens pas que je me transforme vraiment, que mon existence change. » Le travail sur l'inconscient peut vous aider à émerger d'un monde d'illusions, à prendre conscience que vous vous mentez à vous-mêmes, que vous réprimez vos vrais désirs, que vous faites semblant de ne pas vouloir ce dont vous avez en fait tellement envie ou qu'au contraire vous vous battez en surface pour quelque chose que vous refusez de toutes vos forces dans la profondeur. Vous commencez alors à comprendre la stupidité de ces agissements qui ne sont pas appropriés et vont même à l'encontre de vos intérêts. De là peut naître la conviction de la nécessité d'un changement d'attitude et d'un comportement actif pour bousculer vos automatismes, votre routine intérieure. Et ce travail, c'est à chacun de l'accomplir en se prenant en main. Votre existence change si votre être change. Mais si vous changez un petit quelque chose dans votre existence, cela vous aide à changer votre être. Les deux sont vrais et se renforcent mutuellement et ce qui vous était presque impossible vous devient aisé, en fonction de ce qu'une lucidité nouvelle vous fait reconnaître comme juste.
mercredi 16 juillet 2025
Dérangement intérieur
Exercice de la semaine: dans cette société DHL, la vraie rébellion, c’est peut-être de ralentir un peu, de respecter le rythme de l’âme et du corps, d’oser s’octroyer des pauses contemplatives…
mardi 15 juillet 2025
Guerre sans fin
Si nous découvrons la voie à trente ans, nous traînons peut-être vingt-neuf ans de refus, d'identification, de non-acceptation de ce qui est. Il ne suffit pas de dire oui une fois pour balayer ces vingt-neuf ans. Il y a tout un passif derrière cette résistance. Il faut d’abord apporter un certain poids du côté du oui et, au bout d’un certain temps, on finit par passer complètement du côté du oui. En d’autres termes, on fait d’abord pencher la balance plutôt du côté du oui et elle va finir par s’y établir, changer d’équilibre puisqu’au début elle penchait complètement du côté du non. C’est pourquoi il faut persévérer dans la pratique. Ici et maintenant, c’est simplement un instant et vous devez accepter ce qui est à chaque ici et maintenant et pas seulement une fois de temps en temps.
Il va y avoir de la résistance parce que le mental aime bien ce qui est prévisible et il va lutter contre toute nouveauté. Le non est tout à fait prévisible et familier alors que le oui est quelque chose de nouveau. Être dans la dualité, c’est le connu, alors qu’être un avec, c’est inconnu et imprévisible. Il s’agit donc de travailler d’instant en instant, un instant, un instant et encore l'instant suivant, avec une extrême ténacité car c’est ainsi qu’on construit une consistance, une cohérence. Le mental est puissant et subtil, il sait parfaitement comment nous faire croire que nous pratiquons alors que nous ne pratiquons pas du tout. Étant très rapide, il apprend vite à jouer à ce jeu-là en nous faisant croire que nous acceptons. Il s’agit vraiment d’accepter effectivement ceci, puis cela, et cela encore, y compris quand c’est inconfortable et que le mental entre en opposition. Si le mental commence à résister et que nous, nous commençons à résister a la résistance du mental, nous revenons au point de départ dans une guerre sans fin.
Lee Lozowick - Oui et alors? p. 100
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lundi 14 juillet 2025
Conscience lumineuse
De l'état de complète relaxation de l'origine, vous vous retrouvez plongé dans cet état malsain. Même si vous décidez de vous reposer et vous détendre, cela ne sera pas possible.
C'est l'illusion initiale, elle possède tous ces noms éminents, tous ces titres Yogmaya, Mahashweri ... Il ne s'agit pourtant que du pouvoir de Maya. Cet état initial produit sa propre lumière, son propre rayonnement. Dès l'éveil, "l'auto-luminosité" se manifeste et vous percevez un espace. C'est votre lumière qui éclaire l'espace intérieur où apparaît l'espace extérieur. C'est donc bien votre rayonnement, votre lumière qui se répand partout, c'est dans votre lumière qu'apparaît l'espace qui vous entoure, c'est grâce à elle qu'il est perçu. Comme le rayon du soleil est l'expression du soleil lui-même, votre monde ne peut pas exister en-dehors de votre conscience. Il est l'expression de ce "je suis". Ce monde est votre manifestation.
Vous seul êtes. Le système solaire, le cosmos, tout cela peut être connu grâce au soleil. Pour vous, c'est la même chose. Tout cet espace, y compris le soleil, se manifeste grâce à ce "je suis", cette conscience. Cette conscience et la lumière solaire sont similaires, elles jouent le même rôle, elles sont Une. Nous vivons dans l'espace, cet espace n'est qu'une seule entité et par quoi est-il révélé ? Par la lumière du soleil ! Votre lumière intérieure est-elle différente ? Votre espace intérieur est-il différent ?
Même cet état actuel qui est le vôtre, ce "je suis", ce monde manifesté, même cela ne connaît pas de mort. Vous êtes assailli par la peur de la mort à la suite de cette identification avec le corps, uniquement.
Extrait de "Sois" 1ère partie, chapitre 5 de Nisargadatta Maharaj
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dimanche 13 juillet 2025
Observation et compréhension
Il est essentiel de comprendre le chercheur avant d’essayer de découvrir ce qu’il cherche. La compréhension passe par la prise de conscience de "ce qui est". Savoir exactement "ce qui est", le réel, l’actuel, sans l’interpréter, sans le condamner ou le justifier, est certainement le début de la sagesse.
Si vous apprenez de vous-même en vous observant, c'est le début d'une activité de vie totalement différente, dans une dimension complètement différente.
~ Jiddu Krishnamurti
The First and Last Freedom, Chapter 1; & Talk 2, Sydney, 22 November 1970
(Traduits de l'anglais)
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samedi 12 juillet 2025
Naturelle méditation
Bien que remarquablement naturelle dès le début, cette méditation le devient de plus en plus, jusqu’à l’être finalement totalement. Au début, vous avez sans doute besoin de petits trucs pour vous permettre de revenir à ce que vous percevez – par exemple compter vos yeux (quels yeux ?), et observer que vous êtes espace d’accueil pour le visage d’un ami. Mais avec le temps (et cela ne prend pas forcément des années) ces trucs ne sont plus nécessaires : l’état de Première Personne devient une seconde nature (ou la première Nature retrouvée) et vous cessez d’être préoccupé sans cesse avec votre absence de visage.
C’est beaucoup plus simple que cela – comme se reposer Chez Soi, dans l’air superbement clair de notre Demeure, sans même y penser. Tout comme personne ne s’arrête dans l’entrée pour étudier la porte qu’il vient de franchir, mais s’avance dans la maison pour en savourer le confort, vous savourez l’Immensité intérieure et ces petites portes d’entrée vous apparaissent comme les inventions dérisoires et provisoires – en fait les astuces – qu’elles sont.
(Beaucoup d’astuces religieuses traditionnelles sont si compliquées ou mystérieuses ou belles ou impressionnantes qu’elles détournent l’attention de leur but initial et les moyens en arrivent à remplacer la fin. J’espère que la trivialité évidente de nos astuces les empêchera de se transformer au cours des siècles en objets sacrés auxquels on attache une valeur pour eux-mêmes.)
Douglas Harding
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vendredi 11 juillet 2025
Ce qui est... clair.
Le fardeau n'est jamais la vie, mais ce que vous pensez et croyez de la vie. Tout est Dieu qui vous donne ce dont vous avez besoin pour que vous puissiez être honnête. L'avez-vous remarqué ? Tout ce qu'il vous faut pour trouver votre liberté, c'est ce que vous avez vécu.
Le seul moment où nous souffrons, c'est lorsque nous croyons une pensée qui contredit "ce qui est". Lorsque l'esprit est parfaitement clair, "ce qui est" est ce que nous voulons.
~ Byron Katie
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jeudi 10 juillet 2025
Raison de vivre
mercredi 9 juillet 2025
Accueil nocturne
mardi 8 juillet 2025
Porte du changement
"Le changement est une porte qui ne s’ouvre que de l’intérieur" Tom Peters
"La résistance au changement est l’expression raisonnable et légitime des risques que comporte le changement pour les acteurs" Michel Crozier
"Les seules connaissances qui puissent influencer le comportement d’un individu sont celles qu’il découvre par lui-même et qu’il s’approprie" Carl Rogers
"L’immuable, c’est le changement" Lao Tseu
"Ce n’est pas le changement qui fait peur aux gens, mais l’idée qu’ils s’en font" Sénèque
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lundi 7 juillet 2025
Zen en 1969
" Notre monde actuel ne nous laisse aucun répit : accumulation d’activités, tyrannie des mails, infos déprimantes ou connectivité permanente. Pourquoi ne pas mettre de la zénitude dans votre vie ?
dimanche 6 juillet 2025
Rythme
Chères amies, chers amis,
Vivons accordés aux saisons, au pouls de notre lieu dans le respect de ce qui éclot, s’épanouit et se résorbe.
La culture moderne nous déconnecte de la réalité en gommant les rythmes, en niant l’alternance et le respect des cycles. Nous devons toujours être au top, productifs, jamais déprimés, silencieux ou oisifs. Aucun arbre ne fleurit non-stop. Si c’était le cas, il épuiserait rapidement ses réserves et mourrait prématurément.
Vivre au rythme de l’alternance des saisons, de nos cycles internes soutient notre santé morale et physique, réduit notre impact sur l’environnement et nous reconnecte aux savoirs ancestraux.
Respecter la réalité intrinsèque de chaque saison rétablit une relation saine à la terre, au vivant, au Réel.
Se réaccorder requiert d’ouvrir le champ de son attention et de sortir des ornières de son conditionnement. Il s’agit d’observer en finesse, de renouer avec notre perception sensible, notre intelligence intuitive pour recevoir les signes, comprendre les messages du vivant, du réel. Tout un art de l’écoute des pouls internes et externes afin de les harmoniser pour qu’ils vibrent à l’unisson.
Bel été !
- Nathalie Delay
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samedi 5 juillet 2025
Zen, calme, frictions et relations
La dernière lettre du Centre parlait de « notre responsabilité de proposer le calme intérieur, le silence intérieur » dans toutes les situations existentielles rencontrées et dans nos relations. Associer calme et relations humaines n’est pas une mince affaire.
A ce sujet, Jacques Castermane nous rappelle que « Le calme n’est pas le fruit de la pratique quotidienne de zazen, mais que la pratique de zazen est, quotidiennement, l’occasion d’exercer le calme.»
Accueillir, embrasser ce qui se présente et goûter le calme qui en résulte ne s’arrête pas avec la fin de l’assise solitaire en zazen. Le calme n’est pas un gain intérieur à atteindre, à garder, à protéger lors de rares moments, mais une manière d’être sans cesse interrogée, remise en cause, bousculée, par les situations de l’existence. Exercer le calme est un geste qui nous confronte à la relation tout au long de la journée, qui nous oblige à nous remettre en cause, à sortir de notre confort, de nos préjugés et de nos habitudes. A ce titre, le calme n’est pas de l’apathie, de la distance, de la passivité, mais une attitude d’éveil à nos capacités d’adaptabilité et d’ouverture, afin de voir et sentir une situation dans son ensemble, et tenter par notre action de « coller au réel ». Ainsi une colère, de la rigueur, un geste ferme s’imposent parfois comme des actions justes.
K.G.Durckheim parle du zen comme d’un chemin de maturité de l’Homme, par la redécouverte de l’être essentiel niché au cœur de chacun de nous, source de complétude, d’apaisement et de confiance. Ce contact intime est à développer dans tous les aspects de l’existence, y compris dans le domaine relationnel. (cf. le livre : la percée de l’être)
Un homme mûr est tout le contraire d’un adulte infantile, soumis à ses humeurs changeantes et réagissant sans arrêt à ce qui le contrarie, intérieurement et extérieurement, faisant subir à son entourage son manque de stabilité et son agitation. Si cette maturité intérieure se renforce peu à peu, au fil d’expériences plus ou moins fugaces et inspirantes vécues lors de moments privilégiés, elle doit aussi nous accompagner dans notre réalité existentielle, car, comme le souligne Durckheim :
« Je dois reconnaitre que si moi je suis cette profondeur, cette possibilité de vastitude, l’autre l’est aussi, quelle que soit sa surface. »
La voie du zen nous ouvre-t-elle, avant même de parler « de bonté immuable », à une certaine chaleur humaine dans nos relations ? Sommes-nous capables, dans la contrariété, de :
« Nous ressaisir en souriant et prononcer des paroles apaisantes plutôt que blessantes. »
« Développer une capacité d’aimer non dépendante de la sympathie ou de la reconnaissance d’autrui. »
« Reconnaitre que le zen, c’est l’amour et la compassion qui énoncent l’unité qui relie tous les êtres, et que le zen veut le dévouement absolu de chacun envers cette unité, au lieu même qui lui est assigné par le destin ». K.G. Durckheim
Retrouver ce lien d’humanité, cette unité, c’est apprendre à s’appuyer sur notre profondeur, voir l’universellement humain en tout être humain, mais aussi reconnaitre l’universellement vivant en tout être vivant, et même traiter avec respect chaque objet du quotidien, partout, tout le temps.
Propos d’un maitre zen à Jacques Castermane lorsque celui-ci claque une porte lors d’une sesshin : « Que vous a fait cette porte pour mériter pareil traitement ! »
Quant à Durckheim, il disait à des religieux venus le trouver : « Vous devez perdre tout intérêt pour ce qui est de l’idée que vous avez d’un créateur, pour vous intéresser à ce que vous avez réellement sous les yeux : la création. »
Sacré programme ! Avant de devenir le cœur d’une pratique sacrée reliant essence et existence, ces paroles nous invitent à sortir de notre monde, de notre façon de penser, à ne pas rester à la surface des réactions et des jugements mécaniques propres au mental.
Si le zen est restreint à l’espace d’un dojo, où, assis en zazen, nous tentons de vivre d’intenses expériences spirituelles (et vivons d’intenses difficultés intérieures !), cela peut développer une certaine image héroïque de la Voie, et nous faire oublier comment vivre une existence ordinaire simple et apaisée. En développant ainsi un « ego spirituel », nous courons le danger de fuir le monde.
Si, par la stabilisation du monde émotionnel et mental et la redécouverte d’une étonnante force vitale en « hara », le zen développe un moi plus fort et plus équilibré, ces effets gratifiants de l’exercice présentent un autre danger : celui de s’arrêter aux seuls aspects de maitrise, d’efficacité et de performances dans le monde. La voie est alors mise au service du moi. Le processus de transformation initié par une pratique sérieuse et régulière nous enferme dans l’impasse d’un certain confort relatif, et apparait le risque de « S’arrêter à une certaine forme, et trahir l’être essentiel. »
Il est donc important de se demander si le zen que nous pratiquons n’est pas devenu une confortable habitude nous maintenant hors de la vérité du monde, ou une nécessaire et utile obligation ne servant que la vie mondaine. Pour cela, rien de tel que d’accepter d’être bousculés.
« L’obstacle nous donne la chance de murir, pas l’évitement. » (Jacques Castermane)
Bousculés par le maitre de l’exercice, remettant en cause notre idéal spirituel, ou bousculés par les difficultés soigneusement évitées jusqu’alors que l’existence se charge de mettre sur notre chemin, remettant ainsi en cause notre illusoire maitrise du monde.
La relation à l’« Autre », tout comme zazen, sont de vastes champs d’apprentissage du non refus, domaines où des expressions telles que – Se reprendre, pleine attention, coller au réel, être un avec - sont sans cesse réactualisées.
La Voie se joue donc sur le zafu et dans notre capacité d’ouverture et de rencontre avec toute situation et dans toute relation, équilibre du chemin vers le Grand Calme.
Joël PAUL
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vendredi 4 juillet 2025
Elan vers le vrai
Je vois que ma vie est une répétition mécanique sans fin sur laquelle je n'ai aucun contrôle. Je m'identifiais au personnage qui croyait pourtant la contrôler. Mes capacités intellectuelles, mes émotions, mes sensations, mes grandes conclusions sur lesquelles mon existence était fondée ne m'ont menée nulle part. J'ai accumulé des connaissances et des expériences que j'ai entreposées dans ma mémoire, attendant le moment opportun de m'en servir. Je vois maintenant qu'elles ne font que nourrir ce mécanisme et ne me serviront à rien.
J'accueille cette défaite. Je la ressens comme le couperet d'une guillotine. J'abdique ! Je sors le drapeau blanc. C'est la fin de la discussion. Quel besoin alors de conserver des armes pour me défendre ? Aucun, car il n'y a personne à défendre. La guerre est imaginaire. Quand on constate que la source de tout questionnement ne fait que recycler le passé, que fait-on avec le besoin compulsif d'avoir des réponses ? Que fait-on avec cet étrange mécanisme qui veut toujours plus de connaissances en attente d'être utilisées ?
Le grenier de ma tête déborde de cette accumulation. À force de ne pas servir, il s'enflamme et calcine sous mes yeux. Le grand ménage ne laisse rien de mes biens. La maison est rasée ! L'historien qui y habitait n'y survit pas. Le vide brûle la personne que je pensais être. Ça sent la mort à plein nez. Je ne crois plus à ce système récupérateur d'où se forme la totalité de mes grandes questions existentielles. Nue, vulnérable et accueillante, je reste quand même dans le moment présent.
L'élan vers la vérité est beaucoup plus important que le confort du personnage, qui n'a plus aucun pouvoir d'intervention.
Je ne sais pas que ce constat, ce coup d'épée fatal, est une ouverture, alors qu'il m'apparaît plutôt comme un désespoir profond auquel, malgré tout, je ne m'identifie pas.
~ Betty Quirion
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jeudi 3 juillet 2025
Perception d'âme
"Tout le ciel étoilé, toute la terre nourricière, toute la splendeur de l'aube et du soir, toute la gloire du printemps et de l'automne, tout le Souffle aimant de l'univers porté par un vol d'oiseaux migrateurs, tous les hauts chants humains montés de la vallée des larmes, tout cela constitue un "ici et maintenant" où l'éternité se ramasse. Cet "ici et maintenant" ne peut rayonner, irradier, faire fleurir et porter fruit, susciter écho et résonance et, par là, prendre tout son sens que s'il est vécu par une âme."
François Cheng- D'une Âme
peinture: Kikuchi Yuichi 1912 - 1993 Print 4 from the series 'Four Aspects of Mount Fuji' 1950
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mercredi 2 juillet 2025
Le désir nous exile
Voici un extrait d’un livre d’Arnaud Desjardins
…Le désir est un exil. Il ne vous permet pas de demeurer immobiles en vous-mêmes. Si vous voulez méditer, vous constaterez la pression des associations d’idées ; tôt ou tard, vous serez arrachés à cette méditation et la demande réapparaîtra aussi forte. Alors, que pouvez-vous faire pour accomplir ce désir ?
Examinez un désir plus circonstancié, moins important que celui de rencontrer le compagnon de votre vie : j’ai envie de voir ce film ce soir, on m’en a parlé, ça m’intéresse. Donc je mets momentanément mon bonheur dans le fait de voir ce film ; et, si un contretemps m’empêche d’aller au cinéma, il y a quelque peu souffrance (trouvez un exemple qui soit à peu près probant par rapport à vos propres mécanismes). Pouvez-vous aisément renoncer à voir le film et chercher le succès de votre soirée dans la seule méditation ? Après avoir pris de grandes résolutions concernant la séance de 20 heures, pour finir vous irez à la séance de 22 heures ! Ce simple désir de voir un film ne vous laisse pas « être ». Un élément adventice se rajoute à « être » : « il faut que je voie le film. » bien ! Pourquoi ce film-là plutôt qu’un autre ? Pourquoi ce soir-là ? On vous en a parlé élogieusement et il y a attirance. Aucun mouvement ne s’avère possible si une attraction ne s’exerce pas. Etre séparé du film qui vous attire est ressenti comme une souffrance ; être uni à ce qui vous attire est ressenti comme une souffrance ; être uni à ce qui vous attire est ressenti comme heureux. Vous éprouvez une tension et vous décidez donc d’aller voir le film.
Premier point : je ne gâche pas tout le trajet que je fais pour aller jusqu’à la salle en ne vivant qu’en fonction du film. Ici et maintenant, je suis en train de descendre de chez moi ; ici et maintenant, je suis en train de monter dans le métro, je suis en train de faire la queue sur le trottoir, je suis dans la salle, le film n’est pas commencé mais je sais que je suis là et pourquoi j’y suis. Voyez bien, au moment même où vous vivez un événement aussi simple, ce dont est faite votre existence. Je suis venu dans cette salle de cinéma parce que je tiens compte de ce désir mais je n’en suis plus dupe comme autrefois. Je sais que, si ce désir est bien accompli, consciemment unifié, une tension va tomber et que je vais me retrouver tout simplement en moi-même. Et la joie que je vais éprouver ne découle pas exactement du bonheur d’avoir vu le film ; c’est la joie qui émane de l’être et se révèle quand une tension a disparu.
Voilà la vraie compréhension nécessaire. Elle ne peut venir que si vous avez la véritable expérience, bhoga, de ce que vous êtes en train de vivre au lieu d’être simplement attiré par le film, de vous précipiter, d’être furieux si la séance est complète et qu’il faut attendre la suivante, de regarder le film : « ça me plaît, c’est merveilleux, je rentre chez moi, quelle belle soirée… ».
Ce n’est que sukha, l’opposé de dhukha. Vous n’avez rien vécu vraiment, cela ne peut pas vous faire progresser et le mécanisme de tension qui vous arrache à la plénitude du centre de vous-mêmes se poursuivra indéfiniment. Vous mourrez en proie à ce mécanisme.
Et, à en croire les Hindous et les Bouddhistes, cette poursuite aveugle des désirs va inévitablement continuer à vous obliger à reprendre une autre incarnation en fonction des lois du karma pour expérimenter à nouveau ce que vous avez mal vécu, jusqu’à ce qu’un jour vous le viviez enfin en pleine lumière.
En inde, on qualifie ces expériences tronquées d’upa bhoga, fausse satisfaction, correspondant non pas à ananda mais simplement à sukha : « ah, c’était réussi ! Ah, quel bonheur ! Ah, c’est merveilleux ! » Et puis ? Il n’y a rien de réel dans cette expérience. Vous êtes emportés, identifiés, et vous manquez la véritable détente qui vous ramène à votre propre soi.
Cette fausse satisfaction ne fait que mettre de l’huile sur le feu des désirs. Un désir en entraîne un autre, comme une réaction en chaîne. Une fois installé au cinéma, il vous faut absolument un esquimau. Ou vous allez peut-être remarquer à côté de vous un homme très élégamment habillé et vous aurez envie d’avoir la même veste en daim que la sienne. Vous êtes sorti ce soir pour satisfaire un désir de spectacle et voici que le simple fait d’aller au cinéma réactive maintenant en vous une vieille vasana d’élégance. Cinq sièges plus loin une femme assez belle, visiblement seule, ranime certaines rêveries : « je lui adresse la parole ? Non…Si… » Et pour couronner le tout, le film lui-même aura réveillé en vous une série de désirs d’aventure ou de possession, sans parler des publicités de l’entracte dont c’est le but avoué.
Vous allez au cinéma parce qu’une certaine tension ne vous permet pas de reposer dans votre propre plénitude, votre propre ananda ; et le simple fait d’aller au cinéma va faire encore naître une dizaine de désirs nouveaux que vous cherchez ou non à accomplir mais qui, de toute façon, vous auront encore exilés de ce complet relâchement de toutes les tensions. Ainsi va la vie : par moments heureux, par moments malheureux. Vous trouvez votre existence tantôt agréable, tantôt pénible, mais elle ne vous apporte aucune expérience réelle. Il s’agit d’une voie sans issue qui ne conduit nulle part, si ce n’est à vieillir et, le moment venu, à mourir.
Tous ces désirs ne disparaîtront pas du jour au lendemain. Vous devez en tenir compte parce que c’est une entreprise dangereuse que de chercher à les nier. Mais, si vous êtes tant soit peu convaincus par la distinction que j’établis entre sukha et ananda, ces deux formes de satisfactions qui différent en qualité, au milieu de tous vos désirs grandira la nostalgie de ce silence intérieur. Vous commencerez à ressentir une réelle aspiration au bonheur non dépendant : j’ai compris que les désirs représentent une tension et comme je ne peux m’établir et demeurer que dans une situation de détente, cette tension porte en elle la nécessité de se relâcher. Me voilà donc tendu, selon la loi de l’attraction et de la répulsion. Mais je ne suis plus dupe comme je l’ai été si longtemps et je ne crois plus qu’il n’y a rien d’autre pour me conduire au bonheur que la satisfaction des désirs et la tentative d’éviter les événements malheureux ou de les faire cesser le plus vite possible. Je suis toujours à la recherche du bonheur comme je l’ai été depuis ma naissance, mais j’entreprends plus cette recherche dans la même optique…
Arnaud Desjardins - La voie du cœur (pages 209 à 212) - Editions De La Table Ronde
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mardi 1 juillet 2025
Histoire d’une âme