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samedi 19 juillet 2025

Sur un autre plan...


...L’ego, qui nous limite toujours à notre conscience d’être une présence dans un corps (nama et rupa, un nom et une forme), peut fonctionner de façon normale ou, hélas le plus souvent, d’une façon pathologique, névrotique, tout simplement parce qu’il est hypertrophié. Cette hypertrophie de ce qui est déjà l’individualisme et le sens de la séparation entraîne des troubles d’adaptation aux circonstances que l’existence impose à chacun et des souffrances parfois si intolérables qu’elles sont apaisées seulement par les tranquillisants et les neuroleptiques. On peut essayer de transformer un ego anormal en un ego équilibré, harmonieux, communiquant normalement avec ceux qui l’entourent et trouvant normalement sa place dans un monde relativement réel. Ou bien — et c’est le but de la sadhana — on peut dépasser cette conscience définie par l’individualité, par le corps et le psychisme, la transformer en une autre conscience qui dépasse le langage et ne peut être décrite qu’en termes négatifs d’infini, d’illimité et de non séparation. C’est une conscience affranchie de la multiplicité donc de l’espace mais c’est aussi une conscience affranchie du changement donc du temps. S’il n’y avait pas de changement, Si tout se figeait et s’arrêtait, il n’y aurait plus ce que nous appelons le temps.

Tout change sans cesse, c’est la loi de la manifestation. La seule chose qui ne change pas c’est le changement. Seule l’acceptation du changement peut donner accès à l'écran immuable sur lequel se déroule le film indéfini des apparences. Une libération par rapport au temps c’est la perception de ce qui est au delà du changement. Le double mouvement du limité vers l’illimité et du changement vers l’éternel représente la seule chance véritable pour l’homme, d’arriver un jour à une satisfaction parfaite et à un sentiment de plénitude.

Arnaud Desjardins - Les Chemins de la Sagesse

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vendredi 9 août 2024

Vie quotidienne


"Mais si Ramana Maharshi m'a activement découragé d'avoir des relations sociales, il m'a également découragé de m'asseoir tranquillement et de méditer pendant les années où j'ai travaillé à l'ashram.
Pendant cette période de ma vie, si Bhagavan me voyait assis les yeux fermés, il m'appelait et me donnait du travail à faire.
À l'une de ces occasions, il m'a dit : " Ne t'assieds pas et ne médite pas,
"Ne t'assieds pas pour méditer. Il suffit que tu n'oublies pas que tu es le Soi. Garde cela à l'esprit tout le temps pendant que tu travailles. Cette sadhana vous suffira.
La véritable sadhana ne consiste pas à oublier le Soi. Ce n'est pas s'asseoir tranquillement les yeux fermés. Vous êtes toujours le Soi. Il suffit de ne pas l'oublier.
La méthode de Bhagavan ne crée pas de guerre entre le corps et l'esprit. Il n'oblige pas les gens à s'asseoir et à combattre l'esprit les yeux fermés.
Habituellement, lorsque vous vous asseyez en méditation, vous luttez pour atteindre quelque chose, vous vous battez pour obtenir le contrôle de l'esprit.
Bhagavan ne nous a pas conseillé de nous engager dans ce genre de combat. Il nous a dit qu'il n'était pas nécessaire de s'engager dans une guerre contre le mental parce que le mental n'a pas d'existence réelle et fondamentale.
Ce mental, disait-il, n'est rien d'autre qu'une ombre.
Il m'a conseillé d'être continuellement conscient du Soi pendant que je faisais les choses ordinaires de la vie quotidienne, et dans mon cas, c'était suffisant."
Annamalai swami
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