mercredi 30 janvier 2013

« Un amour irrésistible qui me comble » par Soeur Marie Chantal


La foi, c’est de surmonter le doute. Je n’ai pas un compagnon sur lequel me reposer de manière sensible, mais je sais profondément que Dieu est avec moi, et que je peux avancer raffermie, quelles que soient les difficultés qui se présenteront. C’est là que réside le bonheur : dans cette confiance absolue qu’on place en quelqu’un. (…) 

 Je suis née dans une famille d’incroyants. C’est en constatant le réel bonheur dans lequel je vivais comme religieuse que mon frère s’est saisi de la question de Dieu. Être heureux est un témoignage ; peut-être le principal ! Dieu ne nous appelle pas au malheur quand il nous appelle à la vie monastique ; si l’on n’y est pas heureux, c’est que l’on n’y est pas à sa place. Ma vocation n’est pas la meilleure en soi ; elle correspond à ce qu’il y avait de meilleur pour moi. Avant, je n’étais pas malheureuse, mais je sentais que j’étais appelée à autre chose. L’amour irrésistible pour quelqu’un ne s’explique pas. 

 Mon bonheur est fait d’une paix et d’une joie plus profondes que les épreuves que l’on peut traverser, et qui m’indiquent que j’ai choisi la vie dans laquelle j’étais appelée à me réaliser. Je sais pourtant que je ne suis aucunement une sainte, que je n’ai pas tout vécu et qu’il y a des malheurs que je ne rencontrerai pas. Le moteur et le point culminant en sont la vie de prière. Quand j’arrive au chœur le soir, après une journée difficile, bien remplie, tout s’apaise.


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