vendredi 8 août 2025

Pourquoi

 

pourquoi
suis je impuissant
à le nourrir
de ma besace
gorgée de merveilles
pourquoi
mord il ma main ouverte
je n’en sais rien
n’en saurai jamais rien
et le sais
pourtant
chaque soir
je dresse la table
enfile
mon habit de réception
prêt à régaler mes convives
car il en est qui parfois viennent
il en est
qui parfois s’assoient
et prennent part
aux agapes
pourquoi eux
et pas les autres ?
(extrait d'un poème du recueil"Dernière Pluie" )
Gilles Farcet

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jeudi 7 août 2025

L'essentiel noyau

 L’essentiel est là où nous l’avons laissé !

Si nous ne savions pas ce que sont les tragédies propres à l'être humain, il nous suffit d'écouter — entre deux publicités — les informations proposées en boucle par les médias.

De quoi nourrir l'angoisse et les états qui l'accompagnent pour le reste de la journée. Il y a de quoi se demander si notre existence a un sens ? À cette question, Graf Dürckheim répond ainsi : « Autres que les tragédies humaines du passé, du présent ou de l'avenir qui nous émeuvent, nombreuses sont aujourd'hui les personnes qui ont l'intuition ou pressentent par-delà l'espace et le temps un noyau secret. Un noyau secret qui peut donner sens à notre existence dans le monde tel qu'il est sans attendre qu'il change. Ce noyau secret est ce que le maître Zen désigne comme étant notre vraie nature et que j'appelle notre être essentiel. »

L'essentiel ! Qu'est-ce que c'est ça ? Les réponses, lorsqu'elles sont proposées par un philosophe, un psychanalyste, un scientifique ou un membre du clergé, divergent grandement.

Si l'essentiel est invisible je ne le verrai jamais ; si l'essentiel est indicible, incommunicable, à quoi bon chercher à le décrire ; si l'essentiel est métaphysique, transcendant et donc abstrait du réel, il va prendre place dans un credo que chacun est en droit de renier.

…Où trouver notre être essentiel ?

« Là où nous l'avons laissé... là où il nous attend. » répond Graf Dürckheim.

La voie qui prépare les conditions qui permettent et favorisent la dé-couverte de notre être essentiel est un chemin d'expérience et d'exercice. L'exercice qui vous est proposé au Centre Dürckheim s'appelle "zazen".

Zazen c'est attendre ... sans rien attendre ... ce qui en réalité nous attend !

C'est en pratiquant l'exercice appelé zazen qu'un beau jour, assis dans l'absolue immobilité et ne faisant rien d'autre que faire face à ce à quoi je fais face, c'est dévoilé une vérité inéluctable : Je inspire et moi je n'y suis pour rien ; je expire et moi je n'y suis pour rien!

Une évidence éclatait sous mes yeux : Je suis et moi je n'y suis pour rien ! L'essentiel se révélait dans la présence de l'INFAISABLE.

L'infaisable ? Ce n'est pas une vérité conceptuelle, c'est la vérité vraie.

L'infaisable s'offre à la sensation. Aussi vraie que celle qu'on éprouve lorsque on plonge malencontreusement la main dans l'eau bouillante. Personne ne pourra vous dire que ce que vous sentez n'est que subjectif. C'est une expérience qui s'impose à vous en tant que sujet.

Je réalisais que c'est en se glissant de la logique de l’entendement dans la logique du sensible que l'homme s’éveille au fondement de lui-même : sa propre essence.

Ce qui m'a bouleversé est qu'au moment même où j'épouse l'infaisable, ma manière d'être au monde se transforme instantanément.

"Si vous pratiquez vraiment zazen le corps prend la forme du calme".

Le calme ! Il ne s'agit pas d'un calme qui n'est que le contraire de l'agitation. Il s'agit du grand calme inné, qui atteste et confirme l'absence de la moindre agitation.

Ce grand calme est le symptôme de notre état de santé fondamental. Où trouver ce grand calme apaisant ? Là où nous l'avons laissé... là où il nous attend. Dans le corps que nous sommes – dès ce moment mystérieux qu'est la fécondation – et que nous devenons tout au long de la gestation et au cours des premiers mois qui suivent la naissance physiologique.

« La métaphysique des bébés est la seule qui ne trahisse ni la terre, ni le ciel » écrit Christian Bobin. Et il ajoute : « Les bébés sont les grands sages. Le vrai savoir est dans leurs yeux. (...) C'est le visage même de la sagesse qui n'est pas un visage de savoir. (...)

Une de leurs grandes vertus est de ne pas être aveuglés par un savoir. Ils regardent sans morale, sans philosophie, sans religion, sans aucune précaution. Il n'y a aucune distance entre leurs yeux et Dieu ou les anges. Ou les atomes de l'air si l'on ne croit pas en Dieu ou aux anges. Les bébés sont à une cloison de riz de la vérité. »

Michiko Nojiri, maître dans l'art qu'est la cérémonie du thé commençait ses leçons par le pratique de zazen. Son introduction à l'exercice était toujours le même « Pratiquer zazen c'est être assis comme un bébé est allongé dans son berceau. »

Jacques Castermane

* Christian Bobin : Le plâtrier siffleur, p. 11-12 – éd. Poesis

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mercredi 6 août 2025

Les portes...

 


Qu’est-ce que la vie, si ce n’est une succession de portes à franchir?

D’abord celles de l’enfance, des multiples étapes de la croissance physique, celles de l’empilage successif et programmé des connaissances, celles de la découverte des émotions, chaque année d’âge marquant la validation d’une porte franchie.

Jeune adulte, nous croyons avoir triomphé de toutes les portes et nous voilà prêts à conquérir le monde ou au contraire, à nous ranger sagement dans le moule que la société dans laquelle nous vivons nous propose...ou nous impose.

Pourtant encore de nombreuses portes à passer, celles de l’amour partagé, celles du choix d’être parent ou pas, celles de la réussite dite professionnelle et bien d’autres.

Les années passent, d’autres étapes et d’autres portes se franchissent dans la joie ou la douleur et le plus souvent dans la joie et la douleur.

Alors nous réalisons que, certes nous avons servi notre famille, la société, le formatage en vigueur, nos personnalités exacerbées, mais que souvent nous avons laissé l’essentiel sur le bord de nos chemins, ce germe précieux et sacré qui trouvait encore son expression dans nos rêves d’enfants.

Ainsi commence une nouvelle succession de portes à franchir pour détricoter ces cottes de mailles que la vie nous a fait endosser pour nous protéger de tout et de rien et nous éloigner de l’Être précieux et invulnérable que nous sommes véritablement.

Ces portes sont variées, de plus en plus petites et mystérieuses jusqu’à devenir de pures allégories, car derrière, ce n’est plus un être tangible que nous découvrons, mais l’écrin de la Vie sacrée et infinie...

Elisabeth Kuhn

peinture: Claude Monet 1840-1926 - Les portes du jardin 1881

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mardi 5 août 2025

Nature véritable !

 "Lorsque les vagues des pensées

N'affectent pas plus la sérénité de l'esprit

Que les nuages n'altèrent le ciel,

Advient alors la libération des pensées

dans leur nature véritable."

- Mipham Rinpotché, Un demi-siècle dans l'Himalaya. 


Un moine tibétain contemple la vallée du Khumbu depuis un rocher surplombant le monastère de Thangboche.

Obtenir du beurre à partir du lait n'est possible que parce que le lait contient déjà de la crème, mais personne n'a jamais fait du beurre en barattant de l'eau. L'orpailleur cherche l'or parmi les minéraux et non parmi des copeaux de bois. De même, s'efforcer d'atteindre le pur et parfait Éveil n'a de sens que parce que la nature éveillée est déjà présente en chaque être. Sans cette nature, tout effort serait futile.


JAMGÖN KONGTRUL LODRÖ THAYE (1813-1899)


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lundi 4 août 2025

Ressources

 Voici des citations tirées de la BD "Ressources - un défi pour l'humanité " de Philippe Bihouix et Vincent Perriot.


"Qu'est-ce que la vie ?

C'est l'éclat d'une luciole dans la nuit, c'est le souffle d'un bison en hiver. C'est la petite ombre qui court dans I'herbe et se perd au coucher du soleil."

Dernières paroles d'Issapoomahksika (Crowfoot, 1830-1890), chef amérindien de la nation siksika

"Ôtez à la vie les joies naturelles pour les remplacer par des joies artificielles et l'avenir ne sera plus qu'un écran vide ." 

Gina Lombroso (1872 - 1944)


"Nous payons tous cette nouvelle folie de l'homme, la publicité, avec ses bruits haïssables, ses lumières dévergondées, ses proportions insolentes, ses injonctions cyniques, ses intrusions et ses obsessions...
Georges Duhamel (1884 -1966)

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dimanche 3 août 2025

Aveugle du coeur


 Un homme, brave et impétueux comme un lion, fut épris d’une femme durant cinq années. Cette belle portait pourtant une légère taie à l’œil, perceptible à quiconque l’observait attentivement. Mais cet homme, bien qu’il contemplât souvent sa bien-aimée, ne s’en apercevait pas.

Comment, en effet, aurait-il pu distinguer ce défaut, lui dont l’âme était entièrement absorbée par un amour aussi ardent ?

Cependant, son amour finit par s’éteindre — un remède avait guéri cette passion.

Lorsque les flammes de l’amour s’affaiblirent en son cœur, il retrouva la maîtrise de lui-même. C’est alors qu’il remarqua la tache à l’œil de sa compagne, et lui demanda :

— D’où vient cette blancheur ? Était-elle là auparavant ?

Elle répondit avec douceur et lucidité :

— Dès l’instant où ton amour a diminué, mon œil a commencé à révéler son défaut.

Lorsque ton regard est devenu défaillant d’amour, mon œil est devenu imparfait à tes yeux.

Tu as troublé ton cœur par l’aversion qui t’habite désormais. Mais regarde donc, ô aveugle du cœur, tes propres manquements !

Jusqu’à quand continueras-tu à scruter les défauts des autres ? Préoccupe-toi plutôt de ceux que tu caches soigneusement.

Lorsque tes fautes te pèseront véritablement, tu ne prêteras plus attention à celles d’autrui.

— Farîd-ud-dîn ‘Attâr

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samedi 2 août 2025

Arbre de lumière

 

" Sans doute l'avez-vous remarqué : notre attente - d'un amour, d'un printemps, d'un repos - est toujours comblée par surprise. comme si ce que nous espérions était toujours inespéré. Comme si la vraie formule d'attendre était celle-ci : ne rien prévoir - sinon l'imprévisible. Ne rien attendre sinon l'inattendu.

Ce savoir là me vient de loin. Ce savoir qui n'est pas un savoir, mais une confiance, un murmure, une chanson. Il me vient du seul maître que j'aie jamais eu : un arbre. Tous les arbres dans le soir frémissant. Ils m'instruisent par leur manière d'accueillir chaque instant comme une bonne fortune. L'amertume d'une pluie, la démence d'un soleil : tout leur est nourriture. Ils n'ont souci de rien et surtout pas d'un sens. Ils attendent d'une attente radieuse et tremblée. Infinie. Le monde entier repose sur eux. Le monde entier repose sur nous . Il dépend de nous qu'il s'éteigne, qu'il s'enflamme . Il dépend d'un grain de silence, d'une poussière d'or - de la ferveur de notre attente. Une arbre éblouissant de vert, un visage inondé de lumière.

Cela suffit bien pour chaque jour. c'est même beaucoup."

Christian Bobin - Éloge du rien

peinture: Cuno Amiet 1868-1961

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vendredi 1 août 2025

Aimer


aimer ceux que l’on aime les aimer
comme on les aime
ne suffit pas
car notre amour cet amour si sincère cet amour-là
regorge de trous de recoins négligés de zones mortes
c’est pourquoi il faut les aimer d’un tout autre amour
d’un amour implacable qui ne fait pas de quartiers
d’un amour terrible
qui ne fait pas de sentiments
d’un amour inconnu
de cet amour parfait
dont nous sommes incapables
Gilles Farcet (un poème entre deux concerts ...)

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jeudi 31 juillet 2025

Soleil et Lune, Clarté...

 LA SIGNIFICATION SPIRITUELLE DES CARACTÈRES CHINOIS — LE SOLEIL「日」ET LA LUNE「月」— LUMIÈRE「明」— CHANGEMENT「易」— YANG「陽」

Le caractère ming「明」 est composé des symboles du soleil「日」, à gauche, et de la lune「月」, à droite. Le dicton chinois « Soleil et lune, clarté » désigne précisément le caractère ming「明」. Ming signifie clarté, brillance. Le caractère guang「光」 désigne la luminosité d’une lumière. Ming indique la clarté ou la brillance de l’esprit, l’intelligence et la vertu d’une personne, et se rapporte également à la compréhension.
— Alfred Huang, commentaire de l’hexagramme #36 L’Obscurcissement de la Lumière「明夷」
> L’être humain a tout en lui. J’ai en moi le soleil, la lune, Dieu. Je suis — toute la vie dans sa totalité.
— Gurdjieff, maître du Quatrième Chemin, XXe siècle
L’un des noms du Singe, personnage principal du roman chinois du XVIe siècle Le Voyage en Occident, est Sun Wukong「孙悟空」, ce qui signifie « Singe Éveillé au Vide ». Dans le chapitre 86, il déclare :
> « Ma naissance ne fut pas celle d’un être ordinaire — mon corps fut formé lorsque le soleil et la lune s’unirent. »
Cela montre que le Singe est un symbole de l’esprit du Tao, l’esprit qui applique la conscience tournée vers l’intérieur.
> Le Singe dit : « Tournant mon regard vers l’intérieur, je m’assis pour calmer mon esprit,
Tandis que le Soleil et la Lune, l’Eau ☵ et le Feu ☲, s’unissaient en moi. »
— Le Voyage en Occident, ch.17
Lorsque la conscience「明」 est dirigée vers l’extérieur, sa lumière ne retourne pas à la racine ; des émotions arbitraires surgissent et le sens véritable s’obscurcit. Mais lorsque la conscience 「明」 est tournée vers l’intérieur, sa lumière retourne à la racine ; l’artificiel devient réel, le tempérament se dissout et la nature véritable apparaît.
— Liu Yiming, commentaire de l’hexagramme #38 La Discorde
La signification spirituelle du caractère ming「明」 est liée à la compréhension qui naît de la conscience de soi. Ordinairement, l’esprit humain est plongé dans l’obscurité, privé de lumière intérieure. Mais lorsque la lumière de la conscience de soi émane de l’esprit originel, on commence à voir le monde sous un nouveau jour, découvrant des vérités auparavant cachées.
> Une fois que le yang primordial s’est manifesté chez une personne, le yin conditionné apparaît ; l’esprit originel est obscurci, et l’esprit discriminant agit.
On abandonne le réel pour s’attacher au faux, on utilise l’intellect de manière erronée, ce qui produit toutes sortes d’ingéniosités ;
bien qu’à l’extérieur il y ait de la lumière, à l’intérieur, c’est réellement l’obscurité.
— Liu Yiming, commentaire de l’hexagramme #4 L’Obscurité
Revenir au Tao, c’est d’abord que sa lune intérieure「月」, l’esprit du Tao, commence à s’éveiller, en imitant la lumière de son soleil intérieur「日」, son esprit originel. Lorsqu’on réussit, la lumière de l’esprit originel réapparaît d’elle-même.
> Le Soi en l’homme et dans le soleil ne font qu’un. Ceux qui comprennent cela voient à travers le monde.
— Upanishads



Images : Carte de Tarot #11 La Force — Nikko「日光菩薩」et Gekko「月光菩薩」, Bodhisattvas du Soleil et de la Lune — Plaque murale du jardin Soleil & Lune

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mercredi 30 juillet 2025

Parler


 Parler comme si je n'étais pas encore né mais que je pressentais l'imminence de la naissance, que dans un instant j'allais naître, inexorablement naître.

Parler, oui, puisque c'est cela qui allait me faire naître, naître vraiment, en bondissant, en me donnant sans arrière-pensée à ce qui vient et n'est pas moi, à ce qui n'était ni pressenti ni voulu, à cela dont à jamais le nom est tu. 

Parler en allant au-devant de la voix qui naît de moi et qui n'est pas de moi. 

Jean Marc Sourdillon - N'est pas là - Gallimard


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mardi 29 juillet 2025

Parler




François David / Henri Galeron - Motus Bouche Cousue

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lundi 28 juillet 2025

Le temps du stress

Valérie Roumanoff nous offre une belle représentation sur notre façon de laisser le temps nous mettre la pression.

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dimanche 27 juillet 2025

Déprimé


 Quiconque est déprimé est simplement en train de croire ses pensées stressantes. C'est tout, les amis. C'est tout ! La fin. Et qui est responsable de me réveiller si je suis déprimée ? C'est moi. Tout le reste n'est que bien-être, mais le mental va le dominer aussi longtemps qu'il croit ce qu'il pense. Il va ignorer tout ce qui peut arriver de bon, car le rôle du mental est d'avoir raison. Tant qu'il n'est pas sorti du déni, il essaie de prouver qu'il a raison mais il a tort. Et le moyen de savoir que le mental a tort, c'est que tu es déprimé — ou tu es à fond dans tes addictions. Elles te le feront savoir. 

♡ Croire mes pensées est épuisant. Je n'abandonne pas les pensées stressantes, je les remets en question et elles me lâchent. 

~ Byron Katie

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samedi 26 juillet 2025

Goutte de pluie

 Le vague à larme pour laisser venir l'unité avec la profondeur des éléments...


Je cherche une goutte de pluie

Qui vient de tomber dans la mer.
Dans sa rapide verticale
Elle luisait plus que les autres
Car seule entre les autres gouttes
Elle eut la force de comprendre
Que, très douce dans l’eau salée,
Elle allait se perdre à jamais.
Alors je cherche dans la mer
Et sur les vagues, alertées,
Je cherche pour faire plaisir
À ce fragile souvenir
Dont je suis seul dépositaire.
Mais j’ai beau faire, il est des choses
Où Dieu même ne peut plus rien
Malgré sa bonne volonté
Et l’assistance sans paroles
Du ciel, des vagues et de l’air.

Jules Supervielle

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vendredi 25 juillet 2025

Princes et dragons.

 « Nous n’avons aucune raison de nous méfier du monde, car il ne nous est pas contraire. S’il est des frayeurs, ce sont les nôtres ; s’il est des abîmes, ce sont nos abîmes ; s’il est des dangers, nous devons nous efforcer de les aimer. Si nous construisons notre vie sur ce principe qu’il nous faut aller toujours au plus difficile, alors tout ce qui nous paraît encore aujourd’hui étranger nous deviendra familier et fidèle.

Comment oublier ces mythes antiques que l’on trouve au début de l’histoire de tous les peuples ; les mythes de ces dragons qui, à la minute suprême, se changent en princesses ? Tous les dragons de notre vie sont peut-être des princesses qui attendent de nous voir beaux et courageux. Toutes les choses terrifiantes ne sont peut-être que des choses sans secours, qui attendent que nous les secourions.

Aussi, cher Monsieur Kappus, ne devez-vous pas vous effrayer quand une tristesse se lève devant vous, si grande que jamais vous n'en aviez vu de pareille ; si une inquiète agitation, comme la lumière et l'ombre des nuages, parcourt vos mains et tout ce que vous faites. Il vous faut penser alors que quelque chose se passe en vous, que la vie ne vous a pas oublié, qu'elle vous tient dans sa main ; elle ne vous laissera pas tomber.

Pourquoi voudriez-vous exclure de votre vie quelque anxiété, quelque douleur, quelque mélancolie que ce soit, puisque vous ignorez quel est le travail que ces états accomplissent en vous ? Puisque vous savez bien que vous êtes au milieu de transitions, et que vous ne souhaitiez rien tant que de vous transformer .»

Rainer Maria Rilke, Lettres à un jeune poète

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jeudi 24 juillet 2025

Rester éveillé avec Christiane Singer

 Etre en contact avec la liberté de la dimension religieuse dans l'existence.


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mercredi 23 juillet 2025

Nature sans reproche

 Sans jugement, l'eau coule calmement...

Manon et Leili - chants d'outre-tombe de Yann Damezin

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mardi 22 juillet 2025

Conseils pour un long chemin

 QUELQUES CRITÈRES POUR UNE SPIRITUALITÉ SAINE SUR LE LONG TERME 


1) La pratique spirituelle doit rassembler et créer du lien, pas isoler ou séparer. 

2) La grâce ou l'épiphanie ne se contrôlent pas, mais le travail qui permet leur manifestation, oui.

3) Chaque fois que je me crois éveillé.e, cela devrait être un drapeau rouge pour me pousser à voir plus vaste.

4) Chaque fois que je me surprends à penser que mon maître ou ma voie sont les meilleurs, je peux me concentrer sur le fait qu'ils correspondent à ma destinée, mais pas à celles de tous.tes.

5) L'humour fait partie de la Voie, mais en particulier l'auto dérision. L'humour systématique au dépens des autres est plutôt de la condescendance déplacée.

6) Aucune règle ne devrait être absolue dans un monde relatif.

7) Le cœur doit très souvent prévaloir sur l'orthodoxie.

😎 L'orthodoxie exagérée étouffe le Souffle de la transmission vivante

9) Toute voie spirituelle est par essence syncrétique. Le problème n'est pas le syncrétisme, obligatoire, mais l'intelligence, le timing et la profondeur de sa mise en place.

10) Une voie spirituelle vivante doit être créatrice et dynamique et doit répondre aux questions contemporaines essentielles.

11) On apprend mieux et plus longtemps dans le plaisir que dans la douleur, même si l'inconfort modéré est partie intégrante d'une juste pratique.

12).On doit avoir le courage de quitter un système qui ne nous nourrit plus assez profondément.

Liste subjective et tout à fait non exhaustive.

Bonne réflexion et pratique !

Fabrice Jordan

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lundi 21 juillet 2025

Emotion libre

 Libérer l'émotion est la détente du cœur.

Déposer les larmes est la sagesse de l'âme.

"Manon et Leili - chants d'outre-tombe" de Yann Damezin

"Ce n'est vraiment qu'avec le lying que j'ai pu comprendre la parole du Christ promettant : « Heureux ceux qui pleurent car ils seront consolés.» Si l'on parvient à pleurer, c'est-à-dire à laisser venir la souffrance en étant parfaitement réconcilié, on est alors consolé au plein sens du terme parce que l'on éprouve une paix d'un autre monde." 

Eric Edelmann (Swami Prajnanpad et les lyings)

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dimanche 20 juillet 2025

samedi 19 juillet 2025

Sur un autre plan...


...L’ego, qui nous limite toujours à notre conscience d’être une présence dans un corps (nama et rupa, un nom et une forme), peut fonctionner de façon normale ou, hélas le plus souvent, d’une façon pathologique, névrotique, tout simplement parce qu’il est hypertrophié. Cette hypertrophie de ce qui est déjà l’individualisme et le sens de la séparation entraîne des troubles d’adaptation aux circonstances que l’existence impose à chacun et des souffrances parfois si intolérables qu’elles sont apaisées seulement par les tranquillisants et les neuroleptiques. On peut essayer de transformer un ego anormal en un ego équilibré, harmonieux, communiquant normalement avec ceux qui l’entourent et trouvant normalement sa place dans un monde relativement réel. Ou bien — et c’est le but de la sadhana — on peut dépasser cette conscience définie par l’individualité, par le corps et le psychisme, la transformer en une autre conscience qui dépasse le langage et ne peut être décrite qu’en termes négatifs d’infini, d’illimité et de non séparation. C’est une conscience affranchie de la multiplicité donc de l’espace mais c’est aussi une conscience affranchie du changement donc du temps. S’il n’y avait pas de changement, Si tout se figeait et s’arrêtait, il n’y aurait plus ce que nous appelons le temps.

Tout change sans cesse, c’est la loi de la manifestation. La seule chose qui ne change pas c’est le changement. Seule l’acceptation du changement peut donner accès à l'écran immuable sur lequel se déroule le film indéfini des apparences. Une libération par rapport au temps c’est la perception de ce qui est au delà du changement. Le double mouvement du limité vers l’illimité et du changement vers l’éternel représente la seule chance véritable pour l’homme, d’arriver un jour à une satisfaction parfaite et à un sentiment de plénitude.

Arnaud Desjardins - Les Chemins de la Sagesse

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vendredi 18 juillet 2025

Le fleuve de la Vie

Savez-vous ce que signifie la quête de permanence? 

C'est vouloir que perdure indéfiniment ce qui est agréable, et que ce qui est désagréable cesse dès que possible. Nous voulons que le nom que nous portons soit connu, et qu'il se perpétue à travers la famille, la propriété. Nous avons besoin d'un sentiment de permanence dans nos relations, dans nos activités, ce qui signifie que nous sommes à la recherche d'une vie durable, permanente dans la mare stagnante ; nous ne voulons pas que de réels changements s'y produisent, nous avons donc édifié une société qui nous garantit la permanence de la propriété, du nom, de la réputation. 

Mais, voyez-vous, la vie n'est pas du tout comme cela, elle n'est pas permanente. Comme les feuilles qui tombent de l'arbre, toute chose est impermanente, rien ne perdure ; il y a toujours le changement et la mort. Avez-vous déjà remarqué combien peut être beau un arbre dénudé dressé contre le ciel? Le contour de toutes ses branches ressort, et de sa nudité émane un chant, un poème. Plus une seule feuille: il attend le printemps. Quand le printemps revient, il inonde à nouveau l'arbre du chant mélodieux d'une multitude de feuilles qui, la saison venue, tombent et sont emportées par le vent ; ainsi va la vie. 

Mais nous ne voulons rien de la sorte. Nous nous accrochons à nos enfants, à nos traditions, à notre société, à notre nom et à nos petites vertus, parce que nous tenons à la permanence: voilà pourquoi nous avons peur de mourir. Nous avons peur de perdre les choses qui nous sont connues. Mais la vie n'est pas telle que nous la souhaiterions: elle est sans permanence aucune. Les oiseaux meurent, la neige fond, les arbres sont coupés ou détruits par les tempêtes, et ainsi de suite. Nous voulons que tout ce qui nous donne satisfaction soit permanent ; nous voulons que perdurent notre situation, ou l'autorité que nous avons sur les gens. Nous refusons d'accepter la vie telle qu'elle est dans les faits...

... Mais pour l'esprit qui n'a pas de murs, qui n'est pas accablé par le poids de ses acquisitions, de ses accumulations, de ses connaissances, pour l'esprit qui vit dans l'éternel et l'insécurité - pour cet esprit-là, la vie est une chose extraordinaire. Un tel esprit est la vie même, car la vie n'a pas de lieu de repos. Mais nous avons pour la plupart besoin d'un lieu de repos ; nous voulons une petite maison, un nom, une situation, et nous disons que ces choses ont beaucoup d'importance. Nous exigeons la permanence et nous créons une culture fondée sur cette attente, en inventant des dieux qui, loin d'être des dieux, ne sont que la projection de nos propres désirs. 

Un esprit en quête de permanence ne tarde pas à stagner ; comme cette mare le long du fleuve, il est très vite envahi par la corruption, la pourriture. Seul l'esprit qui n'a pas de murs, pas de seuil, pas de barrières, pas de lieu de repos, mais qui bouge continuellement avec la vie, qui va sans cesse de l'avant, qui explore, qui explose - seul cet esprit-là peut être heureux, éternellement neuf, parce qu'il est en lui-même créatif. 

Le sens du bonheur - Jiddu Krishnamurti 

Titre original: " Think on these Things " (1964) Traductrice: Colette Joyeux

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jeudi 17 juillet 2025

Position changeante

« Aide-toi, le Ciel t'aidera. » La fortune sourit aux audacieux. « Be bold », disait Swâmiji.

Si vous ne faites pas le premier pas, vous pouvez « exprimer » mille ans en thérapie, il ne se passera rien. La puissance des habitudes est tellement grande que vous serez très déçus au bout de quelque temps : « Finalement, je ne sens pas que je me transforme vraiment, que mon existence change. » Le travail sur l'inconscient peut vous aider à émerger d'un monde d'illusions, à prendre conscience que vous vous mentez à vous-mêmes, que vous réprimez vos vrais désirs, que vous faites semblant de ne pas vouloir ce dont vous avez en fait tellement envie ou qu'au contraire vous vous battez en surface pour quelque chose que vous refusez de toutes vos forces dans la profondeur. Vous commencez alors à comprendre la stupidité de ces agissements qui ne sont pas appropriés et vont même à l'encontre de vos intérêts. De là peut naître la conviction de la nécessité d'un changement d'attitude et d'un comportement actif pour bousculer vos automatismes, votre routine intérieure. Et ce travail, c'est à chacun de l'accomplir en se prenant en main. Votre existence change si votre être change. Mais si vous changez un petit quelque chose dans votre existence, cela vous aide à changer votre être. Les deux sont vrais et se renforcent mutuellement et ce qui vous était presque impossible vous devient aisé, en fonction de ce qu'une lucidité nouvelle vous fait reconnaître comme juste.

Arnaud Desjardins - La Voie et ses pièges

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mercredi 16 juillet 2025

Dérangement intérieur

 


Exercice de la semaine: dans cette société DHL, la vraie rébellion, c’est peut-être de ralentir un peu, de respecter le rythme de l’âme et du corps, d’oser s’octroyer des pauses contemplatives…

Pourquoi ne pas essayer, sans aucune urgence bien sûr, d’arrêter d’être pressé ?
Merci Cioran.

Alexandre Jollien

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mardi 15 juillet 2025

Guerre sans fin


Si nous découvrons la voie à trente ans, nous traînons peut-être vingt-neuf ans de refus, d'identification, de non-acceptation de ce qui est. Il ne suffit pas de dire oui une fois pour balayer ces vingt-neuf ans. Il y a tout un passif derrière cette résistance. Il faut d’abord apporter un certain poids du côté du oui et, au bout d’un certain temps, on finit par passer complètement du côté du oui. En d’autres termes, on fait d’abord pencher la balance plutôt du côté du oui et elle va finir par s’y établir, changer d’équilibre puisqu’au début elle penchait complètement du côté du non. C’est pourquoi il faut persévérer dans la pratique. Ici et maintenant, c’est simplement un instant et vous devez accepter ce qui est à chaque ici et maintenant et pas seulement une fois de temps en temps.

Il va y avoir de la résistance parce que le mental aime bien ce qui est prévisible et il va lutter contre toute nouveauté. Le non est tout à fait prévisible et familier alors que le oui est quelque chose de nouveau. Être dans la dualité, c’est le connu, alors qu’être un avec, c’est inconnu et imprévisible. Il s’agit donc de travailler d’instant en instant, un instant, un instant et encore l'instant suivant, avec une extrême ténacité car c’est ainsi qu’on construit une consistance, une cohérence. Le mental est puissant et subtil, il sait parfaitement comment nous faire croire que nous pratiquons alors que nous ne pratiquons pas du tout. Étant très rapide, il apprend vite à jouer à ce jeu-là en nous faisant croire que nous acceptons. Il s’agit vraiment d’accepter effectivement ceci, puis cela, et cela encore, y compris quand c’est inconfortable et que le mental entre en opposition. Si le mental commence à résister et que nous, nous commençons à résister a la résistance du mental, nous revenons au point de départ dans une guerre sans fin.

Lee Lozowick - Oui et alors? p. 100

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lundi 14 juillet 2025

Conscience lumineuse


De l'état de complète relaxation de l'origine, vous vous retrouvez plongé dans cet état malsain. Même si vous décidez de vous reposer et vous détendre, cela ne sera pas possible.

C'est l'illusion initiale, elle possède tous ces noms éminents, tous ces titres Yogmaya, Mahashweri ... Il ne s'agit pourtant que du pouvoir de Maya. Cet état initial produit sa propre lumière, son propre rayonnement. Dès l'éveil, "l'auto-luminosité" se manifeste et vous percevez un espace. C'est votre lumière qui éclaire l'espace intérieur où apparaît l'espace extérieur. C'est donc bien votre rayonnement, votre lumière qui se répand partout, c'est dans votre lumière qu'apparaît l'espace qui vous entoure, c'est grâce à elle qu'il est perçu. Comme le rayon du soleil est l'expression du soleil lui-même, votre monde ne peut pas exister en-dehors de votre conscience. Il est l'expression de ce "je suis". Ce monde est votre manifestation.

Vous seul êtes. Le système solaire, le cosmos, tout cela peut être connu grâce au soleil. Pour vous, c'est la même chose. Tout cet espace, y compris le soleil, se manifeste grâce à ce "je suis", cette conscience. Cette conscience et la lumière solaire sont similaires, elles jouent le même rôle, elles sont Une. Nous vivons dans l'espace, cet espace n'est qu'une seule entité et par quoi est-il révélé ? Par la lumière du soleil ! Votre lumière intérieure est-elle différente ? Votre espace intérieur est-il différent ?

Même cet état actuel qui est le vôtre, ce "je suis", ce monde manifesté, même cela ne connaît pas de mort. Vous êtes assailli par la peur de la mort à la suite de cette identification avec le corps, uniquement.

Extrait de "Sois" 1ère partie, chapitre 5 de Nisargadatta Maharaj

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dimanche 13 juillet 2025

Observation et compréhension


 Il est essentiel de comprendre le chercheur avant d’essayer de découvrir ce qu’il cherche. La compréhension passe par la prise de conscience de "ce qui est". Savoir exactement "ce qui est", le réel, l’actuel, sans l’interpréter, sans le condamner ou le justifier, est certainement le début de la sagesse. 

Si vous apprenez de vous-même en vous observant, c'est le début d'une activité de vie totalement différente, dans une dimension complètement différente.

~ Jiddu Krishnamurti

The First and Last Freedom, Chapter 1; & Talk 2, Sydney, 22 November 1970

(Traduits de l'anglais)

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samedi 12 juillet 2025

Naturelle méditation


Bien que remarquablement naturelle dès le début, cette méditation le devient de plus en plus, jusqu’à l’être finalement totalement. Au début, vous avez sans doute besoin de petits trucs pour vous permettre de revenir à ce que vous percevez – par exemple compter vos yeux (quels yeux ?), et observer que vous êtes espace d’accueil pour le visage d’un ami. Mais avec le temps (et cela ne prend pas forcément des années) ces trucs ne sont plus nécessaires : l’état de Première Personne devient une seconde nature (ou la première Nature retrouvée) et vous cessez d’être préoccupé sans cesse avec votre absence de visage.

C’est beaucoup plus simple que cela – comme se reposer Chez Soi, dans l’air superbement clair de notre Demeure, sans même y penser. Tout comme personne ne s’arrête dans l’entrée pour étudier la porte qu’il vient de franchir, mais s’avance dans la maison pour en savourer le confort, vous savourez l’Immensité intérieure et ces petites portes d’entrée vous apparaissent comme les inventions dérisoires et provisoires – en fait les astuces – qu’elles sont.

(Beaucoup d’astuces religieuses traditionnelles sont si compliquées ou mystérieuses ou belles ou impressionnantes qu’elles détournent l’attention de leur but initial et les moyens en arrivent à remplacer la fin. J’espère que la trivialité évidente de nos astuces les empêchera de se transformer au cours des siècles en objets sacrés auxquels on attache une valeur pour eux-mêmes.)

Douglas Harding

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vendredi 11 juillet 2025

Ce qui est... clair.


Le fardeau n'est jamais la vie, mais ce que vous pensez et croyez de la vie. Tout est Dieu qui vous donne ce dont vous avez besoin pour que vous puissiez être honnête. L'avez-vous remarqué ? Tout ce qu'il vous faut pour trouver votre liberté, c'est ce que vous avez vécu. 

Le seul moment où nous souffrons, c'est lorsque nous croyons une pensée qui contredit "ce qui est". Lorsque l'esprit est parfaitement clair, "ce qui est" est ce que nous voulons.

~ Byron Katie

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jeudi 10 juillet 2025

Raison de vivre


"Chaque matin, je regarde revenir la lumière, l'éblouissement du vivant au cœur des mots
malgré les grondements des armes et le tintement des monnaies.
Je mets mes pieds dans les souliers de la vie et je sors prendre l'air.
On a toujours une raison de vivre, peu importe la raison.
Il y a trop de montres dans une heure, pas assez de secondes …
Trop d'hommes qui calculent, pas assez qui dessinent.
Trop de gens meurent de faim, pas assez vivent d'amour.
Il n'y a pas de chaînon manquant, seulement de mauvais recoupements.
La vie prend en charge la sève
tout autant que la cendre."
Jean-Marc La Fenière - Vivre ou mourir
peinture: Tetsuhiro Wakabayashi

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mercredi 9 juillet 2025

Accueil nocturne


J'accueille la nuit
même si l'épaisseur
de sa fourrure aujourd'hui
me cache le scintillement
d'une profondeur sans fond -
au large du sommeil perdu
j'écoute les purs propos de la mer
et la brûlure des battements
d'ailes décousues du cœur
- chuintement étrange
de la chouette effraie -
Lorand Gaspar - Patmos et autres poèmes
Poésie/Gallimard

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mardi 8 juillet 2025

Porte du changement


"Le changement est une porte qui ne s’ouvre que de l’intérieur"
  Tom Peters 

"La résistance au changement est l’expression raisonnable et légitime des risques que comporte le changement pour les acteurs"  Michel Crozier

"Les seules connaissances qui puissent influencer le comportement d’un individu sont celles qu’il découvre par lui-même et qu’il s’approprie"  Carl Rogers

"L’immuable, c’est le changement"  Lao Tseu 

"Ce n’est pas le changement qui fait peur aux gens, mais l’idée qu’ils s’en font"  Sénèque


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