La Citation du lundi
Il y a 5 heures
Les corps se détendent — car chacun s'était redressé, prêt à plaider pour sa juste cause, et les regards se posent sur ce qui nous entoure. Couleurs ! Les verts et les jaunes du printemps se sont fait rattraper par du rose, du blanc, de l'orange, du bleu... Une palette de peintre barbouillée d'enthousiasme, un arc-en-ciel découpé en petits morceaux par un enfant joueur, un puzzle disséminé d'une main impatiente... Il nous semble tout à coup nous installer au cœur même de ces couleurs, les sentir sur notre peau, dans nos yeux. Elles nous habitent, élan et promesse, grâce et enthousiasme...
Alors, que nous faut-il pour être heureux ? Tout ce que nous avions cité tout à l'heure est vrai, bien sûr, mais le spectacle qui nous entoure nous rappelle aussi une chose essentielle : sachons mettre de la couleur dans notre vie ! De la couleur pour les yeux, de la couleur pour le cœur, de la couleur pour l'âme !
Pourquoi est-ce une difficulté ? Parce qu'il s'agit justement d'avoir conscience de notre inconscient, inconscient qui renferme des souvenirs que nous voulons justement oublier, que nous refusons de reconnaître parce qu'en lien avec une souffrance voire une détresse passée mais aussi parce qu'ayant été jugés par nos parents, le maître d'école, le voisin..., toutes personnes qui, à nos yeux d'enfant représentaient l'autorité et des référents, donc des modèles. Les termes : « ça va passer », « va marcher, ça te fera du bien », « avec l'âge, tu verras, tu seras plus paisible », « calme-toi, voyons ! », témoignent de notre ignorance, dans le sens ici où nous sommes pris par l'idée que nous devrions être tranquille, tout au moins, différent de ce que nous manifestons, là, alors que (par exemple) la rancune arrive au galop.