mardi 29 août 2023

Chemin vers la bonne humeur

 


Faites ce que vous sentez, dit Swamiji. Prendre le temps de sentir ce que l'on sent et regarder ce ressenti avec bienveillance, quel qu'il soit, est le début de la sagesse.

Swamiji parle beaucoup de joie : "Toute action qui ne procure pas de joie ou un sentiment de bien-être est dangereuse." Si on devait appliquer ce critère avec rigueur, on ne ferait pas grand-chose de ses journées, ici en Occident. Et pourtant, si je dois faire quelque chose, pourquoi le ferais-je sans plaisir ? Oui, pourquoi? Si je n'arrive pas à tenir la joie dans ma main, je dois au moins aller vers la bonne humeur.

Pour aller vers la bonne humeur, il est indispensable de chasser sans pitié la moindre contrariété. La contrariété appelle le sentiment de séparation. Je refuse ce qui arrive, je m'en sépare et je me sépare du courant de la vie. Qu'est-ce que je vais gagner ? Un état de Robinson sur une ile déserte, un état de confusion qui me fait croire que moins je vois ce qui se passe plus je m'en protège. C'est juste l'inverse qui est vrai. Si je vois clairement, je peux faire un tri dans ce qui arrive, garder ce qui me plaît et me nourrir et jeter le reste.

Chaque matin, la priorité consiste à retrouver sa bonne humeur si on l'a perdue, à la renforcer si elle se montre capricieuse ou hésitante. Ce faisant, on est obligé de se poser des questions, on est obligé de voir et d'accepter un peu plus les choses comme elles sont, ce qui permet d'entrouvrir la porte au bonheur, et à la joie qui l'accompagne.

Extrait de "L'impermanence heureuse" de Colette Roumanoff - comment j'ai transformé ma vie avec la philosophie de Prajnanpad.

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1 commentaire:

Jean a dit…

Chaque matin, je me promène ainsi avec moi-même, m'étonnant presque chaque jour de ne rencontrer que des coureurs et "des chiens qui tiennent leur maître en laisse...." (mille excuses auprès des amoureux de leur animal préféré, mais la case "animaux domestiques" n'a jamais été activée dans mon cerveau limité).