Zen, yoga, chi kong, méthode feldenkrais et yoga pour les enfants
La citation du lundi
Il y a 3 heures




Ce signe (du 23 octobre au 22 novembre), dont à tort on se méfie souvent, est l'un des plus précieux qui soient : il nous annonce que le temps est venu de prendre conscience de nos masques, pour nous en délivrer. Si nous nous laissons inspirer par lui, nous verrons combien il ressemble à la nuit guérisseuse : plongeant en nous-même, fermant les yeux, nous pouvons sentir s'éveiller notre intuition. Celle-ci fulgure dans l'obscurité. Tout ce qui, en nous, relevait de l'être solaire (la raison, notamment) tend à s'assoupir pour céder la place à des antennes plus subtiles.

"Tout un travail devra être accompli pour discriminer ce qui est illusoire et névrotique en vous, et ce qui est vraiment vous-même. Combien d’existences ont été non-accomplies, ratées, parce qu’elles ont été menées au jour le jour sans prise de conscience, sans vision, sans connaissance de soi. Cette nécessité d’épanouissement, de réussir sa vie dans son ensemble doit vous amener, que vous ayez vingt ans ou que vous en ayez cinquante, à vous poser certaines questions. Qu’est-ce qui s’est passé jusqu’à présent ? Pourquoi est-ce que je me sens frustré et non pas accompli ? Comment est-ce que je m’y suis pris ? Et comment est-ce que je vais continuer à m’y prendre ? À quoi correspond ce que je ressens comme des échecs ? Pourquoi ces échecs sont-ils là ? Et, finalement, à quelle vie, à quelle réussite suis-je appelé ?" ARNAUD DESJARDINS, Au-delà du moi (À la recherche du soi II)

Luc Ferry (né le 1er janvier 1951 à Colombes dans le département des Hauts-de-Seine en France) est un philosophe français et ancien professeur de philosophie. Il nous parle ici d'exercices de sagesse issus du stoicisme. La philosophie est pour lui une doctrine du salut sans Dieu. (Non croyant, Luc Ferry définit le mot Dieu comme une personne extérieure à l'homme.)
« Il y a une pépite d’or au fond de chacun de nous. Elle peut être enfouie sous un tas d’immondices. Il suffit de la retrouver et de la polir, pour lui redonner son éclat », raconte le moine tibétain Matthieu Ricard. Il parle de sa spiritualité, de sa passion de photographe et du dalaï-lama qu’il côtoie régulièrement. Matthieu Ricard est l’interprète officiel en français du 14e dalaï-lama, Tenzin Gyatso. Il effectue de nombreux voyages annuellement. Cette fois-ci, il est au Québec pendant une semaine pour prononcer quelques conférences sur la paix. 


Certains ont apprécié Jacqueline Kelen. Licenciée en Lettres Classiques, productrice à France Culture, cette femme passionnée et passionnante se consacre depuis une vingtaine d'années aux grands mythes de l'Humanité, comme en témoignent ses ouvrages... Voici une autre interview où Jacqueline Kelen ouvre notre solitude (10 min) :
Dans L'Art de la méditation, vous prétendez qu'il n'est pas nécessaire d'être bouddhiste pour méditer.
Et lorsque Daniel a dit : "Laissez venir et puis surtout laissez partir...", ces vers de Supervielle me sont revenus en mémoire, dans leur netteté. Sans cesse, nous saisissons, pour nous rendre compte ensuite qu'il faut bien lâcher un jour parce que tout passe, tout nous fuit entre les doigts. Nous ne possédons jamais rien. Tout nous traverse continuellement. Dans nos mains crispées, il ne reste en réalité que des ombres de proie. Et pourtant, nous recommençons à "saisir". Il faudra un jour couper les mains, qui sont ici les métaphores du désir s'appropriant les choses et les êtres, de toute sa violence. Trancher les mains du diable... Pourquoi fermer, pourquoi serrer les mains, les poings ? Il est tellement plus juste de délivrer les choses et les êtres qui nous entourent, de les laisser vivre leur vol d'oiseaux libres. De leur permettre de redevenir à nos yeux ce qu'ils sont réellement. De les laisser être. Accompagner leur vol, sentir leur fluidité, oui. Mais les laisser être. Ce faisant, en lâchant prise, c'est nous-même que nous libérons. Les épaules se détendent, un ruisseau de paix s'écoule. La maison du moi s'ouvre au silence, au mystère, comme le dit la fin du long poème intitulé "Saisir" : 


