C'est une loi que nous devions apprendre auprès d'Arnaud : chaque fois qu'il y a over-emphasis, un accent exagéré pour affirmer une chose, c'est qu'il y a, à l'arrière-plan, totalement refoulé, un aspect de nous que nous refusons de laisser affleurer à la conscience et qui, tôt ou tard, se révélera avec d'autant plus de force qu'il aura été nié longtemps.
Une autre fois, le bruit circula parmi nous qu'un des participants portait un jugement sans appel sur ces réunions autour d'Arnaud: « C'est de la métaphysique de cours du soir pour ouvriers portugais... ». Quelle ne fut pas ma stupeur, quelques années plus tard, d'apprendre que l'auteur de cette remarque cinglante n'était autre que mon père !
Dans l’intime d’un chemin/Véronique Desjardins
2 commentaires:
Le texte du 11 janvier et celui d'aujourd'hui ont des points communs sur des questions de fond qui m'interpellent bien.
Merci de ces choix qui mènent loin dans la réflexion.
Bonne soirée.
Oui bien vu Suzanne ! Le paradoxe humain entre la pensée qui semble consciente et les actes.
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