Pour répondre à cette question, il faut tout d'abord savoir ce qu'on entend par le terme : méditation.
Depuis quelques années, la proposition d'une méditation moderne voudrait donner de la méditation qualifiée comme étant ancestrale une image démodée.
Ma position, en tant que pratiquant d'un exercice qui a irrigué les terres de l'Orient et de l'Extrême-Orient pendant plus de vingt-siècles, peut se résumer à cette question : « Y aurait-il pour l'homme actuel, une respiration moderne qui serait plus avantageuse que la respiration ancestrale ? ».
Celles et ceux qui pratiquent la méditation de pleine attention comprendront cet amalgame entre les termes méditation et respiration.
La méditation ancestrale est appelée méditation sans objet. Elle est pratiquée sans autre aspiration que de préparer les conditions qui permettent et favorisent l'éveil de l'être humain à sa vraie nature.
Lorsqu'on demande à Hui-Neng, maître zen (Chan) au 7ème siècle de notre ère, pourquoi il pratique et enseigne la méditation, il répond : « Parce que là où est le calme est la sagesse ; là où est la sagesse est le calme. Ce ne sont pas deux choses différentes. »
La vraie nature de l'être humain est insaisissable par la pensée. En revanche, elle révèle sa présence chez celui, celle, qui fait l'expérience, et témoigne dans sa vie de tous les jours, du calme intérieur, du silence intérieur, de la paix intérieure, de la simple joie d'être. Le but de la méditation ancestrale est l'accomplissement du vrai soi-même et non pas ce qu'on envisage aujourd'hui comme étant un homme augmenté (Passage d'un ego XXL à un ego XXXL).
La méditation moderne est escortée d'une multitude de promesses ! Parmi celles-ci : « Méditer cinq minutes le matin et … rien que du bonheur toute la journée ! » ; « Méditez pour vaincre l'insomnie ! » ; « Méditez afin d'assumer le stress dans votre milieu de travail ! » ; « méditer et vous serez plus performant ! »
En lisant ce catalogue qui, faut-il le dire, fascine l'ego, remonte de ma mémoire ce que Dürckheim m'avait répondu lorsque je lui ai demandé « Pouvez-vous me donner une bonne raison pour pratiquer la méditation de pleine attention ? ». Avec un sourire entendu, il m'a dit « Oui, je peux vous proposer une bonne raison pour méditer chaque matin : parce que c'est l'heure ! ».
Je peux comprendre qu'une telle motivation peut conduire à l'idée que la méditation ancestrale est peut-être démodée. Cependant, quelques années plus tard, alors que j'avais fait - sans savoir ni pourquoi ni comment - l'expérience du grand calme intérieur, il me dit : « Sans doute vous souvenez-vous de votre question : "pouvez-vous me donner une bonne raison pour méditer ?" L'expérience de ce grand calme est la réponse à votre question; une réponse qui vient de l'intérieur, de la profondeur de vous-même. Désormais vous savez pourquoi nous méditons. Pour une seule raison : "rentrer à la maison" ! ».
Lorsque vous rentrez à la maison, lorsque vous ne vivez plus dans l'ignorance de votre vraie nature (ignorance qui est la cause de la plupart de nos névroses) vous dormez bien, vous vivez en ayant infiniment de temps intérieurement et vous vous permettez de refuser ces injonctions stupides : « dépêche-toi, vite … plus vite ».
Ma position, en tant que pratiquant d'un exercice qui a irrigué les terres de l'Orient et de l'Extrême-Orient pendant plus de vingt-siècles, peut se résumer à cette question : « Y aurait-il pour l'homme actuel, une respiration moderne qui serait plus avantageuse que la respiration ancestrale ? ».
Celles et ceux qui pratiquent la méditation de pleine attention comprendront cet amalgame entre les termes méditation et respiration.
La méditation ancestrale est appelée méditation sans objet. Elle est pratiquée sans autre aspiration que de préparer les conditions qui permettent et favorisent l'éveil de l'être humain à sa vraie nature.
Lorsqu'on demande à Hui-Neng, maître zen (Chan) au 7ème siècle de notre ère, pourquoi il pratique et enseigne la méditation, il répond : « Parce que là où est le calme est la sagesse ; là où est la sagesse est le calme. Ce ne sont pas deux choses différentes. »
La vraie nature de l'être humain est insaisissable par la pensée. En revanche, elle révèle sa présence chez celui, celle, qui fait l'expérience, et témoigne dans sa vie de tous les jours, du calme intérieur, du silence intérieur, de la paix intérieure, de la simple joie d'être. Le but de la méditation ancestrale est l'accomplissement du vrai soi-même et non pas ce qu'on envisage aujourd'hui comme étant un homme augmenté (Passage d'un ego XXL à un ego XXXL).
La méditation moderne est escortée d'une multitude de promesses ! Parmi celles-ci : « Méditer cinq minutes le matin et … rien que du bonheur toute la journée ! » ; « Méditez pour vaincre l'insomnie ! » ; « Méditez afin d'assumer le stress dans votre milieu de travail ! » ; « méditer et vous serez plus performant ! »
En lisant ce catalogue qui, faut-il le dire, fascine l'ego, remonte de ma mémoire ce que Dürckheim m'avait répondu lorsque je lui ai demandé « Pouvez-vous me donner une bonne raison pour pratiquer la méditation de pleine attention ? ». Avec un sourire entendu, il m'a dit « Oui, je peux vous proposer une bonne raison pour méditer chaque matin : parce que c'est l'heure ! ».
Je peux comprendre qu'une telle motivation peut conduire à l'idée que la méditation ancestrale est peut-être démodée. Cependant, quelques années plus tard, alors que j'avais fait - sans savoir ni pourquoi ni comment - l'expérience du grand calme intérieur, il me dit : « Sans doute vous souvenez-vous de votre question : "pouvez-vous me donner une bonne raison pour méditer ?" L'expérience de ce grand calme est la réponse à votre question; une réponse qui vient de l'intérieur, de la profondeur de vous-même. Désormais vous savez pourquoi nous méditons. Pour une seule raison : "rentrer à la maison" ! ».
Lorsque vous rentrez à la maison, lorsque vous ne vivez plus dans l'ignorance de votre vraie nature (ignorance qui est la cause de la plupart de nos névroses) vous dormez bien, vous vivez en ayant infiniment de temps intérieurement et vous vous permettez de refuser ces injonctions stupides : « dépêche-toi, vite … plus vite ».
Et, comme j'en fais l'expérience bien
souvent, lorsque vous re-tombez dans ces réactions mentales, affectives,
physiques (stress, agitation intérieure, inquiétude latente,
agressivité) vous êtes à même de vous relever.
Jacques Castermane
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