...Quand le Bouddha affirme que la souffrance prend son origine dans le désir, Swami Prajnanpad montre, sous un angle complémentaire, que la souffrance naît de la négation de ce qui est. Selon cette perspective, toute souffrance dérive du refus initial d’un aspect de la réalité, qu’il soit intérieur à la personne ou extérieur. Elle est produite par ce fonctionnement négatif de la pensée, le mental. « Le mental reçoit des coups et se sent blessé parce qu'il s’attend à ce que le monde extérieur se conforme à son désir. Tant qu’il n’est pas convaincu que tout ce qui est à l’extérieur est différent [de ce qu’il veut], le mental recevra des coups à chaque instant. »
Dans la souffrance, on refuse non seulement la situation mais aussi l’état émotionnel pénible quelle déclenche. Ce point essentiel marque la différence avec l’émotion simple. On se débat à la fois contre l’extérieur et contre soi-même. On voudrait ne pas ressentir ce qu’on ressent. Le refus initial de la situation demeure rarement seul et entraîne avec lui le refus de l'émotion qui surgit, puis une cascade d’autres refus...
extrait de "Souffrir ou aimer. Transformer l’émotion "
source : L'émission de la pertinente Marie-Pierre Planchon "Partir avec"
4 commentaires:
Allez, cher Acouphène dont je consulte avec joie le blog chaque jour...un petit mot pour un grand merci, et beaucoup d'admiration pour ton travail de bonté et de beauté, chaque jour!
Ce petit extrait lu par Christophe Massin, est une merveille, car il dit bien ce que c'est que cette expérience qu'on fait de l'essentielle beauté, comme là, le cerisier en bourgeons qui me regarde par la fenêtre...
Belle journée, les amis!
ps : j'ai écrit "cher Acouphène", mais est-ce "chère"?
oui...sauf que l'extrait est lu par Christian Bobin : La Beauté !
Magnifique d'ailleurs ..
Désolé, je n'ai pas mis le bon lien. C'est corrigé mais cela a permis à Sandrine d'apprécier.
Merci Anonyme !
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