Le très beau Fanal bleu de Colette, l'une de ses toutes dernières œuvres, moins connue que d'autres mais non moins intéressante (tout comme l'Etoile Vesper).
« Que nos précieux sens s'émoussent par l'effet de l'âge, il ne faut pas nous en effrayer plus que de raison. J'écris "nous" mais c'est moi que je prêche. Ô découvertes, et toujours découvertes ! Il n'y a qu'à attendre pour que tout s'éclaire.
Au lieu d'aborder des îles, je vogue donc vers ce large où ne parvient que le bruit solitaire du cœur, pareil à celui du ressac ? Rien ne dépérit, c'est moi qui m'éloigne, rassurons-nous. Le large, mais non le désert. Découvrir qu'il n'y a pas de désert : c'est assez pour que je triomphe de ce qui m'assiège. »
Colette - Le Fanal bleu, 1949
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