Mes chers amis,
La haine qui est de l'aversion poussée à son paroxysme est un poison puissant pour chacun de nous car elle risque d'aboutir à de la colère qui fait du tort à tout le monde, à moi comme aux autres, une émotion perturbatrice qui échappe complètement à notre contrôle.
Quelqu'un peut-il souhaiter, le matin en s'éveillant, éprouver de la haine toute la journée, que surtout cette haine ne s'arrête pas et si possible qu'elle s'amplifie.
La haine aboutit immanquablement à du mal être pour nous-même. Nous pouvons croire que la haine et la colère vont nous faire du bien sur le moment, mais ces émotions vont juste agiter notre esprit et perturber cette paix intérieure terrain sur lequel le bien être peut se développer.
La haine se développe toujours à partir d'un ressenti "je n'aime pas, je ne veux pas cela".
Ce ressenti s'exprime sous la forme d'une pensée.
Pouvons nous essayer de voir la façon dont cette pensée s'est construite. Qui a construit cette pensée ? Où a t elle été construite ? Où a t elle surgi, où s'est-elle manifestée ? Puis-je attraper cette pensée ? Par où pourrais-je l'attraper ? Quelle est la forme et/ou la couleur de la pensée ? De quoi est-elle faite, a t elle une substance ?
Une pensée peut-elle rester fixe, ou est-elle comme une rivière, jamais constituée de la même eau ?
Quand la pensée n'est plus là, où a t elle disparu ? A-t-elle laissé une trace, si oui où ? La trace ne serait elle pas simplement une autre pensée sur laquelle on peut appliquer le même processus d'analyse.
Existe-t-il une poubelle à pensée ? elle serait bien pleine !
Mon expérience est que les pensées ne viennent de nulle part, ne séjournent nulle part, sont insubstantielles et disparaissent sans laisser de trace. Ce processus d'analyse permet de couper l'aversion à sa racine et donc d'empêcher la haine de se développer. On peut alors simplement laisser l'esprit se poser en lui-même afin qu'il puisse manifester ses qualités, qui sont les qualités de notre nature de bouddha, les qualités du divin en nous.
Je ne fais ici que vous proposer un processus possible pour diminuer la haine qui peut encore parfois jaillir au fond de nous, cela me semble important.
Avec ma profonde amitié pour vous tous.
Philippe Fabri
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