À longueur de temps, nous sommes soumis à des injonctions
contradictoires. D’un côté, on nous dit : « Ne soyez pas égoïste !
Pensez un peu plus aux autres, à la collectivité ! Souciez-vous des
générations suivantes ! » Mais de l’autre, on nous serine avec la même
constance : « Mais arrêtez de culpabiliser ! Ne soyez donc pas si
frileux ! Prenez votre place ! Mordez la vie à belles dents ! » Entre
ces deux invitations pressantes, nous sommes souvent perdus. Et nos
névroses en sortent renforcées. Suis-je sur la bonne voie ? Fais-je ce
qui convient à un être humain désireux de s’éveiller en conscience, en
sagesse, en amour ? Où puis-je trouver un socle sûr à partir duquel
m’élancer vers un accomplissement réel ?
Nelson Mandela avait l’habitude de dire que notre pire peur était paradoxalement celle de la liberté. Parce qu’elle débouche sur l’inconnu et que l’inconnu nous effraye. Nous préférons rester dans la « zone de confort » de ce que nous connaissons déjà. Nous focaliser sur nos acquis n’a certes rien d’illégitime. Parfois nos habitudes sont d’ailleurs devenues des rituels, au sens de « ce qui nous relie au monde à travers l’espace-temps ». Mais parfois aussi elles se sont figées en automatismes routiniers... Une chose est certaine : nous ne sommes pas faits pour l’immobilisme, notre nature humaine – et même, plus simplement pourrait-on dire, notre nature vivante – est d’évoluer sans cesse, d’innover sans cesse, de créer sans cesse.
Mais comment créer et évoluer si cela nous fait peur ? Certainement pas en nous focalisant sur nos défauts, lacunes, faiblesses, ou, pire encore, sur ce que les autres vont penser de nous – ce serait l’échec assuré de tout accomplissement. Sophrologues, hypnothérapeutes, coachs et plus généralement psychothérapeutes de toutes sortes le savent bien : pour évoluer, créer et s’accomplir, un être humain a besoin d’être porté par le « flux » qui s’éveille quand il est si pleinement lui-même qu’il s’oublie littéralement, intégralement mobilisé sur le bonheur d’agir et d’être. Or, nous avons tous connu ce « flux », ne serait-ce que dans notre enfance, lorsque nous étions plongés dans un jeu passionnant, ou quand nous étions amoureux, ne pensant plus qu’à l’autre et le voyant « comme Dieu l’a rêvé », ou encore quand une activité, professionnelle, sportive, militante ou artistique, nous emportait l’âme. Cela peut avoir été très modeste, peu importe, nous étions là à 200% et c’est cela qui compte.
Se souvenir et se focaliser un instant sur ses succès, fussent-ils minuscules, est essentiel. Demande-t-on à un moineau d’avoir l’envergure d’un aigle ? Le moineau s’en contrefiche. Il est pleinement moineau, voilà ce qui compte – et l’écologie nous apprend qu’il compte bien autant qu’un volatile géant. Être pleinement humain, c’est savoir régulièrement retrouver le « flux » de ce qui nous a porté dans nos moments de bonheur et apprendre à s’en servir comme d’un courant ascendant. Avec cette observation toute simple : à moins d’être un grand malade mental, ce bonheur n’était jamais agressif, mais au contraire toujours bénévole.
source : Nouvelles Clés
Nelson Mandela avait l’habitude de dire que notre pire peur était paradoxalement celle de la liberté. Parce qu’elle débouche sur l’inconnu et que l’inconnu nous effraye. Nous préférons rester dans la « zone de confort » de ce que nous connaissons déjà. Nous focaliser sur nos acquis n’a certes rien d’illégitime. Parfois nos habitudes sont d’ailleurs devenues des rituels, au sens de « ce qui nous relie au monde à travers l’espace-temps ». Mais parfois aussi elles se sont figées en automatismes routiniers... Une chose est certaine : nous ne sommes pas faits pour l’immobilisme, notre nature humaine – et même, plus simplement pourrait-on dire, notre nature vivante – est d’évoluer sans cesse, d’innover sans cesse, de créer sans cesse.
Mais comment créer et évoluer si cela nous fait peur ? Certainement pas en nous focalisant sur nos défauts, lacunes, faiblesses, ou, pire encore, sur ce que les autres vont penser de nous – ce serait l’échec assuré de tout accomplissement. Sophrologues, hypnothérapeutes, coachs et plus généralement psychothérapeutes de toutes sortes le savent bien : pour évoluer, créer et s’accomplir, un être humain a besoin d’être porté par le « flux » qui s’éveille quand il est si pleinement lui-même qu’il s’oublie littéralement, intégralement mobilisé sur le bonheur d’agir et d’être. Or, nous avons tous connu ce « flux », ne serait-ce que dans notre enfance, lorsque nous étions plongés dans un jeu passionnant, ou quand nous étions amoureux, ne pensant plus qu’à l’autre et le voyant « comme Dieu l’a rêvé », ou encore quand une activité, professionnelle, sportive, militante ou artistique, nous emportait l’âme. Cela peut avoir été très modeste, peu importe, nous étions là à 200% et c’est cela qui compte.
Se souvenir et se focaliser un instant sur ses succès, fussent-ils minuscules, est essentiel. Demande-t-on à un moineau d’avoir l’envergure d’un aigle ? Le moineau s’en contrefiche. Il est pleinement moineau, voilà ce qui compte – et l’écologie nous apprend qu’il compte bien autant qu’un volatile géant. Être pleinement humain, c’est savoir régulièrement retrouver le « flux » de ce qui nous a porté dans nos moments de bonheur et apprendre à s’en servir comme d’un courant ascendant. Avec cette observation toute simple : à moins d’être un grand malade mental, ce bonheur n’était jamais agressif, mais au contraire toujours bénévole.
source : Nouvelles Clés
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