Y aurait-il la moindre parcelle de vivant qui n’ait son utilité ?
J’ai beau scruter : dans le monde végétal, tout sert. Le plus visible est la chaîne alimentaire. Mais pas seulement. Le végétal contient des principes actifs pour soigner les animaux et les humains. Il constitue la base de la pharmacopée. Il régule le climat. En se nourrissant du minéral terrestre et de la lumière céleste, il montre subtilement l’amour inconditionnel : recevoir-donner.
Le minéral qui nourrit le végétal est indissociable de la chaîne du vivant. Chaque atome, dans sa spécificité, s’unit à un autre pour constituer le socle de la vie terrestre visible. Par exemple le carbone aux multiples affinités ou la combinaison hydrogène-oxygène pour son environnement gazeux.
Y aurait-il le moindre insecte, le moindre animal qui n’ait son utilité ? Même si je connais peu d’animaux parmi leur immense diversité, je sais que chaque espèce possède un instinct dominant qui lui est propre, et lui donne une façon unique d’exister. Et nous sommes la sommation du monde animal. Nous leur devons la base de ce qui constitue notre personnalité.
Avec un petit truc en plus : la parole. Tout a son utilité. Et l’homme n’aurait pas d’utilité ?
Au sommet de l’évolution, le petit dernier arrivé sur terre n’aurait pas sa place active dans la chaîne du vivant ?
L’être le plus complexe de la création a, comme les autres, son utilité. Bien sûr, son originalité, c’est qu’il doit trouver sa propre utilité. Elle est forcement singulière car chaque être humain est singulier.
Mais la famille humaine a reçu et sait la nature de son service, à la suite des règnes qui nous ont précédés. Être comme le minéral, croître comme le végétal, instinctivement ensemble comme l’animal, en le sachant par sa personnalité, son rôle : donner de l’amour.
Mettre de la paix là où il y a la guerre, de l’ordre là où le désordre gouverne, mettre de la douceur où la haine domine.
Donner de l’amour, selon sa propre forme, voilà l’utilité dévolue à chacun.
Christian Rœsch
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