« La souffrance n’est jamais désirable en soi, mais, une fois qu’elle est présente, autant
mobiliser toutes nos ressources et tirer avantage de tous nos liens avec autrui pour faire de cette souffrance un moyen de nous transformer.
C’est un peu comme lorsqu’on tombe à l’eau et que, au lieu de se laisser couler, on prend l’eau comme support pour nager et revenir sur la berge : on se sert de la souffrance elle-même pour trouver la force de lui faire face.
Une fois que l’on a acquis cette résilience, nos futures confrontations avec les épreuves ne seront plus les mêmes. Après avoir rencontré mon maître Kangyour Rinpotché en 1967, l’année suivante j’ai traversé quelques bouleversements dans ma vie affective. Je me suis alors aperçu que, si je regardais au plus profond de moi, au-delà de l’atmosphère de tristesse qui dominait mes pensées, je trouvais un espace de paix inaltérable et lumineux, dans lequel je me sentais en parfaite communion avec mon maître.
Cette expérience a été pour moi une grande ouverture. Elle m’a donné un sentiment de confiance si grand que je me suis dit : “Quels que soient les obstacles que je rencontrerai dorénavant, il me sera toujours possible de revenir à cet espace de paix intérieure.” »
extrait de "Trois amis en quête de sagesse".
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