mardi 12 septembre 2017

Sur la voix avec Christian Bobin (2)


Des petits riens qui font la totalité...




Ne rien faire (11 min.)


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(émission de RCF)

 

lundi 11 septembre 2017

Sur la voix avec Christian Bobin (1)


Cette semaine sera sous le signe de Christian Bobin à l'occasion de son nouveau livre. 
Bonne semaine et bonne écoute 



Ryokan, le mendiant (12 min.)


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(émission de RCF)

 

dimanche 10 septembre 2017

Fais de ta vie une œuvre d’art.



Que chaque instant de ce présent si précieux,
Soit habillé de tes plus belles pensées,
De tes actes les plus nobles.
Fais de ta vie un hymne à la joie,
Pénètres au plus profond de la matière,
Et fécondes l’obscurité de pensées lumineuses,
De fleurs de pensées afin d’ensemencer monde intérieur et extérieur.
Sème les graines de ta destinée,
D’une main heureuse,
D’une main amoureuse,
D’une main confiante, humble et généreuse.
Qu’au travers de tes expériences terrestres,
Puisses-tu faire vibrer ton âme,
Telle une harpe céleste,
Afin qu’elle prenne corps et s’exprime au sein même de la terre.
Fais de ta vie une œuvre d’art,
Et communique ton œuvre dans la matière,
Matérialise les Idées célestes,
Idéalise la matière terrestre.
Que chacun de tes gestes,
Que chacune de tes actions, de tes pensées,
Portent en elles le sceau de ton âme,
Et fleurisse dans l’Amour de l’éternel présent.
Fais de tes rêves de lumière une réalité sans frontière,
Sans préjugé, ni attache.
Détaches-toi du futile trop servile
Et croit sans hésiter, lentement et sûrement,

Dans l’Inconditionnel Amour du temps, ton plus beau présent.

Alain Degoumois

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samedi 9 septembre 2017

Une rencontre avec Arnaud Desjardins


Arnaud Desjardins nous offre un témoignage précieux sur le chemin de la sagesse : 




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vendredi 8 septembre 2017

La poésie, une médecine absolue...

Patrice van Eersel : Un bruit de balançoire est fait de lettres. Mais un livre n’est-il pas toujours une lettre à quelqu’un ?

Christian Bobin : Mon premier tout petit livre était déjà une lettre. Adressée à qui ? Peut-être à moi... Avec le temps, j’ai appris qu’écrire, c’était chercher quelqu’un dans le noir, attendre un écho dans les ténèbres du monde. Pour prendre une autre image — puisque mon infirmité est de ne penser et vivre que par images—, le principe de l’écriture est celui de la petite marchande d’allumettes, qui les craque une à une dans l’espérance que cela éclairera un visage face au sien.

Patrice van Eersel : Pourquoi serait-ce une infirmité ?

Christian Bobin (sourire) : Ce n’est ni vrai ni faux. Quand un sens s’atrophie, un autre se développe—les aveugles entendent même un sourire ! Je pense que mon goût des images est venu d’une chose qui me manquait pour avoir une vie stable dans ce monde. Mais cela a fait naître autre chose, qui a pris la forme de ces grappes d’images. Mais la poésie, ce n’est pas pour faire joli. C’est une impulsion, un élan du printemps dans le langage. C’est donc la chose la plus précieuse qui soit, la médecine absolue.

 
Patrice van Eersel : Le poète japonais Ryokan hante votre livre...



Christian Bobin : Je l’ai rencontré peu à peu, assez tard. Les livres, comme les gens, arrivent à leur heure.
Je le connaissais de loin, mais c’était une rumeur, un nom qui fane dans un dictionnaire. Puis la vie, les épreuves et aussi les enchantements m’ont amené à lire des textes orientaux, des poètes japonais ou chinois, des demi-fous, et j’ai été touché par celui qu’on appelait « le moine enfant », autant par sa vie que par sa parole. Les Japonais le considèrent comme leur saint François d’Assise. La lecture de Ryokan m’a rendu heureux. Etant heureux, j’ai eu envie de vivre, et pour moi, vivre passe par écrire et m’adresser à d’autres et chercher quelqu’un dans le monde.


Patrice van Eersel : Plusieurs fois, dans ce livre, vous vous dédoublez. Une partie de vous part ailleurs, pour écrire ou voyager, votre main droite, par exemple...

Christian Bobin : J’écris toujours à la main, et ma main est très heureuse. Ma pensée vient tard, d’un pas très lent. Ce n’est pas la première invitée. Le premier invité est une sorte de joie, d’énergie, de danse des atomes des doigts, du corps, du cerveau, mais aussi de la chaise où je suis assis, des atomes du pré que je vois par la fenêtre, et tous ces atomes se mélangent Je suis en moi, clôturé par un songe, mais aussi au dehors, parce que le songe peut envahir tout l’Univers et je ne fais plus guère de distinction entre le brin d’herbe, le bois de la table et ce qu’on appelle « moi », de façon incertaine.



voir aussi : Christian Bobin et Ryokan

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jeudi 7 septembre 2017

Instants à la dérive...


Vagues nuageuses et nuages écumants... immensité mystérieuse et insondable...


Entre les rivages des océans 
et le sommet de la plus haute montagne 
est tracée une route secrète 
que vous devez absolument parcourir 
avant de ne faire qu’un 
avec les fils de la Terre. 

 Khalil Gibran

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mercredi 6 septembre 2017

Derniers regards...


La faune africaine vue au plus près : reportage dans un monde sauvage en voie de disparition.
Afrique 
Regardez-les bien, ils sont en train de disparaître. Philippe- Alexandre Chevallier, reporter photo, sillonne depuis 1985 la Namibie et le Botswana une ou deux fois par an pour raconter la richesse animalière et végétale de cette nature menacée par l’homme. « L'idée n'est pas de prendre une photo juste pour qu'elle soit belle. Je souhaite quelle ait un sens, qu'elle sensibilise l'opinion sur la disparition progressive de certaines espèces ». explique cet amoureux des grands espaces. Cette approche personnelle passe par deux choix : celui de réaliser toutes ses photos sans téléobjectif, directement au contact de l’animal, et, surtout, en noir et blanc. L’intensité des expressions est redoublée par l’absence de couleurs, qui laisse libre cours à l’interprétation. La proximité avec la faune, dans son environnement presque intime, est saisissante.’ 
Clotilde Costil Pour La Vie



mardi 5 septembre 2017

Comparaître en comparaison...

Ainsi la comparaison est une tromperie parce que chaque fois que vous comparez, vous comparez entre deux et vous présupposez qu’il y a une base commune qui n’existe pas. Ainsi la comparaison est une tromperie, une illusion, un mot qui n’a aucun sens que ce soit. Voyez cela d’abord.
(…)


Toujours la notion de temps, la notion d’espace ou n’importe quelle autre notion viennent de ce mot illusoire « comparaison ».
De la sérénité (Svami Prajnanpad)

Conseil du jour : Dans votre journée, essayez de voir dès que vous comparez... et revenez à vous en souriant...

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lundi 4 septembre 2017

La fin du jour ...


C’est l’appellation d’une œuvre d’un ami, le sculpteur belge André Willequet (1).

Deux vieux, assis sur un banc, semblent avoir infiniment de temps intérieurement. On pourrait penser qu’ils attendent ... sans rien attendre.

Cette œuvre, commande d’une commune des environs de Bruxelles, avait pris place dans un jardin face à une maison pour personnes âgées. A peine ai-je le temps de dire à André Willequet combien je suis touché par le calme que diffuse son œuvre qu’il me dit : « Je viens d’apprendre que les personnes qui vivent dans cette maison ont fait une pétition pour qu’on retire cette sculpture qui, disent-ils, les déprime ... »

Les vieux ! Un mot choquant auquel on préfère l’euphémisme : « senior ! ».

Dans la plupart des internats pour séniors sont proposées des activités d’encouragement et des thérapies d’exhortation qui cherchent à convaincre la personne âgée qu’il lui est encore possible, de vivre comme ... avant. Ce genre de système thérapeutique me paraît suspect. D’autant plus que le centre d’intérêt de la personne âgée ne devrait pas se situer dans des domaines où inévitablement elle va régresser mais dans ce domaine où, jusqu’à sa fin de vie elle pourra croître : la maturation intérieure, l’accomplissement intérieur. Le sens de la vieillesse n’est plus d’accéder à des performances extérieures mais à la maturité intérieure.

C’est pourquoi la pratique de la méditation de pleine attention attire de nombreuses personnes qui abordent le troisième âge.

60 ... 70 ... 80 ans ! Voilà le moment de s’éveiller à cet état de santé fondamental, le calme intérieur, trop souvent négligé au cours de l’âge adulte. La paix intérieure fait partie des virtualités que réveille l’exercice du « non-agir », du « rien faire ».

La sculpture d’André Willequet représente deux personnes âgées qui semblent libres de cet état d’être tourmenté, agité, inquiet, qui conduit à la consommation surabondante des anxiolytiques.

Immobiles, les mains croisées, elles demeurent — assise en silence — dans ce domaine trop souvent dédaigné par l’homme adulte, — le moment présent —.

« Quel mystère, quel miracle (s’exclamait un vieux moine zen après une demi-heure d’exercice de la méditation), par la pleine attention au simple va-et-vient du souffle ... tout en moi se calme ! ».


Jacques Castermane

(1) André Willequet sculpteur belge (1921 – 1998)

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dimanche 3 septembre 2017

Lever de conscience...



J'entends au loin
Une prière s'élever dans le cœur des Hommes
Et fleurir dans la lumière
Comme une semence divine.

J'entends au loin
L'écho de tous nos rêves
Se lover dans la matière
Et prendre forme dans la glaise


C'est ton heure, artisan de l'âme !
Comme une allégresse
Qui monte dans la conscience
Et s'épanouit

C'est maintenant ton heure, Homme de cœur !
Lève-toi,
Il y va de notre avenir sans doute
Car le monde croule de trop de raison

La raison du plus fort,
La raison du plus faible,
La raison économique,
Ou encore la raison du pire et du meilleur !

Il est temps de faire vendange,


D'écraser les raisons de la colère
Pour en extraire un élixir de joie,
Sans frontière, ni caste, ni concession !

Il y a certainement mieux à faire
Que de masquer nos peurs
Derrière des paravents de bonne conscience.
Et de vivre par procuration nos propres espoirs.

Il y a probablement,
Au plus profond de nos cœurs,
Des trésors de sagesse
Qui n'attendent que d'être éveillés.



"Homme de Cœur", 

Source Intérieure de A. Degoumois

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samedi 2 septembre 2017

Plongeon intérieur




Comme votre perspective est extravertie, vous avez perdu de vue le Soi, 
et votre vision est tournée vers le monde extérieur. 
 
Le Soi ne se trouve pas dans les objets extérieurs. 
Renversez votre regard vers l'intérieur de vous. 
 
Plongez en vous et vous serez le Soi.

Ramana Maharshi

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jeudi 31 août 2017

Insensé ici et maintenant...


Le ici et maintenant n'implique rien, le ici et maintenant n'a pas de signification, il n'existe pas par rapport à quoi que ce soit d'autre. 
Ce qui est important dans le ici et maintenant, c'est précisément que l'on n'évalue pas le présent par rapport au passé ni par rapport au futur. 
Nous, nous essayons toujours de donner un sens au moment présent. Si une expérience se révèle, nous nous demandons ce qu'elle veut dire et, qu'elle soit agréable ou désagréable, nous voulons savoir quelle en est la signification. 
Mais cela ne veut rien dire, cela n'a pas un sens particulier.

"Oui, et alors", 


Lee LOZOWICK





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