Il n'y a pas de séparation, pas de dualité, pas d'opposition entre la vague et l'Océan, entre le moi existentiel et notre réalité essentielle.
La souffrance propre à l'être humain, souffrance fabriquée mentalement, est la souffrance de la séparation. Une souffrance qui n'a donc pas une cause réelle mais notre représentation mentale du réel. Représentation que je me fais ou représentation à laquelle on m'invite à croire (le credo) ou à laquelle on m'oblige à adhérer (le dogme).
La vague qui pense être séparée de l'Océan, l'homme qui pense être séparé de sa propre essence souffre ; l'homme souffre d'un manque.
Non. Il souffre de l'impression d'un manque.
“Je ne souffre pas de ce qui manque ; je souffre d'ignorer ce qui ne manque pas.” K.G.Dürckheim
Afin de perdre l'ignorance, le maître Zen nous invite à nous mettre en chemin. Le chemin est la technique, la technique est le chemin. Un chemin d'expérience et d'exercice.
Vous êtes actuellement en vacances au bord de l'Océan. Profitez-en pour vous allonger à la surface de l'eau, et laissez-vous porter par cette action de l'Océan qu'est le va-et-vient des vagues. Comme, lorsque vous pratiquez zazen, vous vous livrez au va-et-vient qu'est le souffle vital. Ne rien faire, rien. Et le corps vivant que nous sommes prend de lui-même la forme du calme.
“La meilleure façon de purifier une eau boueuse est de la laisser tranquille.” (Alan Watts)
Jacques Castermane
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