Pas un geste ! Notre façon de nous asseoir, de nous tenir
debout ou de marcher dans la rue en dit long sur notre état d'esprit. Imaginez
que votre corps soit suspendu dans le temps comme une sculpture, quel message
vous enverrait-il ! Chacune de nos attitudes expression raconte l'histoire de
notre personnalité et de notre état. Chaque posture que nous adoptons est un
hymne à nos émotions.
La pseudo science qui étudie le langage du corps nous
enseigne que le corps ne ment pas. Mais cela ne veut pas dire que nous ne
pouvons pas cacher les sensations physiques désagréables que nous ressentons.
Par exemple si on souffre d'une migraine, on peut assister à une réunion sans
grimacer de douleur à chaque fois que quelqu'un parle. Mais si on se sent
nerveux, si on s'ennuie ou si on est émotionnellement mal à l'aise, des
attitudes caractéristique de notre tension (comme tapotait nerveusement sur la
table, se ronger les ongles ou jouer avec ses cheveux) commencent à envoyer des
messages que notre tact et notre diplomatie nous empêchent de formuler
ouvertement.
Chaque attitude adoptée à un sens précis. Tapoter sur la
table est un moyen de se retenir d'agir ouvertement, ce qui permet par exemple,
de ne pas quitter une pièce lorsqu'on s'ennuie. On se ronge les ongles pour
détourner ses instincts destructeurs. Lorsque l'on se sent puni ou quand on a
besoin de réconfort, on peut jouer avec ses cheveux : c'est un
comportement typique de l'enfance, qui est une période caractérisée par un
niveau de responsabilité minimal.
Il faut donc écouter les messages que notre corps envoie
pour supprimer nos manies et en perdre l'habitude. La première étape pour se
libérer de ses habitudes n'est pas, comme le prétend la croyance populaire,
d'appliquer de la moutarde sur les doigts pour éviter de se ronger les ongles,
mais de prendre conscience des circonstances qui déclenche notre malaise. Nous
devons apprendre à devenir notre propre spectateur. Dès que l'on commence à rechercher la protection de notre « couverture
sécurisante », c'est que l'on est en face d'une des nombreuses situations
à l'origine de notre anxiété.
S'ouvre alors la voie de la connaissance de soi,
c'est-à-dire le processus qui permet de découvrir, une à une, les origines enfouies
de nos tensions.
On peut, par exemple, après une rencontre qui nous a laissés
mal à l'aise, visionner une vidéo imaginaire en nous mettant à la place d'une
des personnes présentes (ce sont la plupart du temps les autres qui sont à
l'origine de nos tensions). Quelle image de nous aurait eu ce témoin ? Nos premières
suppositions sont souvent les bonnes,
même si nous hésitons à en reconnaître la validité.
Identifier la cause réelle de nos tensions apporte une
explication logique au problème. On peut donc ensuite essayer d'en déraciner
l'origine et d'en évacuer les symptômes. A cours terme, des techniques comme le
relâchement musculaire, le massage et le yoga, peuvent s'avérer utiles pour
atteindre une sérénité physique qui nous aidera à affronter les prochaines
période d'anxiété. Une fois le corps détendu, nous sommes mieux équipé pour
partir à la découverte de notre propre intériorité qui nous apportera le calme
durable.
Mike George
Extrait de « La Relaxation »
1 commentaire:
Je remets cette source :
Un de mes principaux maîtres, Jacques Dropsy, auteur de l’ouvrage "Le corps bien accordé", propose à ses lecteurs ce qu’il appelle "l’Exercice Invisible", dont il donne cette définition :
"Etre bien dans sa peau, être capable du geste juste, de l’attitude exacte, ni trop, ni trop peu, c’est, à l’image du clavecin bien tempéré de Bach, pouvoir jouer d’un corps bien accordé, harmonieux, sonnant juste, sans fausse note.
Pour la plupart d’entre nous, tout ceci n’est pas ou n’est plus spontané. Comment opérer ce travail ? Non pas en faisant des exercices physiques spécialisés, ou une quelconque gymnastique ; en apprenant à faire autrement les gestes de la vie quotidienne : se lever, marcher, respirer, prendre, donner, parler... C’est cela, l’expression corporelle de la vie quotidienne.
Les exercices en douceur ainsi définis visent à libérer la respiration, à obtenir le sens d’un équilibre réel, à faire travailler la voix qui explore l’espace de la personne, à élargir son territoire par la marche. On réapprend les coordinations profondes, avec lesquelles on a perdu, au fil des années, les contacts."
Tina Grumme
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