Je me forme actuellement au Yi Jing. C'est un monde de sagesse qui peut nous emmener loin en nous...
Les hexagrammes, en tant que figures à six traits superposés, font preuve d’une organisation fractale. Les fractales sont des figures qui possèdent une invariance d’échelle (ou autosimilarité) : le même objet est observable même en augmentant la taille, c’est à dire que les proportions restent les mêmes. De plus, il se répète à l’infini : en zoomant sur une partie, le tout refait son apparition.
Qu’un seul trait change de nature (le Yin se transformant en Yang ou inversement, c’est le cas du trait mutant), un autre hexagramme entier fait surface. C’est l’hexagramme dérivé (celui qui « habite la ligne », comme disent les chinois), ce dernier nous permettant de mieux comprendre de quoi il retourne précisément à cet endroit. Chacun des six traits est donc « habité » par un hexagramme. Or, cet hexagramme lui-même comporte six traits, habités eux-mêmes par un autre hexagramme qui comporte lui-même six traits habités par… et cela à l’infini. La structure entière du Yi Jing se retrouve en chaque point du système.
Et nous constatons que les hexagrammes n’ont pas d’échelles variables… : un hexagramme a toujours la même proportion.
Patterns et « situations types » du Yi Jing
Une fractale illustre le fait que des phénomènes de la vie se répètent continuellement à des niveaux différents. Nos vies, aussi bien individuelles que collectives, sont également constituées de motifs qui se répètent. Une expérience qui arrivera à une personne à un moment de sa vie se répercutera en écho à un autre moment. Ce qui arrive à une personne dans une culture donnée se retrouvera en écho chez un autre individu dans une autre culture… Ces expériences répétitives peuvent se transformer mais elles gardent toujours leur essence, telles les fractales et les patterns.
Ce sont les « situations types » des hexagrammes du Yi Jing, vous l’avez deviné.
Le Livre des Changements est lui-même à la fois un système déterminé et aléatoire. Des formes visibles vont apparaître (les hexagrammes-réponse), qui étaient enfouies dans la structure même du changement. Mais ceci n’est pas nouveau. Hermès Trismégiste, personnage de l’Antiquité gréco égyptienne, disait déjà : « Les mots sont comme des nœuds et le cosmos est tissé comme un vêtement ».
Les hexagrammes obtenus par le jet des pièces sont des agrégations momentanées, corrélées au questionnement qui les a générés, comme des nœuds issus des courants souterrains inhérents à la situation vécue. On les appelle « bian hua » 变化 en chinois, le jeu des incessantes transformations.
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