"Tel est le monde
Nous ne le voyons pas très longtemps : juste assez
Pour en garder ce qui scintille et va s’éteindre,
Pour appeler encore et encore, et trembler
De ne plus voir."
Philippe Jaccottet.
« La poésie serait la part toujours inconnue et toujours obscure de nous-même et du monde ; elle se situerait à la conjonction de trois points : une attention si profonde au visible qu’elle finit nécessairement par se heurter à ses limites ; une attention à la langue, mais sans verser dans l’excès de maîtrise qui conduit à la virtuosité, à l’ornement, à la surabondance ou à l’extrême complication des figures ; une attention à l’être, enfin, ce point central d’extrême densité où tous les contraires se fondent, ce foyer d’où rayonne une lumière inoubliable, serait-elle même illusion. »
Philippe Jaccottet, L’Entretien des muses , "Remarques", Gallimard, 1968
2 commentaires:
Merci d'avoir rendu hommage à Philippe Jaccottet et déposé ici un peu de sa poésie. C'est un des poètes qui me touche le plus intimement et je ressens sa mort comme celle d'un être cher.
Merci aussi pour ce blog qui me nourrit depuis des années
Merci de votre message... et que vive la poésie qui nous relie aux hommes et à l'univers!
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