Nous vivons aujourd’hui sous le signe d’un événement pour le moins inattendu dans l’histoire de l’Occident : l’intérêt pour la méditation. Il ne s’agit pas, comme dans les années New-Age, de la tentation de se couper du monde pour ne s’intéresser qu’à soi-même en espérant vivre des expériences psychédéliques. Aujourd’hui, l’intérêt pour la méditation apparaît comme pouvant être une réponse à deux exigences : la nécessité de vivre dans le monde tel qu’il est et d’y trouver sa place et la nécessité d’accéder à une vie intérieure équilibrée, apaisée.
Le calme n’est pas un concept suranné; le calme est une qualité d’être, présente au plus profond de chacun de nous, qui ne cesse de nous attendre.
La sagesse n’est pas un concept qui date d’une autre époque; la sagesse est une manière d’être en tant qu’être humain dont nous devons nous sentir responsable.
Voici ce que dit Houei-Neng, le fondateur du T’Chan (sixième siècle), au sujet de la méditation : « Le calme et la sagesse sont les fondements de ma méthode. Avant tout, ne tombez pas dans l'erreur de croire que ce sont deux choses différentes. C'est une seule et même substance, et non deux. Le calme est la substance de la sagesse, et la sagesse est la fondation du calme. Chaque fois que fonctionne la sagesse, le calme est en elle. Chaque fois que le calme fonctionne, en lui est la sagesse ».
La « méditation de pleine attention », enseignée et pratiquée au Centre, prépare les conditions qui permettent et favorisent l’expérience du calme et du silence intérieur. S’impose aussi l’exercice de « l’attitude méditative », cette manière d’être dans la vie de tous les jours qui révèle que celui qui médite a toujours intérieurement un temps infini et que ce n’est qu’avec un cœur calme qu’une action peut être vraiment efficace.
Jacques Castermane
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire