"La relation face au désir est la même dans la pratique que la relation face aux émotions – le désir est une émotion – qui consiste donc à le voir, à l'accepter, mais simplement, sans jugement, sans idée telle que je ne devrais pas avoir de désirs. A ce moment-là, dans une relation très simple, on a une attitude beaucoup plus saine.
L'attitude de neutralité face au désir ne signifie pas du tout devenir des personnes mièvres. On dit souvent : « Le désir est le sel de la vie, vouloir travailler avec les désirs dans le sens du dépassement de ceux-ci, c'est affadir la vie, on ne vit que par ses désirs. » On n'est pas conditionné que par ses désirs mais avoir une relation dégagée par rapport aux désirs permet de vivre pleinement l'énergie de la situation sans être prisonnier de celle-ci. La pratique méditative nous apprend d'abord à accepter le désir, à avoir une attitude transparente sans se fixer et, à ce moment-là, l'acceptant dans sa réalité, on peut travailler avec la situation. Ensuite, lorsque véritablement il n'y plus de fixation, il n'y a plus quelqu'un pour s'approprier l'énergie qui était initialement celle du désir, le désir n'est plus alors à proprement parler un désir mais devient une expression de la sagesse. Ainsi, dans la tradition tantrique, on parle de la transmutation du désir en sagesse du discernement. C'est une énergie qui permet de discerner, mais ce discernement n'est pas fondé sur des fixations. Si l'on peut aller jusque-là, le désir devient, suivant une image souvent utilisée, du bois qu'on apporte au bûcher de la sagesse, d'où certaines fois, une utilisation sacrée du désir. Mais cette transmutation de l'émotion et du désir n'est possible que par la perte de celui qui veut jouir du désir, la perte de toute fixation, la perte du possesseur et de l'observateur."
L'attitude de neutralité face au désir ne signifie pas du tout devenir des personnes mièvres. On dit souvent : « Le désir est le sel de la vie, vouloir travailler avec les désirs dans le sens du dépassement de ceux-ci, c'est affadir la vie, on ne vit que par ses désirs. » On n'est pas conditionné que par ses désirs mais avoir une relation dégagée par rapport aux désirs permet de vivre pleinement l'énergie de la situation sans être prisonnier de celle-ci. La pratique méditative nous apprend d'abord à accepter le désir, à avoir une attitude transparente sans se fixer et, à ce moment-là, l'acceptant dans sa réalité, on peut travailler avec la situation. Ensuite, lorsque véritablement il n'y plus de fixation, il n'y a plus quelqu'un pour s'approprier l'énergie qui était initialement celle du désir, le désir n'est plus alors à proprement parler un désir mais devient une expression de la sagesse. Ainsi, dans la tradition tantrique, on parle de la transmutation du désir en sagesse du discernement. C'est une énergie qui permet de discerner, mais ce discernement n'est pas fondé sur des fixations. Si l'on peut aller jusque-là, le désir devient, suivant une image souvent utilisée, du bois qu'on apporte au bûcher de la sagesse, d'où certaines fois, une utilisation sacrée du désir. Mais cette transmutation de l'émotion et du désir n'est possible que par la perte de celui qui veut jouir du désir, la perte de toute fixation, la perte du possesseur et de l'observateur."
Issu du même livre : Conscience, Dualité et non-dualité
Faut-il éliminer l'égo?
Egalement de Lama Denys Teundroup : Comment fonctionne l'ego ?
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