ce qu’ils appellent le monde objectif
n’est pas une affaire si sérieuse
leur rationalité
ne pèse pas si lourd
il n’est opérant
que dans sa dimension
toujours transpercée
par ce qui lui échappe
leur logique ?
elle subit
démenti après démenti
les apparences
qu’ils vénèrent
sont pourtant striées de mystère
le connu
dans lequel ils évoluent
et auquel il s’agrippent
est juste ce vernis
qu’un zeste d’innocence
suffit à gratter
l’incroyable être vrai
l’improbable advenir
j’ai vu
ce qu’ils qualifiaient de rêves
se réaliser
en toute tranquillité
j’ai vu
l’invisible submerger le visible
entendu
l’inouï couvrir les bruits
ce qu’ils appellent le réel
et qu’ils croient si rigide
est poreux, élastique
pas d’univers linéaire
mais un monde
à couches multiples
j’ai tâtonné
d’une strate à l’autre
maintenant je vogue
entre des possibles
sans cesse réévalués
ET …
---------------
Gilles Farcet
------------
1 commentaire:
Ce qui m'embête dans cette histoire, c'est que je ne sais pas si je fais toujours partie du "Ils". En fait, honnêtement, je crois bien que oui, sauf peut-être quand j'agis, ou plutôt que je suis agi. Pas toujours bien confortable cette histoire...
Enregistrer un commentaire