Auprès de Swami Prajnanpad, Arnaud trouvera l’audace d’étreindre sa propre misère. « Vous êtes un mendiant » lui dira le maître ; « Vous mendiez l’amour ». Dans la solitude de quelques huttes en terre, l’homme de quarante ans pleurera de tout son cœur de n’être qu’un enfant suspendu aux regards et aux admirations des autres, s’agrippant à l’existence comme les misérables en Inde s’accrochent aux vêtements de passant et, sans la moindre dignité, supplient qu’on leur fasse l’aumône.
Notre aveuglement nous voile constamment tout le pathétique de notre condition de petits pantins manipulés par la vie, ballotté de-ci de-là au gré des espérances et des déceptions qui les réduisent en fumée, à la merci des paroles douces ou dévastatrices. Les vents de l’existence ne nous portent vers la joie que pour le lendemain nous envoyer la peine et nous laisser dévastés.
Arnaud Desjardins ou l'aventure de la sagesse de Gilles Farcet
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3 commentaires:
Mots percutants !
Merci, Eric, de ce choix pour éclairer cette journée.
Bon mardi à vous et à chacun.
Oui...Et en même temps,ces phrases renvoient à l'essentiel : Oui, quelque forme que cette journée prenne...Et l'honorer avec confiance à chaque seconde...avec bienveillance.
Je vais essayer...J'essaye...En avant toute !
Ma grand-mère auvergnate disait toujours: '' Les petits ruisseaux font les grandes rivières ''...
Amitiés à vous
Nicole de St Zacharie
Merci !
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