Et la mort, qu'est-ce que c'est pour vous ? Une ultime épreuve sur terre ?
C'est la vie. Je pense que ce qui est une épreuve, c'est vraiment la maladie, la souffrance, en un mot les conditions si difficiles de fin de passage en ce monde. Mais la mort en elle-même est une épreuve parmi de nombreuses épreuves qui toutes sont ontologiques. Elle est un passage à une autre dimension d'être. Intellectuellement je n'ai pas peur mais je ne sais pas comment je me comporterai devant elle.
Vous avez une idée de ce qui vous attend après ?
Non. Je crains l'imagination à ce sujet. Ce qui est certain c’est la rencontre avec « l’imaginai », soit les mondes angéliques selon le langage d’Henry Corbin. Ces mondes angéliques sont intermédiaires entre notre dimension seigneuriale et nous ; nous avons à continuer de les intégrer après la mort car ce devrait être l’objet de notre vie après cette seconde naissance ; nous devrions en continuer la dynamique après la mort de ce corps matériel. Ces mondes angéliques que nous avons à intégrer sont ceux qui spiritualisent le corps et qui corporalisent l’esprit.
Est-ce que c’est encore un enseignement qu'on reçoit ?
L’enseignement que l’on reçoit est celui d’une connaissance qui s’acquiert par cette voie de l’intégration des énergies. Elle est celle de notre vie réelle ici-bas et se continue certainement après la mort de ce corps matériel jusqu’à ce qu’on devienne fruit de l’Arbre de la connaissance ; c’est cela devenir notre NOM secret.
Les textes chrétiens en parlent ?
Oui bien sûr, mais de façon très énigmatique. Le plus explicite pour nous est le texte du songe de Jacob : Jacob voit se dresser devant lui une échelle d’anges qui, tout au long d’elle, montent et descendent ; en haut d’elle est le Seigneur. Saint Paul en parle aussi mais il est très mal traduit. Les traductions sont des trahisons, on le sait bien ! On sent très bien que les traducteurs n'ont pas compris ce dont il s'agit. Je donne l'exemple de Paul qui dit : "L'homme est la gloire de Dieu et la femme est la gloire de l'homme ". Ça ne me plaît pas beaucoup. En réalité Paul dit certainement : l’Homme avec un grand H, aussi bien homme que femme,’ est la gloire de Dieu et Ishah est la gloire de l’Homme. Ishah est le féminin intérieur de tout un chacun ; elle n’est pas la femme extérieure. Nous avons à épouser ce féminin intérieur. Alors nous sommes épousés de Dieu. Ishah est en effet notre gloire parce que c'est elle qui nous fait grandir au fur et à mesure que nous accomplissons les énergies potentielles qu’elle détient ; alors nous entrons dans une conscience autre et nous sommes épousés de Dieu. Il y a doubles épousailles. C'est dans ce sens-là que parle l'apôtre Paul,
Vous préoccupez-vous de votre succession ?
Le vrai maître est celui qui doit susciter chez l'autre son maître intérieur. C'est l'affaire du Seigneur. Si cette anthropologie est juste et si elle doit être enseignée, le Seigneur qui m'a suscitée en suscitera d'autres. Je vois bien qu'il y en a, ici ou là, qui se dressent ! Je m'en préoccupe peu.
Est-ce que certains étudiants deviennent des disciples ?
Oui, mais il n'y a pas de disciples au sens maître et disciple ; il y a des êtres qui se plongent dans cette étude-là et qui ont compris l'engagement que ça représente. Certains ont commencé à y consacrer leur vie.
Vous ne vous considérez pas comme un maître ?
Ah non, surtout pas. Je n'en ai pas la prétention. Je suis un enseignant, mais un maître, celui qui accompagne les êtres, c'est autre chose.
Vous n'avez pas ce rôle auprès de ceux qui vous sont proches ?
Je ne conduis pas leur personne. Ça ne me regarde pas. On échange beaucoup ensemble. Je suis responsable de la justesse de l’enseignement et de ce qu’ils en comprennent. Je pars du principe que le vrai maître est celui qui doit susciter chez l'autre son maître intérieur. Et quand le maître intérieur est présent chez l'autre, le maître extérieur s'efface. Je pense que c'est le Seigneur qui est le maître, ce n'est pas moi.
L’enseignement qui réveille le maître intérieur dans les personnes ?
Une âme c'est une délicatesse, elle est conduite par son maître intérieur mais elle ne le connaît pas encore. C'est pourquoi le maître ne peut qu'amener la personne à entrer en résonance avec son maître intérieur, c'est tout. Il ne donne aucun ordre, aucune direction, il cueille les perles qui sont dans l’âme de son disciple. Tout le travail des psychothérapeutes a été indispensable jusqu'à aujourd'hui. Ils ont toujours expliqué le présent par rapport au passé, l'enfance, etc. Ce sont des personnes qui aident à nettoyer. C'est encore nécessaire mais aujourd'hui c'est insuffisant, il faut aller beaucoup plus loin, c'est-à-dire susciter le maître intérieur. À sacrpartir du moment où on entre en résonance avec le maître intérieur, on explique le passé par le présent, ce qui est très différent. L'âme de l'autre ne nous appartient pas, elle est unique. C'est un bijou sacré et il n'y en a pas deux pareils. ■
source : Magazine Reflets n°17 / donnez sens aux événements
C'est la vie. Je pense que ce qui est une épreuve, c'est vraiment la maladie, la souffrance, en un mot les conditions si difficiles de fin de passage en ce monde. Mais la mort en elle-même est une épreuve parmi de nombreuses épreuves qui toutes sont ontologiques. Elle est un passage à une autre dimension d'être. Intellectuellement je n'ai pas peur mais je ne sais pas comment je me comporterai devant elle.
Vous avez une idée de ce qui vous attend après ?
Non. Je crains l'imagination à ce sujet. Ce qui est certain c’est la rencontre avec « l’imaginai », soit les mondes angéliques selon le langage d’Henry Corbin. Ces mondes angéliques sont intermédiaires entre notre dimension seigneuriale et nous ; nous avons à continuer de les intégrer après la mort car ce devrait être l’objet de notre vie après cette seconde naissance ; nous devrions en continuer la dynamique après la mort de ce corps matériel. Ces mondes angéliques que nous avons à intégrer sont ceux qui spiritualisent le corps et qui corporalisent l’esprit.
Est-ce que c’est encore un enseignement qu'on reçoit ?
L’enseignement que l’on reçoit est celui d’une connaissance qui s’acquiert par cette voie de l’intégration des énergies. Elle est celle de notre vie réelle ici-bas et se continue certainement après la mort de ce corps matériel jusqu’à ce qu’on devienne fruit de l’Arbre de la connaissance ; c’est cela devenir notre NOM secret.
Les textes chrétiens en parlent ?
Oui bien sûr, mais de façon très énigmatique. Le plus explicite pour nous est le texte du songe de Jacob : Jacob voit se dresser devant lui une échelle d’anges qui, tout au long d’elle, montent et descendent ; en haut d’elle est le Seigneur. Saint Paul en parle aussi mais il est très mal traduit. Les traductions sont des trahisons, on le sait bien ! On sent très bien que les traducteurs n'ont pas compris ce dont il s'agit. Je donne l'exemple de Paul qui dit : "L'homme est la gloire de Dieu et la femme est la gloire de l'homme ". Ça ne me plaît pas beaucoup. En réalité Paul dit certainement : l’Homme avec un grand H, aussi bien homme que femme,’ est la gloire de Dieu et Ishah est la gloire de l’Homme. Ishah est le féminin intérieur de tout un chacun ; elle n’est pas la femme extérieure. Nous avons à épouser ce féminin intérieur. Alors nous sommes épousés de Dieu. Ishah est en effet notre gloire parce que c'est elle qui nous fait grandir au fur et à mesure que nous accomplissons les énergies potentielles qu’elle détient ; alors nous entrons dans une conscience autre et nous sommes épousés de Dieu. Il y a doubles épousailles. C'est dans ce sens-là que parle l'apôtre Paul,
Vous préoccupez-vous de votre succession ?
Le vrai maître est celui qui doit susciter chez l'autre son maître intérieur. C'est l'affaire du Seigneur. Si cette anthropologie est juste et si elle doit être enseignée, le Seigneur qui m'a suscitée en suscitera d'autres. Je vois bien qu'il y en a, ici ou là, qui se dressent ! Je m'en préoccupe peu.
Est-ce que certains étudiants deviennent des disciples ?
Oui, mais il n'y a pas de disciples au sens maître et disciple ; il y a des êtres qui se plongent dans cette étude-là et qui ont compris l'engagement que ça représente. Certains ont commencé à y consacrer leur vie.
Vous ne vous considérez pas comme un maître ?
Ah non, surtout pas. Je n'en ai pas la prétention. Je suis un enseignant, mais un maître, celui qui accompagne les êtres, c'est autre chose.
Vous n'avez pas ce rôle auprès de ceux qui vous sont proches ?
Je ne conduis pas leur personne. Ça ne me regarde pas. On échange beaucoup ensemble. Je suis responsable de la justesse de l’enseignement et de ce qu’ils en comprennent. Je pars du principe que le vrai maître est celui qui doit susciter chez l'autre son maître intérieur. Et quand le maître intérieur est présent chez l'autre, le maître extérieur s'efface. Je pense que c'est le Seigneur qui est le maître, ce n'est pas moi.
L’enseignement qui réveille le maître intérieur dans les personnes ?
Une âme c'est une délicatesse, elle est conduite par son maître intérieur mais elle ne le connaît pas encore. C'est pourquoi le maître ne peut qu'amener la personne à entrer en résonance avec son maître intérieur, c'est tout. Il ne donne aucun ordre, aucune direction, il cueille les perles qui sont dans l’âme de son disciple. Tout le travail des psychothérapeutes a été indispensable jusqu'à aujourd'hui. Ils ont toujours expliqué le présent par rapport au passé, l'enfance, etc. Ce sont des personnes qui aident à nettoyer. C'est encore nécessaire mais aujourd'hui c'est insuffisant, il faut aller beaucoup plus loin, c'est-à-dire susciter le maître intérieur. À sacrpartir du moment où on entre en résonance avec le maître intérieur, on explique le passé par le présent, ce qui est très différent. L'âme de l'autre ne nous appartient pas, elle est unique. C'est un bijou sacré et il n'y en a pas deux pareils. ■
source : Magazine Reflets n°17 / donnez sens aux événements
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