jeudi 18 septembre 2025

Paroles de 3 hommes

 3 hommes de référence qui nous partagent une vision de l'homme et de l'avenir...


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mercredi 17 septembre 2025

Le temps de l'automne

 


Cette rentrée automnale est sous le signe de l’agitation. Ce n’est pas extraordinaire car notre fonctionnement habituel nous pousse à faire vite.

Vite se lever, vite déjeuner, vite partir travailler, vite les enfants à l’école, vite manger, vite faire les courses (bien nommées !). Tout vite !

Même changer de premier ministre.

À quoi ça sert ?

Non pas, comme on pourrait le croire, à tout faire ; ça sert à ce qu’il n’y ait pas de temps vide. Le temps vide, c’est du recul sur cette agitation. Prohibé par l’ego. Le temps vide, c’est s’offrir le rien. Le plaisir d’ouvrir les yeux sur les petites choses autour de nous. Le plaisir de les fermer pour déguster la batterie du cœur et l’accordéon des poumons.

Le temps vide invite à méditer. Et sur quoi va s’ouvrir le point d’interrogation ?

– Sur l’insanité de la course effrénée.

Surprise ! Je suis à la fois la balle et le joueur de flipper qui appuie sur les boutons et secoue la machine.

Prendre le temps !

C’est s’élever au-dessus de ce monde en folie, s’élever au-dessus de soi-même. Là se trouvent le paisible, la quiétude, la rencontre, l’alliance.

Et savez-vous ?

Plus nous nous arrêtons, plus nous trouvons le temps de faire ce que nous avons à faire.

Et de le faire bien. 

Et de faire le bien.

Christian Rœsch - directeur de la publication de REFLETS

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lundi 15 septembre 2025

La quête du loup


 Le loup est l'un des symboles animaliers les plus présents dans la mythologie gréco-romaine : c'est par exemple l'un des attributs d'Apollon, d'Artémis/Diane, de Léto/Latone (mère des deux précédents), d'Hadès/Pluton, de Zeus/Jupiter, d'Arès/Mars, ou encore de Quirinus, parfois considéré comme la forme divinisée de Romulus, le fondateur mythique de Rome, sans oublier bien sûr la célèbre Louve romaine qui éleva les deux frères Rémus et Romulus...



Dans L'Oracle alphamythique - Sabine Dewulf et Antoine Charlet, il n'était certes pas question de le placer partout... Il fallait choisir entre les attributs multiples de chaque divinité, pour ne pas surcharger l'ensemble et tenter d'aller à l'essentiel de chaque symbolique de la lettre latine présentée ou d'un ensemble de lettres. (Chaque carte-lettre est toujours associée à une ou plusieurs divinités.)
Le loup n'est donc visible que sur la carte de la lettre Q, intitulée "Quête", la mission de Quirinus. La voici, cette carte, illustrée, comme toutes les autres, par Marie Dewulf.
Et si ce loup, dans cet environnement, vous inspire spontanément quelque chose de particulier, n'hésitez pas à vous exprimer, cela nous fera toujours plaisir !
Bon dimanche à tous,
Sabine Dewulf
PS : Pour ceux qui souhaiteraient découvrir ce jeu, vous pouvez regarder mon site : https://sabinedewulf.fr/oracle-alphamytique/
Et pour l'acquérir, il est possible bien sûr de s'adresser à Antoine Charlet ou à moi-même, ou encore de le commander directement sur Amazon : https://www.amazon.fr/Loracle.../dp/B0DTQX2H5F/...

Sabine Dewulf
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dimanche 14 septembre 2025

Quel est notre visage ?

 Revoir Douglas fait toujours du bien pour faire disparaître notre construction identitaire !

si problème de son avec voix monocorde, paramétrer avec piste audio en anglais

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samedi 13 septembre 2025

La nuit embrassée


Il avait si peur de la nuit
qu'il courut s'abriter
dans le verger
et la nuit le suivait.
Il sauta le ruisseau,
traversa la forêt
et la nuit le touchait.
Il se blottit dans le gîte d'un lièvre.
Tout près, tout près,
la nuit contre lui tremblait.
Il s'enferma dans le bleu d'une étoile,
dans le cri d'une effraie
et tendrement la nuit l'embrassait.
Alors, il ferma les yeux à demi
et la nuit fut en lui.
André Rochedy
Descendre au jardin
Cheyne éditeur

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vendredi 12 septembre 2025

A la fin...

"La douleur, c'est comme un boomerang. Si on essaie de l'envoyer loin de soi, elle nous revient en pleine tête. On peut faire comme si elle n'existait pas, essayer de la faire taire, mais elle reste là, tapie, latente, à attendre la moindre faille pour se diffuser dans nos veines.

(...) Un boomerang dans la tête, ça fait mal."

"Ce n'est pas parce que ça ne se termine pas comme vous le voulez que ça ne se termine pas bien."

Extrait de "Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie" de Virginie Grimaldi

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"Parfois, j'ai cette drôle d'impression que la vie est un jeu vidéo. On commence la partie avec plusieurs jauges pleines. La jauge de sérénité, la jauge de force, la jauge d'énergie, la jauge de joie. Sur notre chemin, on va croiser quelques ennemis, faire face à des attaques, parfois se tromper de chemin, sauter sur des bombes, chuter dans des trous, buter contre des obstacles. A chaque fois, nos jauges vont être entamées, mais des bonus "Bonheur" vont nous aider à les recharger. Le bonus "Mariage", le bonus "Naissance d'un enfant", le bonus "Soirée en famille". Ces bonus sont précieux, ce sont eux qui déterminent la qualité de la partie, parfois même sa durée. A la fin de chaque tableau, on doit affronter un gros monstre. Parmi les plus terrifiants, il y a le monstre "Deuil", le monstre "Maladie", le monstre "Chômage", le monstre "Rupture". Ceux-là, ils sont coriaces. Il faut du temps pour en venir à bout. Même si on y parvient, ils emportent toujours avec eux une bonne partie de chaque jauge. Un jour, les bonus ne sont plus assez costauds pour restaurer la joie, l'énergie et la force."

"- J'ai été élue Miss Mamie, vous savez !

Certains disent que la vieillesse est un naufrage, moi je pense que c'est une chance. Un honneur. Tout le monde n'y a pas accès. Et puis, je pense que ce n'est pas pour rien qu'elle est si difficile.

- C'est-à-dire?

- Si la vieillesse était douce à vivre, personne ne voudrait que ça s'arrête. Le fait qu'elle soit si rude rend l'existence moins attachante. La vieillesse a été inventée pour se détacher de la vie."

Extraits de "Tu comprendras quand tu seras plus grande" de Virginie Grimaldi

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jeudi 11 septembre 2025

Nettoyer les plaies - hexagramme 18

Avec l'hexagramme 18, remédier au corrompu, il y a à réparer quelque chose qui a été négligé. C'est le moment de clarifier le passé, de soigner les blessures afin de rétablir un équilibre. 

Un plan d'action en trois phases.

Nettoyer les plaies comporte toujours une part de risque. Il va donc falloir procéder par étapes. 

1. Avant de soigner une plaie, il faut savoir ce qui l'a provoquée et identifier clairement ce qui a mené à la dégradation actuelle. 

2. La plaie doit ensuite être vigoureusement nettoyée ; cette phase centrale est la plus délicouracate, celle qui "fait mal" : il faut avoir le courage d'affronter des vérités pénibles et de renoncer à des habitudes ou à des modes de comporte- ment qui ne vous correspondent plus. 

3. Pour finir, il faut suivre pas à pas le processus de "cicatrisation" pour éviter tout risque de re- chute dans la corruption du passé.

(source : "Prendre les bonnes décisions" avec le Yi king de Nathalie Chassériau)

"Le vent souffle bas sur la montagne : image de la DÉCOMPOSITION.

Ainsi, l'homme supérieur stimule le peuple et fortifie son esprit.

Lorsque le vent souffle bas sur la montagne, il est repoussé et détruit la végétation. Ceci constitue un défi à l'amélioration. Il en va de même pour les attitudes et les modes dégradantes : elles corrompent la société humaine. Pour mettre fin à cette corruption, l'homme supérieur doit régénérer la société. Ses méthodes doivent également s'inspirer des deux trigrammes, mais de manière à ce que leurs effets se déploient en séquence ordonnée. L'homme supérieur doit d'abord mettre fin à la stagnation en agitant l'opinion publique, comme le vent agite tout, puis il doit fortifier et apaiser le caractère des gens, comme la montagne apporte tranquillité et nourriture à tout ce qui pousse à ses alentours."

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mercredi 10 septembre 2025

Données de base ;-)



Ce que nous prenons pour un «faire» n'est rien d'autre qu'une objectivation ; le fonctionnement de la manifestation prend place tant que la conscience est là. S'identifier inutilement à l'acteur, à l'auteur des actes, suscite la responsabilité et la culpabilité. Lorsque l'esprit, qui est le contenu de la conscience, est vierge — lorsqu'il «jeûne», ou se repose — tous les entrelacs tissés par le mental cessent, et celui-ci s'apaise. "Lorsque l'esprit cesse de «faire», il est, simplement". En l'absence d'objectivation, notre présence absolue "est", l'univers manifesté "n'est pas" — nous "sommes". Ou, plus exactement, «Je suis». Comprenons au moins ces données de base.
"Nisargadatta Maharaj ou Les orients de l'être"

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mardi 9 septembre 2025

Une conscience insaisissable par la pensée

 

« Le zen nous apprend ceci : lorsque l’homme lâche le moi ordinaire – et il le peut – ce qui reste n’est pas rien. Au contraire, toute la vie devient présente d’une autre manière. L’homme n’est plus un sujet percevant la vie comme une multiplicité d’objets délimités, mais un sujet dans lequel la vie est intimement présente au-delà de l’objectivité et des contraires. Cette nouvelle vision exige un élargissement de la conscience. »

Immanquablement, lorsque l’on parle dans un enseignement spirituel de changement de niveau de conscience, restant identifiés à notre conscience ordinaire, nous ne raisonnons qu’en termes d’acquisitions de performances supérieures gratifiantes pour MOI : « Enfin je vais élargir mes savoirs et mes pouvoirs ! ». Or, d’une part, cette autre conscience n’est accessible que si le moi relâche son emprise, et, d’autre part, cet élargissement de conscience est beaucoup plus simple et naturel que ce que le mental peut en penser et imaginer. Il n’est pas question d’augmenter ou de gagner quoi que ce soit, mais de retourner à la source de la conscience première, une et inclusive, noyau essentiel que nous sommes en vérité et que nous connaissons, car nous l’avons déjà connu et goûté.

D.T. Suzuki parle du satori, expérience fugace et momentanée de notre vraie nature, comme « d’une expérience à la fois nouvelle et ancienne ». Nouvelle, car l’expérience d’être est sans arrêt renouvelée et renouvelable. Dans un même temps, ce goût du vrai soi-même nous ramène à la conscience océanique dans laquelle nous avons commencé notre existence, baignant dans une inconscience vitale soumise aux seules lois du vivant. Ce sentiment océanique d’unité et d’appartenance à plus grand, nous pouvons, « consciemment cette fois », insiste Durckheim, le retrouver étant adultes : c’est le sens de la pratique et de l’engagement sur la Voie.

Cette possibilité, qui fait la grandeur et la richesse de « la précieuse vie humaine » (expression chère aux bouddhistes), nous ouvre « à la grande vie » et dépasse notre conscience ordinaire rationnelle avec laquelle nous abordons le monde habituellement. C’est pourquoi Durckheim l’appelle conscience sensitive supérieure ou conscience surnaturelle.

Ce retour à la conscience sensitive, « insaisissable par la pensée mais pas inconnaissable », est souvent vécu comme une régression pour la conscience rationnelle propre à l’être humain adulte ; conscience qui sait tout, peut tout, contrôle tout, et, de son point de vue, aura, saura, pourra encore et toujours plus.

Tout miser sur une compréhension intellectuelle est une impasse sur la Voie du zen.

Nous ne cherchons pas avec la tête une réponse à la question - qui suis-je ? -, nous nous efforçons de sentir, de vivre corporellement la réponse à la question - que suis-je ?

« La volonté de conservation du moi est une preuve du manque de transparence de l’homme à sa nature essentielle ; c’est un refus de s’abandonner aux forces de vie, au cycle de transformation qu’est la Vie. C’est précisément cela qui étouffe en lui la vie authentique. »

Pratiquer le zen, c’est passer de la recherche d’un idéal, fausse représentation mentale de la réalité, à une expérience corporelle concrète et vraie.

« La vérité est une qualité sensorielle indépendante de la volonté de comprendre » rappelle Jacques Castermane. Alors, plutôt que de chercher à acquérir des facultés en plus, il s’agit de se défaire de tout ce qui voile notre profondeur, afin de sentir « cette vie intimement présente » qui nous anime. Ce que nous savons, ce que nous attendons, ce que nous espérons sont des idées, des concepts, des « contenus » de notre conscience ordinaire. Nous devons laisser tomber cette habitude de saisir le monde par la pensée si nous voulons goûter l’enseignement du corps vivant, Leib : une expérience sensorielle et vivante.

On oppose constamment corps et esprit, d’autant plus si l’on se dit sur un chemin spirituel : il y a les bassesses matérielles d’un côté, peu intéressantes, et, heureusement, l’esprit spirituel pour nous tirer vers le haut.

« C’est un grand malentendu de croire que l’exercice spirituel est une concentration sur un contenu transcendant, un effort pour s’identifier à une image transcendante. Cette identification peut être un très beau moment, mais c’est une illusion totale de croire que la présence d’un contenu transcendant dans la conscience transforme l’homme. Le sens du chemin est la transformation de l’homme, pas de le remplir avec des contenus sacrés. L’exercice spirituel a pour sens de devenir un autre, et c’est en devenant un autre qu’on verra autrement et qu’on verra autre chose.»

En engageant le corps dans l’apprentissage d’une technique, d'un exercice régulier (ce que nous nommons exercice spécifique sur la Voie), ou dans une présence attentive aux activités quotidiennes les plus simples (ce que nous appelons le quotidien comme exercice), nous pourrons nous transformer. Une attention soutenue nous permet de renouer, instant après instant, avec le geste vivant qu’est être. « Faites tout peu plus lentement ! Prenez soin du Geste ! Plus de fluidité et de dignité dans le geste ! » Ces instructions maintes fois répétées dans la pratique participent à « mettre de l’être dans chaque action ».



La voie du Zen nous ramène au vécu sensoriel, à la subjectivité, au sentiment intime d’être, qui ne s’appuie pas sur des théories, des dogmes ou des idées, mais sur l’expérience corporelle immédiate du pratiquant.

La technique renouvelée maintes fois nous montre comment renouer avec notre profondeur en nous appuyant sur des forces que nous avons oubliées au profit des seules forces de l’esprit.

S’ouvrir aux « ressources du corps », c’est le sens sacré du retour au bassin, au ventre, aux pieds, dans la pratique d’un exercice, aussi simple soit-il : retrouver et libérer les forces du centre vital, Hara, qui portent et accompagnent l’homme dans son lien à la vie universelle.

Corps, « champ de sensations, champ d’actions, champ de conscience », de plus en plus libre des tensions physiques, émotionnelles, mentales, nous relie à l’intelligence vitale.

Corps nous plonge dans nos racines, par un retour à la conscience originelle, et réalise pleinement notre complétude d’être humain. Seule source de réel apaisement ?

Et si la reconnaissance et la libération du point d’appui vital, Hara, était la clé pour retrouver un esprit clair et apaisé, un cœur confiant et ouvert ?

Les réponses à ces questions ne peuvent être qu’exercées, goûtées, renouvelées.

 

Joël Paul

 Tous les textes ou expressions en italique sont de K.G Durckheim

Livres : « Le centre de l’être » - « Méditer pourquoi, comment ? »

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lundi 8 septembre 2025

L'Un personnel


 Le "complot divin" : Pour qu'une action, une parole, une pensée, une décision arrive, c'est la totalité de l'univers qui est à l'œuvre, sous un angle particulier, et c'est ça le côté unique (que l'on prend pour être "personnel").

Didier Weiss

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(merci à Yannick David pour cette citation unique)

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dimanche 7 septembre 2025

Lignes libres


 Les urbanistes de ce nouveau quartier ont pensé à tout : des immeubles bas et élégants, des arbres qui manquent tant à nos villes, des pelouses gazonnées, des bancs et des chemins pavés qui serpentent entre les édifices. Seulement voilà, les habitants de ce quartier n’empruntent pas ces chemins : en témoignent les nombreux sentiers diagonaux, tracés par les piétons sur les pelouses fraîchement semées : on les appelle des « lignes de désir ».

Tout comme les alternatives aux sentiers de grande randonnée, tracées par les marcheurs eux-mêmes, par érosion, au fil de leur piétinement. Les gardes-champêtres disent que 15 passages suffisent à faire apparaître une nouvelle piste qui attire alors d’autres promeneurs.

Ces « lignes de désir » traversent parfois des secteurs sauvages et sensibles ; elles peuvent menacer, si on n’y prend pas garde, la flore, la faune et la sécurité des lieux. Elles naissent quand les chemins officiels sont indirects, biscornus, difficiles ou même inexistants. Mais il arrive aussi qu’elles offrent des points de vue nouveaux ou des itinéraires plus attrayants que les passages officiels, sans compter le sentiment d’une certaine liberté.

Jésus, un marcheur libre

S’il n’est pas rare que les administrations cherchent à bloquer la création de ces lignes de désir en posant des clôtures, en plantant des végétaux feuillus ou en édictant par des panneaux de signalisation « Passage interdit » ou « Restez sur le chemin », il arrive qu’elles aient l’intelligence d’observer ces empreintes inattendues et d’intégrer ces marques tracées par le commun des mortels dans leur plan de mobilité officiel.

En pensant à ces « lignes de désir », à ceux qui les ouvrent comme à ceux qui les empruntent, j’ai dans le cœur l’image de Jésus qui allait et venait sur l’esplanade du Temple de Jérusalem et « allait son chemin », en marcheur libre, dans les campagnes de Galilée, au point même d’enfreindre les règles établies par les religieux de son époque en traversant la Samarie, ce qui « ne se fait pas ! »

« On vous a dit », aimait-il dire, et « Moi, je vous dis ». Sa ligne de désir était bien autre chose qu’un acte de désobéissance. Elle prenait source dans l’existant religieux de la grande tradition, mais elle incarnait une forme de réappropriation de la foi d’Israël par le croyant qu’il était. Loin d’être une infraction, elle exprimait sa fine intelligence spirituelle, son accueil de la vie des femmes et des hommes qu’il rencontrait et un « sacré » bon sens.

C’est bien parce qu’il suivait sa ligne de désir, de parabole en guérison, de table en puits, de désert en village, qu’il a rendu bien plus humains tous ceux qu’il rencontrait. Il disait du berger qu’il était qu’il venait ouvrir les portes des enclos pour que les brebis puissent « aller et venir » et trouver de la vie dans les verts pâturages.

Quand arrive la rentrée de septembre, il est bon de repérer les lignes de désir tracées par des hommes et des femmes de bonne volonté, dans notre société comme dans notre Église ; plus particulièrement par les sans-voix et les gens de peu. Elles ouvrent des voies nouvelles, souvent prometteuses. Elles nous invitent à ne jamais nous en tenir aux sentiers délimités, mais à nous autoriser du neuf, en préférant toujours la liberté aux conformismes de tout poil.

Sans nouveauté, on ne s’en sortira pas.

Septembre : il ne s’agit pas de reprendre ou de refaire.

Et tant pis pour nos plans. Et tant mieux pour la vie.

Il s’agit de commencer. 

Raphaël Buyse

(source : La Vie)

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samedi 6 septembre 2025

Porte du ciel


" Chaque geste que tu fais peut t’ouvrir ou te fermer une porte. Chaque mot que bredouille un inconnu peut être un message à toi adressé. A chaque instant, la porte peut s’ouvrir sur ton destin et, par les yeux de n’importe quel mendiant, il peut se faire que le ciel te regarde. L’instant où tu t’es détourné, lassé, aurait pu être celui de ton salut. Tu ne sais jamais. Chaque geste peut déplacer une étoile ".


Christiane Singer - Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ?


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