mardi 15 juillet 2025

Guerre sans fin


Si nous découvrons la voie à trente ans, nous traînons peut-être vingt-neuf ans de refus, d'identification, de non-acceptation de ce qui est. Il ne suffit pas de dire oui une fois pour balayer ces vingt-neuf ans. Il y a tout un passif derrière cette résistance. Il faut d’abord apporter un certain poids du côté du oui et, au bout d’un certain temps, on finit par passer complètement du côté du oui. En d’autres termes, on fait d’abord pencher la balance plutôt du côté du oui et elle va finir par s’y établir, changer d’équilibre puisqu’au début elle penchait complètement du côté du non. C’est pourquoi il faut persévérer dans la pratique. Ici et maintenant, c’est simplement un instant et vous devez accepter ce qui est à chaque ici et maintenant et pas seulement une fois de temps en temps.

Il va y avoir de la résistance parce que le mental aime bien ce qui est prévisible et il va lutter contre toute nouveauté. Le non est tout à fait prévisible et familier alors que le oui est quelque chose de nouveau. Être dans la dualité, c’est le connu, alors qu’être un avec, c’est inconnu et imprévisible. Il s’agit donc de travailler d’instant en instant, un instant, un instant et encore l'instant suivant, avec une extrême ténacité car c’est ainsi qu’on construit une consistance, une cohérence. Le mental est puissant et subtil, il sait parfaitement comment nous faire croire que nous pratiquons alors que nous ne pratiquons pas du tout. Étant très rapide, il apprend vite à jouer à ce jeu-là en nous faisant croire que nous acceptons. Il s’agit vraiment d’accepter effectivement ceci, puis cela, et cela encore, y compris quand c’est inconfortable et que le mental entre en opposition. Si le mental commence à résister et que nous, nous commençons à résister a la résistance du mental, nous revenons au point de départ dans une guerre sans fin.

Lee Lozowick - Oui et alors? p. 100

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lundi 14 juillet 2025

Conscience lumineuse


De l'état de complète relaxation de l'origine, vous vous retrouvez plongé dans cet état malsain. Même si vous décidez de vous reposer et vous détendre, cela ne sera pas possible.

C'est l'illusion initiale, elle possède tous ces noms éminents, tous ces titres Yogmaya, Mahashweri ... Il ne s'agit pourtant que du pouvoir de Maya. Cet état initial produit sa propre lumière, son propre rayonnement. Dès l'éveil, "l'auto-luminosité" se manifeste et vous percevez un espace. C'est votre lumière qui éclaire l'espace intérieur où apparaît l'espace extérieur. C'est donc bien votre rayonnement, votre lumière qui se répand partout, c'est dans votre lumière qu'apparaît l'espace qui vous entoure, c'est grâce à elle qu'il est perçu. Comme le rayon du soleil est l'expression du soleil lui-même, votre monde ne peut pas exister en-dehors de votre conscience. Il est l'expression de ce "je suis". Ce monde est votre manifestation.

Vous seul êtes. Le système solaire, le cosmos, tout cela peut être connu grâce au soleil. Pour vous, c'est la même chose. Tout cet espace, y compris le soleil, se manifeste grâce à ce "je suis", cette conscience. Cette conscience et la lumière solaire sont similaires, elles jouent le même rôle, elles sont Une. Nous vivons dans l'espace, cet espace n'est qu'une seule entité et par quoi est-il révélé ? Par la lumière du soleil ! Votre lumière intérieure est-elle différente ? Votre espace intérieur est-il différent ?

Même cet état actuel qui est le vôtre, ce "je suis", ce monde manifesté, même cela ne connaît pas de mort. Vous êtes assailli par la peur de la mort à la suite de cette identification avec le corps, uniquement.

Extrait de "Sois" 1ère partie, chapitre 5 de Nisargadatta Maharaj

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dimanche 13 juillet 2025

Observation et compréhension


 Il est essentiel de comprendre le chercheur avant d’essayer de découvrir ce qu’il cherche. La compréhension passe par la prise de conscience de "ce qui est". Savoir exactement "ce qui est", le réel, l’actuel, sans l’interpréter, sans le condamner ou le justifier, est certainement le début de la sagesse. 

Si vous apprenez de vous-même en vous observant, c'est le début d'une activité de vie totalement différente, dans une dimension complètement différente.

~ Jiddu Krishnamurti

The First and Last Freedom, Chapter 1; & Talk 2, Sydney, 22 November 1970

(Traduits de l'anglais)

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samedi 12 juillet 2025

Naturelle méditation


Bien que remarquablement naturelle dès le début, cette méditation le devient de plus en plus, jusqu’à l’être finalement totalement. Au début, vous avez sans doute besoin de petits trucs pour vous permettre de revenir à ce que vous percevez – par exemple compter vos yeux (quels yeux ?), et observer que vous êtes espace d’accueil pour le visage d’un ami. Mais avec le temps (et cela ne prend pas forcément des années) ces trucs ne sont plus nécessaires : l’état de Première Personne devient une seconde nature (ou la première Nature retrouvée) et vous cessez d’être préoccupé sans cesse avec votre absence de visage.

C’est beaucoup plus simple que cela – comme se reposer Chez Soi, dans l’air superbement clair de notre Demeure, sans même y penser. Tout comme personne ne s’arrête dans l’entrée pour étudier la porte qu’il vient de franchir, mais s’avance dans la maison pour en savourer le confort, vous savourez l’Immensité intérieure et ces petites portes d’entrée vous apparaissent comme les inventions dérisoires et provisoires – en fait les astuces – qu’elles sont.

(Beaucoup d’astuces religieuses traditionnelles sont si compliquées ou mystérieuses ou belles ou impressionnantes qu’elles détournent l’attention de leur but initial et les moyens en arrivent à remplacer la fin. J’espère que la trivialité évidente de nos astuces les empêchera de se transformer au cours des siècles en objets sacrés auxquels on attache une valeur pour eux-mêmes.)

Douglas Harding

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vendredi 11 juillet 2025

Ce qui est... clair.


Le fardeau n'est jamais la vie, mais ce que vous pensez et croyez de la vie. Tout est Dieu qui vous donne ce dont vous avez besoin pour que vous puissiez être honnête. L'avez-vous remarqué ? Tout ce qu'il vous faut pour trouver votre liberté, c'est ce que vous avez vécu. 

Le seul moment où nous souffrons, c'est lorsque nous croyons une pensée qui contredit "ce qui est". Lorsque l'esprit est parfaitement clair, "ce qui est" est ce que nous voulons.

~ Byron Katie

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jeudi 10 juillet 2025

Raison de vivre


"Chaque matin, je regarde revenir la lumière, l'éblouissement du vivant au cœur des mots
malgré les grondements des armes et le tintement des monnaies.
Je mets mes pieds dans les souliers de la vie et je sors prendre l'air.
On a toujours une raison de vivre, peu importe la raison.
Il y a trop de montres dans une heure, pas assez de secondes …
Trop d'hommes qui calculent, pas assez qui dessinent.
Trop de gens meurent de faim, pas assez vivent d'amour.
Il n'y a pas de chaînon manquant, seulement de mauvais recoupements.
La vie prend en charge la sève
tout autant que la cendre."
Jean-Marc La Fenière - Vivre ou mourir
peinture: Tetsuhiro Wakabayashi

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mercredi 9 juillet 2025

Accueil nocturne


J'accueille la nuit
même si l'épaisseur
de sa fourrure aujourd'hui
me cache le scintillement
d'une profondeur sans fond -
au large du sommeil perdu
j'écoute les purs propos de la mer
et la brûlure des battements
d'ailes décousues du cœur
- chuintement étrange
de la chouette effraie -
Lorand Gaspar - Patmos et autres poèmes
Poésie/Gallimard

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mardi 8 juillet 2025

Porte du changement


"Le changement est une porte qui ne s’ouvre que de l’intérieur"
  Tom Peters 

"La résistance au changement est l’expression raisonnable et légitime des risques que comporte le changement pour les acteurs"  Michel Crozier

"Les seules connaissances qui puissent influencer le comportement d’un individu sont celles qu’il découvre par lui-même et qu’il s’approprie"  Carl Rogers

"L’immuable, c’est le changement"  Lao Tseu 

"Ce n’est pas le changement qui fait peur aux gens, mais l’idée qu’ils s’en font"  Sénèque


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lundi 7 juillet 2025

Zen en 1969


" Notre monde actuel ne nous laisse aucun répit : accumulation d’activités, tyrannie des mails, infos déprimantes ou connectivité permanente. Pourquoi ne pas mettre de la zénitude dans votre vie ?

Dans le reportage de 1969 à Nice, après une explication sur ce qu'est le zen, on assiste à une séance de Zazen dirigée par Taisen Deshimaru, avec l’usage du bâton plat. Ici, pas de mortification. Le coup de bâton agit sur les nerfs du cou. Il empêche l’esprit de s’égarer dans le flot des pensées parasites. Impressionnant mais inoffensif.

L’art du zen
Le zen est une philosophie de l’authenticité et une voie vers l’éveil née de l’expérience du Bouddha Shâkyamuni qui vivait dans l’Inde du Nord quelques siècles avant Jésus-Christ. Refusant de devenir soldat, il quitte tout pour devenir un ascète itinérant. Au bout de six ans, le sage atteint l’éveil après une nuit de méditation.

Le Bouddha passe ensuite les 45 années suivantes à enseigner l’art du zen aux hommes."

Source : INA
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dimanche 6 juillet 2025

Rythme

 Chères amies, chers amis,


Vivons accordés aux saisons, au pouls de notre lieu dans le respect de ce qui éclot, s’épanouit et se résorbe.

La culture moderne nous déconnecte de la réalité en gommant les rythmes, en niant l’alternance et le respect des cycles. Nous devons toujours être au top, productifs, jamais déprimés, silencieux ou oisifs. Aucun arbre ne fleurit non-stop. Si c’était le cas, il épuiserait rapidement ses réserves et mourrait prématurément.

Vivre au rythme de l’alternance des saisons, de nos cycles internes soutient notre santé morale et physique, réduit notre impact sur l’environnement et nous reconnecte aux savoirs ancestraux.

Respecter la réalité intrinsèque de chaque saison rétablit une relation saine à la terre, au vivant, au Réel.

Se réaccorder requiert d’ouvrir le champ de son attention et de sortir des ornières de son conditionnement. Il s’agit d’observer en finesse, de renouer avec notre perception sensible, notre intelligence intuitive pour recevoir les signes, comprendre les messages du vivant, du réel. Tout un art de l’écoute des pouls internes et externes afin de les harmoniser pour qu’ils vibrent à l’unisson.

Bel été !

- Nathalie Delay

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samedi 5 juillet 2025

Zen, calme, frictions et relations

La dernière lettre du Centre parlait de « notre responsabilité de proposer le calme intérieur, le silence intérieur » dans toutes les situations existentielles rencontrées et dans nos relations. Associer calme et relations humaines n’est pas une mince affaire.

A ce sujet, Jacques Castermane nous rappelle que « Le calme n’est pas le fruit de la pratique quotidienne de zazen, mais que la pratique de zazen est, quotidiennement, l’occasion d’exercer le calme.»

Accueillir, embrasser ce qui se présente et goûter le calme qui en résulte ne s’arrête pas avec la fin de l’assise solitaire en zazen. Le calme n’est pas un gain intérieur à atteindre, à garder, à protéger lors de rares moments, mais une manière d’être sans cesse interrogée, remise en cause, bousculée, par les situations de l’existence. Exercer le calme est un geste qui nous confronte à la relation tout au long de la journée, qui nous oblige à nous remettre en cause, à sortir de notre confort, de nos préjugés et de nos habitudes. A ce titre, le calme n’est pas de l’apathie, de la distance, de la passivité, mais une attitude d’éveil à nos capacités d’adaptabilité et d’ouverture, afin de voir et sentir une situation dans son ensemble, et tenter par notre action de « coller au réel ». Ainsi une colère, de la rigueur, un geste ferme s’imposent parfois comme des actions justes.

K.G.Durckheim parle du zen comme d’un chemin de maturité de l’Homme, par la redécouverte de l’être essentiel niché au cœur de chacun de nous, source de complétude, d’apaisement et de confiance. Ce contact intime est à développer dans tous les aspects de l’existence, y compris dans le domaine relationnel. (cf. le livre : la percée de l’être)

Un homme mûr est tout le contraire d’un adulte infantile, soumis à ses humeurs changeantes et réagissant sans arrêt à ce qui le contrarie, intérieurement et extérieurement, faisant subir à son entourage son manque de stabilité et son agitation. Si cette maturité intérieure se renforce peu à peu, au fil d’expériences plus ou moins fugaces et inspirantes vécues lors de moments privilégiés, elle doit aussi nous accompagner dans notre réalité existentielle, car, comme le souligne Durckheim :

« Je dois reconnaitre que si moi je suis cette profondeur, cette possibilité de vastitude, l’autre l’est aussi, quelle que soit sa surface. »

La voie du zen nous ouvre-t-elle, avant même de parler « de bonté immuable », à une certaine chaleur humaine dans nos relations ? Sommes-nous capables, dans la contrariété, de :

« Nous ressaisir en souriant et prononcer des paroles apaisantes plutôt que blessantes. »

« Développer une capacité d’aimer non dépendante de la sympathie ou de la reconnaissance d’autrui. »

« Reconnaitre que le zen, c’est l’amour et la compassion qui énoncent l’unité qui relie tous les êtres, et que le zen veut le dévouement absolu de chacun envers cette unité, au lieu même qui lui est assigné par le destin ». K.G. Durckheim

Retrouver ce lien d’humanité, cette unité, c’est apprendre à s’appuyer sur notre profondeur, voir l’universellement humain en tout être humain, mais aussi reconnaitre l’universellement vivant en tout être vivant, et même traiter avec respect chaque objet du quotidien, partout, tout le temps.

Propos d’un maitre zen à Jacques Castermane lorsque celui-ci claque une porte lors d’une sesshin : « Que vous a fait cette porte pour mériter pareil traitement ! »

Quant à Durckheim, il disait à des religieux venus le trouver : « Vous devez perdre tout intérêt pour ce qui est de l’idée que vous avez d’un créateur, pour vous intéresser à ce que vous avez réellement sous les yeux : la création. »

Sacré programme ! Avant de devenir le cœur d’une pratique sacrée reliant essence et existence, ces paroles nous invitent à sortir de notre monde, de notre façon de penser, à ne pas rester à la surface des réactions et des jugements mécaniques propres au mental.

Si le zen est restreint à l’espace d’un dojo, où, assis en zazen, nous tentons de vivre d’intenses expériences spirituelles (et vivons d’intenses difficultés intérieures !), cela peut développer une certaine image héroïque de la Voie, et nous faire oublier comment vivre une existence ordinaire simple et apaisée. En développant ainsi un « ego spirituel », nous courons le danger de fuir le monde.

Si, par la stabilisation du monde émotionnel et mental et la redécouverte d’une étonnante force vitale en « hara », le zen développe un moi plus fort et plus équilibré, ces effets gratifiants de l’exercice présentent un autre danger : celui de s’arrêter aux seuls aspects de maitrise, d’efficacité et de performances dans le monde. La voie est alors mise au service du moi. Le processus de transformation initié par une pratique sérieuse et régulière nous enferme dans l’impasse d’un certain confort relatif, et apparait le risque de « S’arrêter à une certaine forme, et trahir l’être essentiel. »

Il est donc important de se demander si le zen que nous pratiquons n’est pas devenu une confortable habitude nous maintenant hors de la vérité du monde, ou une nécessaire et utile obligation ne servant que la vie mondaine. Pour cela, rien de tel que d’accepter d’être bousculés.

« L’obstacle nous donne la chance de murir, pas l’évitement. » (Jacques Castermane)


Bousculés par le maitre de l’exercice, remettant en cause notre idéal spirituel, ou bousculés par les difficultés soigneusement évitées jusqu’alors que l’existence se charge de mettre sur notre chemin, remettant ainsi en cause notre illusoire maitrise du monde.

La relation à l’« Autre », tout comme zazen, sont de vastes champs d’apprentissage du non refus, domaines où des expressions telles que – Se reprendre, pleine attention, coller au réel, être un avec - sont sans cesse réactualisées.

La Voie se joue donc sur le zafu et dans notre capacité d’ouverture et de rencontre avec toute situation et dans toute relation, équilibre du chemin vers le Grand Calme.

Joël PAUL

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vendredi 4 juillet 2025

Elan vers le vrai


Je vois que ma vie est une répétition mécanique sans fin sur laquelle je n'ai aucun contrôle. Je m'identifiais au personnage qui croyait pourtant la contrôler. Mes capacités intellectuelles, mes émotions, mes sensations, mes grandes conclusions sur lesquelles mon existence était fondée ne m'ont menée nulle part. J'ai accumulé des connaissances et des expériences que j'ai entreposées dans ma mémoire, attendant le moment opportun de m'en servir. Je vois maintenant qu'elles ne font que nourrir ce mécanisme et ne me serviront à rien. 

J'accueille cette défaite. Je la ressens comme le couperet d'une guillotine. J'abdique ! Je sors le drapeau blanc. C'est la fin de la discussion. Quel besoin alors de conserver des armes pour me défendre ? Aucun, car il n'y a personne à défendre. La guerre est imaginaire. Quand on constate que la source de tout questionnement ne fait que recycler le passé, que fait-on avec le besoin compulsif d'avoir des réponses ? Que fait-on avec cet étrange mécanisme qui veut toujours plus de connaissances en attente d'être utilisées ? 

Le grenier de ma tête déborde de cette accumulation. À force de ne pas servir, il s'enflamme et calcine sous mes yeux. Le grand ménage ne laisse rien de mes biens. La maison est rasée ! L'historien qui y habitait n'y survit pas. Le vide brûle la personne que je pensais être. Ça sent la mort à plein nez. Je ne crois plus à ce système récupérateur d'où se forme la totalité de mes grandes questions existentielles. Nue, vulnérable et accueillante, je reste quand même dans le moment présent. 

L'élan vers la vérité est beaucoup plus important que le confort du personnage, qui n'a plus aucun pouvoir d'intervention. 

Je ne sais pas que ce constat, ce coup d'épée fatal, est une ouverture, alors qu'il m'apparaît plutôt comme un désespoir profond auquel, malgré tout, je ne m'identifie pas. 

~ Betty Quirion

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jeudi 3 juillet 2025

Perception d'âme


 "Tout le ciel étoilé, toute la terre nourricière, toute la splendeur de l'aube et du soir, toute la gloire du printemps et de l'automne, tout le Souffle aimant de l'univers porté par un vol d'oiseaux migrateurs, tous les hauts chants humains montés de la vallée des larmes, tout cela constitue un "ici et maintenant" où l'éternité se ramasse. Cet "ici et maintenant" ne peut rayonner, irradier, faire fleurir et porter fruit, susciter écho et résonance et, par là, prendre tout son sens que s'il est vécu par une âme."

François Cheng- D'une Âme

peinture: Kikuchi Yuichi 1912 - 1993 Print 4 from the series 'Four Aspects of Mount Fuji' 1950


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