Ce qui est saisissant, c'est qu'on ne peut saisir l'instant. On peut tenter de l'apprivoiser... pour qu'il s'approche de plus en plus de nous.
Saisir l’instant tel une fleur
Qu’on insère entre deux feuillets
Et rien n’existe avant après
Dans la suite infinie des heures.
Saisir l’instant.
Saisir l’instant. S’y réfugier.
Et s’en repaître. En rêver.
À cette épave s’accrocher.
Le mettre à l’éternel présent.
Saisir l’instant.
Saisir l’instant. Construire un monde.
Se répéter que lui seul compte
Et que le reste est complément.
S’en nourrir inlassablement.
Saisir l’instant.
Esther Granek - Je cours après mon ombre
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2 commentaires:
Et pourquoi pas s'y couler, sans rien saisir... La saisie de l'instantané (par la photo, l'enregistrement, etc) que sollicite sans cesse notre univers numérique n'est-elle pas le plus grand frein au vivant, qui, d'une certaine façon, n'est jamais immobile et échappe de tous les côtés à l'enfermement, .... ou disparaît ?
PS : ne prendre pas cette phrase à la lettre, mais au vol, svp !
Je saisi la phrase en volant... merci Jean !
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