"Un poème sommeille en moi
Qui exprimera mon âme entière.
Je le sens aussi vague que le son et le vent
Non modelé dans sa forme accomplie.
Il n’a ni stance, ni vers, ni mot.
Il n’est même pas tel que je le rêve.
Rien qu’un sentiment confus de lui,
Rien qu’une brume heureuse entourant la pensée.
Jour et nuit dans mon mystère intime
Je le rêve, je le lis, je l’épelle,
Et sa vague perfection toujours
Gravite en moi à la frange des mots.
Jamais, je le sais, il ne sera écrit.
Je sais et j’ignore à la fois ce qu’il est.
Mais je jouis de le rêver,
Car le bonheur, même faux, reste le bonheur."
Fernando Pessoa 1888-1935
photographie: Gertrude Käsebier 1852-1935 - «Heritage of Motherhood.» 1904
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3 commentaires:
Bonjour à tous et à toutes ....après 5 semaines d'immobilisation du bras droit( fracture du haut de l'humérus ) et de tout ce que cela induit au niveau autonomie ou plutôt '' non-autonomie(!!!)...j'apprécie ce pas en avant, même si ce n'est pas facile !
Mais en compagnie de Pessoa, ce n'est que volupté de ce qui est
"Un poème sommeille en moi
Qui exprimera mon âme entière ''................
Bon cheminement à vous...
Nicole de St Zacharie
Anonyme a dit...
Bonjour à tous et à toutes ....après 5 semaines d'immobilisation du bras droit( fracture du haut de l'humérus ) et de tout ce que cela induit au niveau autonomie ou plutôt '' non-autonomie(!!!)...j'apprécie ce pas en avant, même si ce n'est pas facile !
Mais en compagnie de Pessoa, ce n'est que volupté de ce qui est
"Un poème sommeille en moi
Qui exprimera mon âme entière ''................
Bon cheminement à vous...
Nicole de St Zacharie
Bon courage, Nicole, pour ce passage un peu long et contraignant.
Merci pour ce beau poème.
Bon WE à vous tous.
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