Le shiatsu est un art thérapeutique japonais. Une étude des kanjis (les idéogrammes japonais) qui écrivent les mots Shiatsu Dō.
Littéralement, cela signifie « La Méthode de la Pression des Doigts », mais les langues chinoises et japonaises possèdent une délicatesse incroyable, difficilement traduisible dans nos langues occidentales.
À gauche, le mot Shiatsu se décompose en deux kanjis : le premier, « Shi » signifie « doigt », et est composé des trois kanjis de « main », « cuiller » et « bouche ». Le doigt serait donc l’instrument qui apporte ce dont on se nourrit vers le corps.
Le deuxième kanji signifie « pression » ; il est lui composé de deux kanjis, celui de « falaise » et celui de « sol », car la falaise écrase le sol sous son poids. La poésie de l’évocation…
Le caractère Dō provient directement de la langue chinoise (Tao ou Dao). Son origine est très ancienne, et il signifie, pour ce qui nous concerne, à la fois la voie, la méthode, la doctrine ou l’enseignement, mais aussi l’idéal de vie que l’on recherche.
L’idéogramme se décompose en deux parties : à gauche, trois empreintes de pas. La seconde partie représente une tête de guerrier échevelée faisant office de GPS archaïque – ou presque. En effet, la légende raconte que, dans la Chine ancienne, les voyageurs utilisaient la tête d’un guerrier mort pour s’orienter, qu’ils tenaient par les cheveux, afin qu’elle leur indique le chemin à suivre à chaque croisement. On peut y voir l’héritage des anciens et des maîtres. Une deuxième explication existe : la tête à la chevelure lâchée symboliserait l’intuition, la spontanéité, et un comportement qui ne se laisserait pas enfermer dans des règles strictes.
Ici, on voit donc que la Voie est mouvement (on le retrouve, entre autres, dans les philosophies grecques où l’on philosophait, chez Socrate, en déambulant) : la méthode, la doctrine, ne peut pas être figée, au risque de se briser dans l’immobilisme. Dans cette idée, la chevelure lâchée symbolise ce qu’il faut d’intuition et de neuf pour pratiquer : les règles existent et donnent le cadre, et la vie, elle, s’adapte.
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