Aujourd'hui, et de plus en plus, une grande partie des cheminants spirituels cherchent une forme d'intensité. Physique, au chaud ou au froid extrême, dans l'intensité de l'effort lui-même. Dans les émotions fortes, fussent elles d'amour et de compassion, qui ne sont souvent que des formes de sensiblerie convenues. Dans les états de conscience extraordinaires.
Alors on consomme, champignons, verdures de toute sorte, chants extatiques, rituels néo druidiques si possible au clair de lune. On cherche l'intensité avec le postulat conscient ou pas que celle-ci serait garante de transformation ou de changement. Il n'en n'est malheureusement rien. Mais il faut des années de pratique pour s'en rendre compte.
La transformation et le déploiement ne viennent pas de l'intensité, qui entraîne simplement le plus souvent un effet yoyo. Ils viennent non pas de l'intensité et de la motivation, mais de la persévérance.
Ils viennent de la cohérence interne d'une méthodologie éprouvée par des générations à laquelle le ou la pratiquante accepte de s'exposer avec courage et sur le long terme.
Pas d'une vague juxtaposition de 12 outils issus de 8 traditions incohérentes entre elles. Qu'on change quand un angle de notre ego risque d'être démasqué.
Qu'on pratique cette juxtaposition pour soi est une chose, on n'expose que soi-même au principal risque d'un tel choix : la stagnation. Qu'on veuille en faire un chemin pour d'autres procède par contre d'une forme d'aveuglement.
Les feux de paille peuvent être très beaux, parfois fascinants.
Ils ne sont malheureusement pas de la même nature que le Feu alchimique, Transformateur, même s'ils peuvent faire illusion quelque temps.
Bonne réflexion et pratique
Fabrice Jordan
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