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Un zeste de lumière pour parfaire le menu 2025. ---------------- |
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Pour cette nouvelle année 2025, recevez tous mes vœux de fleurissement, d'amitié, de fraternité et de lumière !
Qu'est-ce que vous décidez vraiment ?
RENCONTRE - Ce samedi 28 décembre, Ushuaïa TV a proposé un numéro inédit du magazine Les voyageurs solidaires consacré à Matthieu Ricard. Devenu moine bouddhiste, interprète français du dalaï-lama, auteur et photographe à succès, il a fondé Karuna-Shechen, une ONG laïque et apolitique, pour lutter contre la pauvreté.
Entre une retraite en Dordogne et un voyage au Bhoutan, Matthieu Ricard nous reçoit chez son cousin à Paris pour parler de voyages et d’altruisme. Des amies passent, des collaborateurs s’affairent dans la pièce voisine autour d’un projet de film et d’un livre à paraître. Une ruche créative, baignée de joie et de bonne humeur.
L’Inde est-il un pays fascinant mais qui peut faire peur ?
Il y a des personnes qui vous disent « moi je ne peux pas aller en Inde, c’est trop dur, il y a trop de misère ». Pourtant, quand on voyage dans les campagnes indiennes, c’est très beau et émouvant. S’émerveiller devant la beauté de la nature ou le regard d’un enfant, ça nous sort du cocon de l’individualisme exacerbé. Voyez la façon dont les villages sont solidaires, l’organisation de la vie communautaire ! Tout le monde aide à la moisson, à réparer un toit… Vous savez, j’ai beaucoup vécu dans les quartiers pauvres de Delhi. Les conducteurs de rickshaws qui viennent des campagnes n’ont pas les moyens de se loger, ils dorment sur leurs sièges dans la rue. Eh bien le soir, ils se réunissent en cercle, font un feu avec des vieux cartons, et chantent, s’amusent, rigolent… Il n’y a pas ce malaise que l’on voit dans les sociétés occidentales où la consommation d’anxiolytiques et le nombre de suicides des jeunes ne cesse d’augmenter.
Que voulez-vous dire ?
On peut penser que je suis naïf, mais ce comportement a été étudié, il s’appelle le paradoxe des pauvres heureux. Évidemment cela ne veut pas dire qu’il faut les laisser pauvres, ce serait inconvenant. Il faut bien entendu les aider à sortir de la pauvreté et leur apporter une assistance médicale, les éduquer s’ils le souhaitent… Mais ils vivent avec une certaine insouciance, sans être préoccupés par l’ambition, la soif de consommation, de statut social. Mettre tous nos atouts dans le développement matériel, ce n’est pas ce qui nous rend épanoui dans l’existence. Une fois que vous avez le minimum pour vivre raisonnablement, sans devoir être dans l’angoisse chaque fin de mois, doubler ou tripler vos revenus ne vous rend pas plus heureux. C’est le fameux paradoxe d’Easterlin, qui a bien été étudié. Un proverbe tibétain dit : « Savoir se contenter, c’est tenir un trésor dans le creux de sa main. » Quand vous avez cinq milliards à dépenser pour aller cinq minutes dans l’espace avec vos copains comme M. Jeff Bezos alors qu’avec cette somme vous pouvez mettre tous les enfants qui ne sont pas scolarisés à l’école, c’est indécent. Il faut absolument sortir de ses intérêts personnels immédiats pour contribuer au bien commun. Développer la voie du « care » à côté de celle de la raison. On ne peut plus dire aujourd’hui « I don’t care », pour la pauvreté au sein de la richesse, pour le sort des générations futures… ça ne passe plus !
Quand avez-vous commencé à aider les autres ?
Tout est parti du voyage initial qui m’a mené à vivre en Inde, au Népal, au Bhoutan… et m’a permis de voir tout ce qui pouvait être fait pour aider. Mais je n’avais aucun moyen et vivais avec l’équivalent de cinquante euros par mois. Puis un éditeur m’a proposé de faire un livre d’entretiens avec mon père Jean-François Revel. Cet ouvrage, Le Moine et le Philosophe, a été un grand succès. Avec les droits d’auteur, je n’allais pas construire une piscine dans l’Himalaya ni rouler en Ferrari sur les chemins de pierre ! J’ai donc donné tout l’argent de ce livre, et des suivants, à des projets humanitaires et ai créé la fondation Karuna-Shechen consacrée à des programmes de lutte contre la pauvreté. Elle fêtera ses 25 ans l’an prochain. Aujourd’hui, Karuna-Shechen vient en aide à 500.000 personnes directement et 1 million indirectement chaque année. Nous avons commencé comme des Indiana Jones au Tibet, où nous avons construit vingt-cinq dispensaires et autant d’écoles, ainsi que dix-huit ponts. Bref, tout cela est parti d’un voyage de découverte qui s’est transformé en voyage altruiste.
Comment définissez-vous l’altruisme ?
L’altruisme est défini comme l’intention que vous avez maintenant, pas forcément tout le temps (on n’est pas altruiste à tout moment dans toutes les situations) d’accomplir le bien d’autrui ou de soulager sa souffrance. La finalité n’est pas de recevoir des louanges ou d’être fier de soi. Cette intention doit être purement altruiste, sans calcul. Vous n’allez pas aider une vieille dame pendant un an dans l’espoir d’avoir son héritage, par exemple. Le but est d’être au service d’autrui. Et généralement on se sent bien soi-même en faisant le bien des autres, car cela reflète notre nature profonde, mais il ne faut évidemment pas le faire dans ce but, même si, comme disait Coluche, « il n’y a pas de mal à se faire du bien ». Un milliardaire me disait un jour : je donne à des associations humanitaires car ça me fait du bien ! Ça, c’est le « warm glow » anglo-saxon, mais certainement pas l’altruisme véritable. J’ai écrit un livre, Plaidoyer pour l’altruisme, de 800 pages et je projette de faire L’altruisme en action, une version courte de 100 pages, pour évoquer tout ce qui peut être mis en pratique de manière pragmatique pour soulager les souffrances et apporter du bien-être à autrui. J’évoquerai également les développements récents comme le mouvement de l’altruisme efficace.
Avons-nous une prédisposition à l’altruisme ?
Si on se sent mieux quand on est altruiste cela indique qu’au fond, en tant qu’animal social, les humains sont profondément coopérateurs. Les recherches en psychologie comportementale, dans plusieurs universités, ont montré que les jeunes enfants de moins de 5 ans sont des coopérateurs inconditionnels et préfèrent les gens qui se comportent avec bienveillance avec d’autres personnes, contredisant ainsi ce qu’affirmaient Freud et Piaget. Nous avons donc une prédisposition plus forte à l’altruisme. Certes, on peut devenir un psychopathe, ou un dictateur sanguinaire, mais la plupart des huit milliards d’êtres humains, la majeure partie du temps, se comportent de manière décente les uns envers les autres. Ça ne se remarque pas car, quand tout va bien, on n’en parle pas. C’est ce que j’ai appelé la « banalité du bien. »
Comment être une bonne personne sans se faire marcher sur les pieds ?
En étant ferme, mais sans malveillance, sans s’emporter, sans escalade de la violence. Être altruiste ne signifie pas être un paillasson, ni vivre dans un monde de bisounours, mais avoir toujours à l’esprit l’accomplissement du bien d’autrui.
Est-ce que les voyages développent l’altruisme ?
Absolument. Le voyage peut développer l’altruisme et d’autres qualités humaines comme la résilience, la paix intérieure, la force de l’âme et beaucoup d’autres. Les qualités intérieures, c’est ce qui donne du sens à notre existence. Les cultiver, c’est l’affaire d’une vie, mais c’est la chose la plus belle que l’on puisse faire. Comme disait Aristote, « on devient vertueux en pratiquant la vertu ». Le voyage nous ouvre les yeux sur notre humanité commune.
En voyage, nous avons tous été confrontés un jour à la grande pauvreté, une misère abyssale… Comment se comporter humainement sans souffrir soi-même de la peine des autres ?
C’est le problème de la détresse empathique. L’empathie affective nous mène à souffrir de la souffrance de l’autre. C’est l’effet que les émotions de l’autre ont sur vous. Elle est importante car elle vous permet de comprendre la situation de l’autre. Mais elle épuise, et peut conduire au burn-out. En revanche, la compassion est entièrement tournée vers l’autre, c’est apporter une bienveillance inconditionnelle à la souffrance de l’autre. Un flot d’amour. Un baume. C’est le bon cœur, la chaleur humaine. La compassion est un antidote direct à la détresse empathique. Elle régénère nos forces. Quand un médecin intervient sur un champ de bataille, il ne se pose pas de question, il agit.
Pourquoi vos portraits photographiques montrent-ils toujours des êtres humains souriants ?
Je n’ai jamais pu faire de photos sur la déchéance humaine. C’est un choix que j’assume. À travers la photo, j’essaie de redonner confiance en la nature humaine.
source : Par Marie-Angélique Ozanne, pour Le Figaro Voyage
association de Matthieu Ricard : Karuna-shechen.org
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Paul Watson nous rappelle avec intelligence notre véritable position dans l'univers.
Agir
C’est pourquoi la méditation ne peut que déboucher sur l'action.
En développant une attention aimante, on est de plus en plus présent à soi-même, aux autres et au monde, et on désire de plus en plus prendre soin de soi, des autres et du monde. « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde », disait Gandhi, et c’est justement ce que favorise la pratique de la méditation : en me transformant moi-même, je participe à la transformation du monde. En apprenant à m’accepter comme je suis et à m’aimer, j’apprends à accepter les autres et à mieux les aimer. En portant une attention aimante à ce qui est, je me sens concerné par la totalité du réel, et rien de ce monde ne m’est étranger. « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux », disait Socrate. En rentrant au plus profond de soi, dans le silence de son être, on s’ouvre paradoxalement à la totalité de ce qui est. Et lorsqu’on médite à cœur ouvert, nous sentons grandir en nous un amour universel et inconditionnel qui nous incite à nous engager pour servir le monde et diminuer la souffrance des êtres sensibles. Mes nombreux engagements associatifs, notamment en faveur de l’éducation des enfants et des animaux, qui prennent plus de la moitié de mon temps, s’inscrivent dans le prolongement direct du travail que je mène sur moi depuis longtemps, notamment par l’exercice de la méditation à cœur ouvert.
Et la méditation nous incite non seulement à agir, mais elle nous aide aussi à agir de manière juste. Comme le rappelle encore une fois fort à propos Krishnamurti : « La méditation est cette faculté d’appréhension totale de la globalité de la vie : de là naît l’action juste. » Parce qu’elle développe une vision claire et juste, au-delà de notre saisie égotique, la méditation nous aide à agir de manière juste, appropriée, féconde. C’est la raison pour laquelle, si l’on veut vraiment changer le monde et le rendre plus juste, elle devrait être enseignée aux enfants dès le plus jeune âge.
Plusieurs grands esprits l’ont compris depuis longtemps. William James, un des pères de la psychologie, définissait l’entraînement à l’attention comme l’éducation par excellence, et l’écrivain Arthur Koestler écrivait : « Il ne faut pas craindre d’avoir pour objectif d’enseigner la méditation dans les lycées, non pas pour faire des illuminés, mais pour retrouver notre moitié perdue. »
Contempler le réel
Méditer à cœur ouvert permet en effet de regarder autrement tout ce qui nous entoure. Lorsque nous regardons une pierre, une fleur, un arbre, un papillon, une fourmi, un être humain, nous les regardons avec une attention aimante. Les poètes sont de grands méditants, car ils savent justement regarder les choses les plus ordinaires avec un regard neuf, émerveillé, attentif au petit détail qui nous échappe. Chaque texte de Christian Bobin, pour prendre un poète contemporain que j’aime particulièrement, est le fruit d’une méditation profonde et aimante sur un petit rien. Ses mots me bouleversent, car ils me font regarder ces petits riens - un pissenlit, le sourire fatigué d’une vieille femme, un nuage, une balançoire - avec acuité et tendresse. On pourrait dire la même chose de certaines peintures, notamment les natures mortes, qui nous font regarder autrement les choses les plus banales de notre quotidien. Lorsqu’il est regardé avec attention et amour, le réel n’est plus simplement regardé, il est contemplé.
Méditer à cœur ouvert, c’est regarder le monde avec le regard du peintre ou du poète. C’est peut-être le regarder aussi avec le regard du mystique, qui voit Dieu en toutes choses. Le théologien orthodoxe Jean-Yves Leloup raconte ainsi son initiation à la méditation hésychaste : « Il y a une trentaine d’années, au mont Athos, le père Séraphin m’a invité à apprendre à méditer, tout d’abord “comme une montagne”, c’est-à-dire avec le monde minéral, puis “comme un coquelicot’’ avec le monde végétal, puis “comme un oiseau” avec le règne animal, ensuite “comme Abraham” avec le cœur, et enfin, étape ultime, “comme Jésus”... Dieu est en toute chose. Il est lourd dans la pierre, il fleurit dans l’arbre au printemps, il chante dans l’oiseau, il prend conscience de lui-même dans l’homme, il jouit de lui-même dans le sage... »
Heureuses fêtes à chacune et à chacun de vous !
Sabine
Marie-Madeleine Davy : Dans ma petite enfance, la nature m’a ouvert les yeux. J’ai toujours habité Paris, mais je passais deux mois par an à la campagne, chez ma grand-mère, dans une maison dont je devais par la suite hériter. Il y avait là un très grand jardin, et l’Absolu, me semble-t-il, m’a été communiqué par la nature. J’éprouvais le sentiment de pouvoir parler avec les arbres, les fleurs, l’herbe, et je jouissais d’une grande familiarité avec les animaux (papillons, libellules, moustiques même). Les oiseaux venaient près de moi, et mon meilleur gourou a été un corbeau, que je nommais Elie. Un jour, ce corbeau est venu se poser sur ma tête. Et il me semblait converser avec lui. C’était un ami ; un ami intime, profond. Le matin, lorsque j’étais paresseuse, il venait taper au carreau afin que je lui donne quelques graines. Oui, mon plus grand gourou, ce fut lui…
Gilles Farcet : Vous arrive-t-il de prier ?
Marie-Madeleine Davy : Oui. Mais pas avec des prières toutes faites. Je n’en ai pas l’usage. J’invoque, j’appelle. Je peux crier au secours, ou encore remercier. Voyez-vous, la vie est une prière si elle est ordonnée dans le face à face. La plupart du temps, nous ne sommes pas sincères, nous biaisons et n’obtenons donc pas de réponse. Mais aucun appel authentique ne résonne dans le désert. La prière, pour moi, consiste à sourire à ce qui est venu, à ce qui vient, ce qui viendra. Elle est avant tout acceptation profonde. L’épreuve débouche sur une aurore.
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1. Courage poète ! Les oiseaux volent sans crainte de s'écraser dans le ciel.
2. Quand tu obtiendras le silence intérieur, tu entendras les pleurs du monde.
3. L'eau contient le vase
4. Tout ce que tu nommes devient ton miroir
5. Ce que nous montrons est ce que nous sommes. Sous notre masque, il n'y a rien.
6. Tu me définis juste donc il me manque ou pour ce qui me reste.
7. Pour l'ange le fond de la mer. Pour l'huître, le sommet du ciel.
8. N'y arrive pas, Je t'en supplie ! Mon plaisir c'est de t'attendre
9. Un jour nous comprendrons que nos parents, ce sont nos frères.
10. Mes années se raccourcissent. Mes jours s'allongent.
11. Le miroir reflète pareil une pièce d'or ou une pierre.
12. Soudain il apparait un motif de larmes de joie
…
Le plus beau cadeau : la vie.
Je t'embrasse
Alexandro Jodorowski
Etant donné que la traduction n'est pas toujours parfaite, voici le texte en espagnol
Qu’est-ce que le mental ? Le mental est ce qui vous éloigne de la Réalité, de l’objet. Quand vous vous abandonnez au mental, vous vivez dans l’erreur et donc dans la peine. Le mental ne vous mène jamais à l’objet. Il vous en éloigne toujours. Aussi, il vous faut annihiler le mental si vous voulez vivre dans la réalité. C’est-à-dire, vous devez entièrement vous orienter vers le Ici et Maintenant. Être libre du mental, c’est vivre dans la Vérité.
Comment peut-on dire que le mental cache la Réalité? C’est parce qu’il prend la place de la Réalité.
Le mental n’est rien d’autre qu’une illusion qui vous éloigne de vous-même. A tout moment demandez-vous : «Qu’est-ce que je veux ici et maintenant?» «Qui suis-je dans cette situation ? » Ce que vous voulez être, vous l’êtes déjà. Le désir c’est ce qui vous pousse à agir. Le forgeron veut forger. Le mental forge à la perfection. Mais la plupart des gens ne savent pas ce qu’ils veulent. Ils gaspillent leur énergie et n’obtiennent pas ce qu’ils prétendent vouloir. Vous n’êtes pas le corps ni le mental seulement. Vous pouvez accorder une certaine attention au corps mais pas toute votre attention. Le corps et le mental sont vos deux instruments. Si l’un des serviteurs domine le maître, quel spectacle désolant !