mardi 7 décembre 2021

Partageons nos ressentis avec autrui

 Merci à ceux qui viennent ici. Cela me touche et je vous remercie de faire vivre ce lien qui nous unit.


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lundi 6 décembre 2021

Vibrations


 Pour nous accorder nous devons nous-mêmes être bien accordé.🙏

Etes-vous d'accord ?


Le but est de jouer la note juste pour nous.

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Jacques Dropsy, auteur de l’ouvrage "Le corps bien accordé", propose à ses lecteurs ce qu’il appelle "l’Exercice Invisible", dont il donne cette définition : "Etre bien dans sa peau, être capable du geste juste, de l’attitude exacte, ni trop, ni trop peu, c’est, à l’image du clavecin bien tempéré de Bach, pouvoir jouer d’un corps bien accordé, harmonieux, sonnant juste, sans fausse note."
Pour la plupart d’entre nous, tout ceci n’est pas ou n’est plus spontané. Comment opérer ce travail ? Non pas en faisant des exercices physiques spécialisés, ou une quelconque gymnastique, mais en apprenant à faire autrement les gestes de la vie quotidienne : se lever, marcher, respirer, prendre, donner, parler... C’est cela, l’expression corporelle de la vie quotidienne.

(Merci Jean)

dimanche 5 décembre 2021

Hommage à Pierre Rabhi



Car nous entrons dans une ère où, face aux planifications de l'homme, la nature décidera et mettra des limites.





La conscience est probablement ce lieu intime où chaque être humain peut en toute liberté prendre la mesure de sa responsabilité à l'égard de la vie.





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samedi 4 décembre 2021

Recueillement

 


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Laissez monter une image qui vous fait du bien.
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vendredi 3 décembre 2021

"Si on ne respecte pas plus la nature, on partira avec elle"

 Pour Boris Cyrulnik, il n'y a pas d'une part les plantes, et les animaux, et de l'autre, nous les humains. Et notre avenir dépend beaucoup du vivant. 



La catastrophe, mode de l'évolution humaine

Boris Cyrulnik : "La catastrophe est un mode d'évolution de l'humanité. Le tsunami de Lisbonne, autour de 1755, provoque l'avancée de l'urbanisme. L'épidémie de peste de 1348 de Marseille transforme les règles sociales. La guerre de 1914-1918 a été une métamorphose en particulier pour les femmes… En cas de catastrophe, ou de grand changement, les réformettes politiques ne suffisent plus. Il faut engager des bouleversements sociaux importants. Le grand bouleversement actuel, et la découverte qu'on a palpée pendant presque deux ans, est qu'on ne peut plus ne pas respecter la nature. 

On fabriquera des virus tous les ans. Il faudra recommencer à se confiner avec un prix humain exorbitant.

Mieux comprendre les animaux

Le jour où l'on comprendra qu'une pensée existe chez les animaux, nous mourrons de honte de les avoir enfermés dans les zoos, et de les avoir humiliés. J'ai côtoyé l'écologie animale dans les années 1970. On a appris que les animaux comprennent beaucoup plus de choses que ce qu'on croyait. Descartes nous a joué un vilain tour en parlant "d'animal machine". Et cette idée a infusé notre culture occidentale.  

Je fais partie d'une génération où lorsque j'étais étudiant en médecine, des maîtres nous disaient tant que l'enfant ne parle pas, il ne peut rien comprendre. Beaucoup de mères étaient étonnées : "Mais moi, j'ai l'impression que mon bébé comprend", disaient-elle. On a plaqué ce raisonnement sur les animaux aussi. 

On fabrique des animaux dans des élevages faramineux. Pour nourrir ces animaux, on détourne les végétaux. On en aura bientôt plus. Souvent, on mange des animaux inutilement…  

Tous les êtres vivants doivent être respectés. Si on ne respecte pas les plantes, on va abîmer notre vie quotidienne. Si on ne respecte pas les animaux, on va créer des déséquilibres dans le système... Mais pour respecter le vivant, il faut le comprendre. 

Un programme : ralentir la consommation, la circulation, l'école pour aller à la rencontre des autres 

Si on remet en place l'ancienne société avec son hyper consommation et son hyper circulation tous les ans, de nouveaux virus apparaîtront. Nous devons ralentir. Ralentir la consommation, ralentir la circulation, et même ralentir l'école… On veut vivre 100 ans si on perd un an ou deux à l'école, qu'est-ce que ça peut faire ?

Ralentir pour éprouver le plaisir de rencontrer l'autre. Il faut aller découvrir les personnes de différentes cultures, de diverses religions… On peut alors expliquer notre culture. Et ne pas être toujours d'accord. On peut se disputer. Et la dispute fait partie de la relation humaine.

Je dis que notre corps est un carrefour de pression climatique sensoriel. Notre âme est un carrefour de récits. On ne sépare plus le corps et l'âme. Les deux fonctionnent ensemble. Si on abîme le corps, on abime l'âme et vice-versa. Puis on abime la société, et on ne peut plus vivre ensemble. Ce raisonnement écosystémique commence à être accepté. Il y a encore des gens qui s'y opposent, mais cela ne fait rien. L'évolution dans les mois qui viennent va imposer cette idée globale."

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jeudi 2 décembre 2021

Derrière la couverture ?

 


J'aspire à être heureux. Je vois que, jusqu'à présent, je n'ai pas réussi à l'être vraiment. Même les moments heureux ont été quelque peu gâchés à l'arrière-plan parce que je savais bien au fond de moi qu'ils n'allaient pas durer et que la souffrance allait revenir tôt ou tard. Or les sages nous promettent non seulement que cet état immuablement heureux est possible et même – aussi étonnant que cela paraisse et pourtant unanimement affirmé – qu'il est déjà là, que nous sommes déjà cet atman, cette Nature-de-Bouddha, mais que nous n'en sommes pas conscients. Voici encore une des idées de base autour desquelles s'ordonne ensuite toute la démarche. Nous sommes déjà nus sous nos vêtements, la nudité n'est pas à créer, elle est à révéler, à dévoiler. Nous sommes déjà ce que nous cherchons à devenir, le Royaume des Cieux est, au présent, au-dedans de nous et non pas sera au-dedans de nous quand nous aurons suffisamment médité ou prié. Prendre conscience de cette réalité qui est la nôtre, c'est ce qui a été désigné par les termes illumination, éveil, libération, qu'on retrouve à peu près dans toutes les traditions.

Peut-être tout ce que j'ai dit là vous paraît-il théorique ou, en tout cas, éloigné de vos préoccupations. Mais pourquoi entendre seulement ce que vous savez déjà ou ce que tous les journaux vous disent le matin ou le soir ? Ouvrez-vous à un message, à des promesses d'un autre ordre et à des directives qui peuvent vous conduire, si vous êtes persévérants, vers cet éveil intérieur. J'ai comme vous tous été très malheureux, désemparé, perdu, oscillant de l'enthousiasme au découragement.

J'ai été fasciné par certains aspects du monde relatif, effrayé par d'autres. Mais j'ai réalisé la plupart des rêves de ma jeunesse. Je tiens à témoigner qu'il n'y a rien dans cette voie qui ne soit pas complètement et uniquement heureux. Si vous progressez selon la voie réelle, pas une voie déformée par le mental des uns ou des autres, vous verrez qu'en fin de compte vous n'avez à renoncer à rien – c'est assez paradoxal à dire – et vous aurez l'impression que vous n'avez rien à donner en échange de cette paix. Si je veux un vêtement qui me fait envie, il faut que je donne en échange de l'argent. J'ai gagné d'un côté mais j'ai perdu de l'autre. La vérité, c'est que sur la voie, même la « mort à soi-même » est absolument bénéfique. Sur le moment, on n'a certes pas cette impression mais ensuite on réalise : je n'ai rien perdu, rien. D'un point de vue, il y a un prix immense à payer en efforts, en consécration, en lucidité, en courage pour regarder la vérité en face. Vous aurez à payer le prix complet, il n'y a pas de soldes ni de marchandage possible. Mais d'un autre point de vue, il n'y a même pas de prix à payer. Il y a juste à « laisser tomber » les souffrances, « laisser tomber » les peurs, les attachements, les illusions.

Arnaud Desjardins

La Voie et ses pièges

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mercredi 1 décembre 2021

Pluie... dedans.

 


Parfois il ne pleut pas dehors.

Il pleut dedans.

Dru, charnu, lourd, il pleut.

La nappe de l’âme est alors pleine, imbibée.

Il pleut tant que ça déborde des yeux, les yeux qui dévalent ce qui ne peut être vu.

Les caniveaux déserts de l’esprit se font torrents.

Torrents traversés .

Les barrages cèdent, ils cèdent et inondent tout.

Ils inondent la pluie elle même.

Et pour ne pas se noyer il faut plier un bateau en papier et à ce bateau en papier confier nos vies.

Et si le bateau en papier se dissout…il faut marcher sur l’eau…

Mais pour survivre il n’est qu’une issue: devenir eau. Il faut se noyer se dissoudre s’imbiber se fondre et couler.

Boire à pleines mains, et surtout ne pas essuyer, ne pas sécher, ni pas éponger, …..

Puis, cette eau qui pleut, féconde et devient promesse. Promesse d’espérance. 

L’espérance que tout verdira . 

Bientôt.

Jusqu’à Fleurir. 

Bientôt.

Jusqu’à porter du fruit.

Bientôt.

Jusqu’à aimer qu’il pleuve.

Maintenant.

Federico isahaq Dainin Jôkô sensei

Illustration: Folon - Lily aime-moi

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mardi 30 novembre 2021

Bombe émotionnelle



Comment faire quand on reçoit un scud émotionnel lancé volontairement ?

Quand on s'en aperçoit, il est déjà trop tard. Le missile a atteint son but, le cœur est touché, l'estomac retourné. Le fourbe peut être passé sous le radar, tout spécialement si l'attaque a été passive agressive. Ce sont les pires, elles explosent sans rencontrer de résistance.

Comment agir au lieu de réagir ? Voilà la seule question.

Tout d'abord, accepter rapidement que nous sommes touchés et en prendre la mesure : ouvrir les yeux, le cœur, et ressentir pleinement.

Ensuite, sentir le niveau très animal où veut nous emmener l'attaque. La première envie est presque toujours une envie de réponse immédiate, défensive, territoriale, violente. Autrement dit, une réponse animale, rouge sur la spirale dynamique, régressive au possible malgré nos 10, 20 ou 30 ans de pratique.

Une fois vu où cette réponse automatique veut nous emmener, c'est à dire en dessous de notre de dignité, ne pas tomber dans le piège. C'est dur, ça demande de ravaler son ego et d'accepter un peu de souffrance, ou beaucoup. 

Mais ça vaut le coup. Vraiment. D'abord, le niveau de l'attaque ne nous définit pas nous, il définit celui ou celle qui l'envoie. Cela lui appartient. Et c'est elle ou lui qui veut fighter à ce niveau. Rien ne nous y oblige, sauf très rares cas vitaux.

Pour rester libre, c'est nous qui devons définir à quel niveau nous répondons. Et nous voulons y répondre "par le haut". Une question que je me répète souvent dans ces moments : "que ferait l'Amour"?

Et croyez moi, l'Amour peut trancher et il n'a rien de mièvre. Mais il répond toujours par le haut. Il ne se laisse pas entraîner dans l'automatisme, la mécanicité ou la régression animale. Il trouve toujours la meilleure solution possible, complexe souvent, la moins pire en tout cas.

Et pour nous aider, deux choses importantes. Premièrement, le temps. Ne pas répondre de suite, oser attendre une nuit, un jour. La deuxième : ouvrir le système, se confier, demander conseil, laisser émerger une réponse qui tient compte d'une sollicitation d'avis soutenants. Ce sera notre réponse, centrée et entière, mais notre réponse fécondée par l'ouverture, et pas la fermeture.

Try it. C'est un exercice très difficile, tant les forces animales sont puissantes. Et souvent, nous échouons. Ce n'est pas grave, c'est en tombant qu'on apprend. Mais c'est possible, et quand nous y arrivons, car nous y arriverons, toutes nos cellules en bénéficient. Toutes.

Et nous traçons le sentier vers notre prochaine action libre. Et ce sentier deviendra de plus en plus large et de plus en plus facile à arpenter. 

Bonne pratique !

par Fabrice Jordan

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lundi 29 novembre 2021

Lien entre terre et ciel

 


Les feuilles quittent l’arbre
Peut-être pour mieux vivre
Pour sentir d’autres souffles
Tenter d’autres lumières
Retrouver leur demeure
De terre et de mémoire
Sans rien perdre du ciel


Gérard Bocholier 



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dimanche 28 novembre 2021

Noël, pour moi c’est une promesse, par Claire-Marie Bellon-Systchenko

Pour le 1er dimanche de l'Avent 

Nous nous sommes fait une image d’Épinal de la crèche. Mais cette nuit-là, à Bethléem, il devait faire froid dans l’étable, ça devait sentir le bouc, et la paille, ça pique ! Et n’oublions pas qu’à l’époque, une femme sur deux mourait en couche… J’imagine l’inquiétude de Joseph, qui ne savait pas trop comment s’y prendre, et celle aussi de Marie, évidemment. Des portes qui se ferment au nez de celui qui a quitté sa maison et marché pendant de longs jours, c’est douloureux !

Un bébé qui naît

Mais voilà, dans ce lieu très hostile, une petite porte s’ouvre : l’enfant Jésus vient au monde. Au creux de la nuit noire, dans ce pays d’ombres et de ténèbres, une promesse de lumière se lève et resplendit : « Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire » (Luc 2, 11-12). Un bébé qui naît, c’est une promesse : tout commence ! Que sera cet enfant ?

S'ajuster au mystère

Notre vie entière est un Avent, une marche vers la promesse. Il faut parfois toute une vie pour distinguer les vraies des fausses, les illusoires des essentielles. Le jour où nous nous arrêtons de chercher, de bouger, de nous ajuster au mystère, nous sommes comme morts. Des morts vivants. Et c’est la foi qui nous fait marcher.

Cette confiance en Dieu qui nous a promis des jours meilleurs, qui est venu sur Terre pour que nous ayons la vie. Une vie non pas terne, mais abondante, capable de rayonner en nous et autour de nous : « Je suis venu pour que vous ayez la vie, la vie en abondance » (Jean 10, 10).

Une vie en abondance

Il n’y a pas de certitudes ni de vérités à prendre ou à laisser, et c’est bien ainsi, car cela nous rend libres. En revanche, il y a une promesse, la promesse d’une vie en abondance. J’ai choisi de la suivre, de suivre Jésus, en sachant que croire, c’est (encore) douter, et douter, c’est (déjà) croire.

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samedi 27 novembre 2021

Notre ère

 

Éternel Supervielle... Quel poète français (à part Victor Hugo) est plus grand que lui ? Que n'a-t-il exprimé, exploré ? Henri Michaux lui-même lui doit sa curiosité des espaces intérieurs. 

Notre ère
source non connue : FB

Le monde est devenu fragile
Comme une coupe de cristal,
Les montagnes comme les villes
L'océan même est mis à mal.
Un roc est aussi vulnérable
Qu'une rose sur son rosier
Et le sable tant de fois sable
Doute et redoute sous nos pieds.
Tout peut disparaître si vite
Qu'on le regarde sans le voir
La terre même est insolite
Que ne fait plus tourner l'espoir.
Hommes et femmes de tout âge
Regagnons vite nos nuages
Puisqu'il n'est pas d'asile sûr
Dans le solide et dans le dur.

poème extrait de L'Escalier, 1956, l'un de ses tout derniers recueils.

Artiste Rafał Olbiński

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vendredi 26 novembre 2021

Chemin complet



"Seul celui qui a osé voir que l'enfer est en lui y découvrira le ciel enfoui" 

Christiane Singer

Gravure: M.C.Escher - Anges et démons

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jeudi 25 novembre 2021

Courbé sous l'existence...

 


"Les humains sont seuls. Malgré la pluie, malgré les animaux, malgré les fleuves et les arbres et le ciel et malgré le feu. Les humains restent au seuil. Ils ont reçu la pure verticalité en présent, et pourtant ils vont, leur existence durant, courbés sous un invisible poids. Quelque chose les affaisse ... Ils espèrent les dieux et cependant ne voient pas les yeux des bêtes tournés vers eux. Ils n'entendent pas notre silence qui les écoute. Enfermés dans leur raison, la plupart ne franchiront jamais le pas de la déraison, sinon au prix d'une illumination qui les laissera fous et exsangues. Ils sont absorbés par ce qu'ils ont sous la main, et quand leurs mains sont vides, ils les posent sur leur visage et pleurent. Ils sont comme ça."
Wouajdi Mouawad
Anima
peinture: Anne Magill
A gentle tide
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