mardi 27 juillet 2010

Il n'y a pas de séparation... avec Daniel Morin


Daniel Morin : On ne le pense pas, mais en fait l’acte part de moi, la pensée part de moi, le sentiment de… part de moi, mon ressenti part de moi… Qu’est-ce qui permet ce moi ? Cette pensée « moi » veut perdurer. Les autres aussi s’appellent « moi », mais toi, tu vas les appeler « les autres »…Et eux s’appellent « moi » et ils t’appellent « l’autre ». (rires) Mais là, il n’y a pas de séparation. Là, quand je te regarde, tu es mon image. Il n’y a pas de séparation. On est absolument lié, mais cette liaison-là se fait dans le mouvement, dans la fluidité. Si je ne suis plus en relation avec toi en tant qu’image, mais je suis en relation avec les autres, je suis toujours en relation ! Donc l’autre t’est absolument nécessaire et toi, tu es absolument nécessaire à l’autre. Prenons l’exemple des cellules, mais on peut prendre autre chose : toute la vie est contenue dans cette cellule. Non ! Ce n’est pas vrai du tout ! La vie, c’est l’échange entre ces deux cellules. Qu’est-ce que c’est la vie au niveau matériel, humain, corporel, physique ? Ce n’est pas l’ovule et le spermatozoïde, c’est l’échange entre les deux et la division. Il est là le Mystère. Donc tu ne peux pas vivre, toi, isolée. C’est impossible. 
Question : Donc la plénitude, elle est aussi dans le mouvement ? 
Daniel Morin : Absolument ! Dans l’acceptation parfaite de l’apparition et de la disparition ; apparition, disparition ; apparition, disparition… Or, la plupart du temps, quand quelque chose, humainement, nous plaît, on veut le fixer pour en faire une espèce d’absolu éternel. Ce n’est pas possible ! Et non seulement ce n’est pas possible, mais c’est impossible ! L’humain est vraiment un paradoxe. L’autre, la définition de l’autre, c’est tout ce qui n’est pas moi. On est à peu près d’accord ? Ce qui n’est pas moi, c’est l’autre. D’accord ? Ma définition de l’autre est un petit peu différente : « le Tout moins moi égal le reste ». Le reste, c’est l’autre. Quelle relation d’échange ai-je avec le reste ? Être en relation ne veut pas dire avoir les mêmes affinités pour toutes les parties. Ce n’est pas possible. Il y a des parties qui créent naturellement l’harmonie et il y a des parties, quand elles sont assemblées, qui créent naturellement la disharmonie. L’harmonie, ce n’est pas l’homme qui l’a inventée. C’est quelque chose de mathématique. Le nombre d’or : 1,618, ce n’est pas l’homme qui l’a inventé ! C’est un ensemble de proportions… Le son, le son juste, ce n’est pas l’homme qui l’a inventé ! C’est quelque chose de purement mathématique, et au-delà… 
Question :  Donc la plénitude est aussi dans le désagréable, dans… ?
 Daniel Morin : Absolument ! La plénitude d’être ! La plénitude d’être…Je vais le dire comme ça : il me manque… par exemple un livre. Il y a un sentiment de manque. Je regarde dans ma sacoche, je n’ai pas d’argent… Je fais le nécessaire et j’en ai. J’ai donc ce qui me manquait : satisfaction. Ensuite je pose un acte : je vais acheter le livre. Il y a satisfaction dans l’avoir, c'est-à-dire : il y a un manque, je pose un acte pour obtenir ce qui paraît me manquer et je suis satisfait, temporairement… On pourrait donc dire que la satisfaction ou la plénitude temporaire dans l’avoir, c’est de remplir le manque, alors que dans la plénitude de l’Être, il n’y a pas de manque à remplir. La plénitude de l’Être se révèle quand vous ne demandez rien à l’Être. C’est complètement différent ! La plénitude de l’Être est inconditionnelle, elle ne dépend pas de la satisfaction d’un manque. Elle émerge d’elle-même quand il n’y a personne qui demande quoi que ce soit, quand il n’y a pas de demande créant un manque. La plénitude de l’Être émerge d’elle-même, mais ne l’opposez pas à ce que j’appelle une recherche d’harmonie dans la fluidité et dans l’avoir. Ce sont deux choses absolument différentes. Et – vous me l’entendez dire à chaque fois - quand les gens disent : « Je cherche la paix inconditionnelle », ce n’est pas vrai, parce que les deux sont mélangés. S’ils cherchent, c’est qu’ils n’ont pas trouvé et ça veut dire : « Je cherche la paix inconditionnelle, mais il y a une condition qui m’en empêche. » Et là, ils mélangent les deux.

lundi 26 juillet 2010

samedi 24 juillet 2010

Marc Vella

Pour découvrir le pianiste nomade, nommé Marc Vella :

découvert sur le blog de Yog

vendredi 23 juillet 2010

une fête de tous les jours... et une belle farce

"L'anniversaire de naissance n'est, en somme, que la commémoration de la farce sinistre que nous ont faite nos parents en nous mettant au monde."
Alexandra David-Neel


l'âme absolue...



jeudi 22 juillet 2010

"Etouffement de l'Etre par l'avoir" avec Arnaud Desjardins

Jean Biès : A la lecture de vos ouvrages, il apparaît que la différence majeure entre l’Orient traditionnel et l’Occident moderne réside dans une distinction de priorités : celle de l’être et celle de l’avoir.

Arnaud Desjardins : La racine de tous nos maux vient de l’étouffement de l’être par l’avoir. La masse des Occidentaux est aujourd’hui plongée dans la servitude de l’avoir ; chacun agit pour avoir toujours plus de savoir, plus d’argent, et même plus de connaissances ésotériques : autant de compensations à nos manques inconscients. Pour l’Occident moderne, il n’est de réalité que dans l’avoir, alors que, pour l’Orient traditionnel, l’existence véritable se situe au-delà du plan sensible et coïncide avec la « Réalité suprême ». La voie de la Connaissance est une voie de l’être ; et l’on est ce que l’on connaît.

J.B. : Mais qu’est-ce qu’être ?

A.D. : C’est être libre de l’avoir sous toutes ses formes, se suffire à soi-même, se montrer détaché, disponible, exempt de peurs et de désirs, sans ego. Toute vie d’être est en cours de chemin une vie de relation avec les autres et l’univers : mais on peut dire qu’aujourd’hui il n’y a pas de « relation » parce qu’il n’y en a pas d’« autre ». Il y a tout au plus « identification », « absorption par l’objet » ; cependant qu’au bout du chemin, dans la non-dualité, il n’y a plus relation mais unité. Une vie d’où se trouvent exclues toutes les possessions matérielles ou intellectuelles inutiles, toutes les émotions, pensées ou sensations qui renforcent le moi. Un ordre juste repose sur la satisfaction consciente des besoins réels, c’est-à-dire sur leur diminution ; une société fausse est fondée sur l’accroissement inconsidéré des besoins suscités grâce à d’incessantes suggestions. Il peut être bon de rappeler que, dans une société traditionnelle, l’homme le plus haut placé n’est pas le riche ou le puissant, mais le sannyâsin, celui qui est le plus.

Voir l'article de 3eme millénaire en entier

mercredi 21 juillet 2010

lundi 19 juillet 2010

L’arbre, le premier totem

Pour mieux comprendre les récits mythologiques et l'organisation des rites religieux, il suffit de se pencher sur la vie des arbres et d'observer les cycles des saisons. Il n'existe pas une seule religion qui ne trouve ses racines dans celles des arbres. Depuis que l'homme a pris conscience de sa mort inévitable et inventé l'agriculture, son destin spirituel a été lié à la vie des arbres. Il ne s'agit pas de transformer l'arbre en divinité, mais d'espérer bénéficier de ses qualités.
Symbole de la résurrection perpétuelle de la végétation, symbole de fécondité inépuisable, l'arbre reste un attribut. Il n'existe pas de culte des arbres mais un culte de ses qualités vitales. L’arbre est chargé d’une force sacrée. Parce qu’il pousse, perd ses feuilles, les récupère, porte des fruits et se régénère périodiquement, l’arbre est une promesse de longévité pour l’homme. L’ensemble pierre-arbre-autel constitue un schéma classique au Proche-Orient ancien. C’est une pierre que dresse Jacob comme autel à Yahvé, alors que l’échelle que parcourent les anges, dressée sur la terre et atteignant le ciel, a tout d’un arbre sacré.
Pour mieux comprendre les religions de Patrick Banon
Illustrations Olivier Marboeuf (Actes Sud Junior)

jeudi 15 juillet 2010

mercredi 14 juillet 2010

Illusion du monde ... avec Swami RamDas

" Pour Ramdas le monde n'est plus une illusion. Il est arrivé à le regarder comme la propre expression de Dieu en forme et en mouvement. Il se révèle comme une gigantesque image de Dieu débordante de vie divine."