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mardi 10 octobre 2023

Pas de règles.


 Il n'y a pas un personnage qui va basculer. 

Parce que c'est la FIN du personnage. 

Donc, le personnage ne va pas accéder à une autre réalité. 

On pense toujours à partir du point de vue du personnage que l'on croit être, donc on a vraiment l'impression qu'on va se libérer de quelque chose. 

Il n'y a pas de règles, on voit ce qui se fait dans l'instant. 

~ Betty Quirion

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mercredi 15 mars 2023

La connaissance de soi (1) avec Véronique Desjardins

(vous pouvez passer les 6 premières minutes)

Voici quelques personnages de l'éventail : l'homme social, le raciste, l'ambitieux, l'obsédé sexuel, le vaniteux, le romantique, l'angoissé financier, l'enfant perdu, le mystique, le tyran, l'optimiste, l'idéaliste, le meurtrier, l'artiste, le désespéré.


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mardi 3 janvier 2023

Penser n'est pas jouer.

 On peut aisément voir que la plupart des gens sont constamment en train de penser.

Quand ils marchent, quand ils mangent, quand ils font l’amour, ils pensent... C’est facile à constater.

Quand on a vu cela en soi, une certaine disponibilité peut venir. Ce qui fait penser, c’est l’idée d’être une personnalité.

On a une personnalité qui existe uniquement en fonction du futur et du passé. Elle existe en relation.

Quand on abdique cette prétention à être une personnalité, il n’y a rien à penser.

Les choses se présentent d’elles-mêmes.

À ce moment-là, il n’y a pas de futur, il n’y a pas de passé.

Donc, ce qui est présence - pas présent, parce que ce présent, c’est le passé - est sensoriel.

C’est une façon d’être d’instant en instant.

Ça ne veut pas dire qu’à certains moments, si de nouveau l’image d’une personnalité apparaît, il n’y a pas à nouveau un futur et un passé, bien sûr. Mais on se rend compte de ça.

On observe, sans juger, sans vouloir changer.

Et, à un moment donné, on s’aperçoit qu’on n’a plus le dynamisme de constamment vouloir se penser.

C’est alors que la vie quitte les codifications mentales, morales de toute société classique.

La vie n’est complexe que quand on pense :

« Qu’est-ce que je vais faire tout à l’heure ? »,

« Qu’est-ce que j’ai fait hier ? »,

« Est-ce que j’ai bien fait ou non ? »,

« Est-ce que je vais bien faire ou non ? »...

Éric Baret 

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mercredi 7 septembre 2022

A voir ou se faire avoir...

 


Reconnaître une personne TOXIQUE, ce n'est pas très compliqué contrairement à ce que veulent nous faire croire les magazines psy de tata Jacqueline. Il suffit le plus souvent de se poser devant un miroir, et, oh miracle ! la personne TOXIQUE est là, devant nous, tout sourire, à tout faire pour nous pourrir la vie à l’échelle même d’une journée :

Je suis nulle, je vieillis, je suis moche, j’ai mal fait, je ne vais pas y arriver, j’ai oublié mon rendez-vous, je vais encore me faire avoir, je n'ai le temps de rien, j’ai raté mon bus, les vacances sont trop courtes, j’ai trop de travail, j’ai un rhume, Machin a plus de chance que moi, j’ai fait une tache sur mon nouveau chemisier, j’ai un emploi du temps de merde, les diktats de la beauté empoisonnent ma vie, la société est pourrie, les gens sont méchants, les gens sont bêtes, je suis encore tombée sur le mauvais guignol, j’ai pas de chance, le sort s'acharne, je ne trouve plus de moutarde. 

Oui, la personne toxique, en plus, est bavarde. 

Et qui nous oblige à écouter ses jérémiades ? Sans rire. 

Qui ?

Par Judith Wiart

-------------------- photo par votre serviteur (reflet d'une lampe)


lundi 4 juillet 2022

Changement pour la joie

 

"L'univers change, l'univers est en expansion. Tout est en perpétuel changement. Alors quand un être humain reste inchangé, comme un rocher, s'accrochant à ce qu'il est pendant toute une vie, c'est une tragédie. Un être humain doit être fluide, changer, s'étendre, se développer et, à tout moment, il doit se demander : "Pourquoi est-ce que je souffre ? Pourquoi cela me dérange-t-il ? Pourquoi suis-je à la recherche de quelque chose ? Pourquoi est-ce que je déteste telle ou telle chose ? Pourquoi je ne peux pas pardonner et pourquoi je ne peux pas me libérer de cela ?". Tout mon travail est cela, c'est le développement d'un personnage qui, lentement mais sûrement, se développe, s'accomplit et atteint un niveau spirituel supérieur. Mes personnages acquièrent la sagesse. Arriver à cette sagesse, c'est arriver à la joie de vivre."

Alexandro Jodorowsky

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lundi 9 août 2021

Le parlement qui parlemente

 


Dans son très remarquable livre sur le bouddhisme, Mme Alexandra David-Neel rapporte une parabole tibétaine qui compare l’homme à un parlement. C’est une comparaison très juste. Un être humain n’est pas unifié, n’a pas une volonté unique qui l’engage entièrement. Il change de moment en moment comme dans une assemblée où des députés divers, avec une majorité et une opposition, prennent la parole et se querellent. Un député, un moment, a la cote ou la vogue. Ses discours enflamment tout le monde. Ensuite, il perd son crédit, il retourne à l’obscurité. Les députés du centre sont prêts à s’allier avec l’opposition ou à s’allier avec la majorité. Combien d’actions ne vous engagent que partiellement. Au moment où vous accomplissez l’action, la majorité de ces nombreux éléments qui vous composent est d’accord pour accomplir cette action, mais l’opposition n’est pas d’accord et ensuite l’opposition en vous fera tout pour que vous ne teniez pas une décision que vous aurez prise, ou que vous sabotiez vous-mêmes une action que vous aurez commencé à entreprendre.

Vous avez tous entendu parler de ce que l’on appelle les actes manqués en psychanalyse qui sont des actes manqués du point de vue du conscient, et qui sont des actes, au contraire, tout à fait réussis du point de vue de l’inconscient. Quand il s’agit d’un parlement, on connaît les forces en présence, on voit bien ce qui est la majorité, ce qui est l’opposition, comment certains députés de l’opposition seront parfois d’accord avec la majorité, et la situation n’est encore que relativement grave. Par exemple, vous pouvez intellectuellement prendre une décision : je vais faire de la gymnastique tous les jours pour me maintenir en bonne santé, mais votre corps lui-même et sa paresse représentent l’opposition et vous ne ferez jamais cette gymnastique que vous avez décidé de faire. Vous pouvez décider de ne plus fumer mais votre corps devient l’expression d’une émotion qui est comblée par le fait de fumer et vous ne tiendrez pas non plus cette décision. Tout cela se passe au grand jour et vous reconnaissez bien que vous êtes un parlement.

Certes, l’habileté avec laquelle le député qui, en vous, prend la parole réussit à vous faire oublier tous les autres, l’habileté avec laquelle une partie de vous peut vous faire croire qu’elle parle au nom de la totalité de vous-même, est immense.


Certains hommes, certaines femmes ont deux, trois, quatre personnages qui cohabitent en eux et ne communiquent pas. Certains hommes qui ont une double vie sentimentale et sexuelle sont absolument un autre suivant qu’ils se trouvent en face de leur épouse légitime ou de leur maîtresse. En toute sincérité, en toute sincérité apparente, ils vont dire certaines choses à leur maîtresse et certaines choses à leur épouse qui ne concordent et ne coïncident à aucun égard. On pourrait donner bien des exemples pris dans l’expérience courante de la vie humaine.

Ce qui est plus grave, c’est que non seulement vous êtes un parlement, mais c’est qu’une bonne part des forces qui agissent en vous agissent dans la clandestinité, exactement comme, dans un État, un parti politique qui n’est pas représenté au parlement parce qu’il est interdit et qui agit en cachette, se réunit en cachette, imprime les tracts en cachette, sabote les chemins de fer en cachette, fait exploser les bombes en cachette. Il y a une partie de l’être humain qu’on ne peut même plus représenter comme la cacophonie d’un parlement dont les députés ne sont pas d’accord mais comme un parti politique interdit et clandestin – ce qui est absolument censuré, réprimé, refusé, refoulé et qui, pour vous, est véritablement inconscient, non conscient, pas momentanément oublié mais réellement inconscient et inconnu.

Et ce parti politique clandestin peut être extrêmement efficace pour vous contraindre à agir, en se déguisant, en prenant des masques différents, en vous trompant, en vous mentant, en vous aveuglant, en sabotant les actions qu’une partie apparemment plus consciente de vous a décidées.


Arnaud Desjardins, extrait de Adhyatma yoga, À la recherche du soi, tome I

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lundi 25 janvier 2021

A l'inverse ! Sortir de scène



Souvent, il est intéressant d'observer nos pensées et de les prendre à rebours. En faisant cela, on prend conscience de leur inconsistance. Et on fait, peu à peu ou immédiatement, tomber le voile qui nous empêche de voir qui nous sommes vraiment ! Sortons de nos scènes répétitives…

Tentons de repérer quelques pensées dans cette journée et de les inverser… et sourions de leur mise en scène.

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mardi 15 décembre 2020

En conclusion


 
Aujourd'hui, soudainement, j'en suis arrivé à une conclusion absurde mais inerrante. Dans un moment d'illumination, j'ai réalisé que je ne suis personne, absolument personne.

Fernando Pessoa

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mercredi 8 avril 2020

Conscience de la Vie


"Dans la vie, adoptez l'attitude de considérer
que tout est déjà comme cela devrait être, juste tel que c'est,
et ne trouvez rien à redire sur quoi que ce soit,
mais abordez toute chose de façon naturelle.
Il n'est pas nécessaire de vous identifier
en tant qu'une personne particulière.
Soyez simplement informés et conscients de votre conscience
et observez la magnificence de la vie."

Mooji

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"Tu dois être à cet endroit où l'intérieur et l'extérieur se tiennent devant toi.
L'extérieur et l'intérieur peuvent être observés ;
où donc te trouves-tu alors ?
Qui est celui qui peut voir à la fois l'un et l'autre ?
Où se situe un tel être ?
Il n'existe pas de mots pour désigner cet endroit, ni d'indications pour s'y rendre."
Mooji


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lundi 6 avril 2020

Moins d'égo, plus de joie (5)


Libre sans moi

« Vous ne serez jamais libre. Ce sera libre — sans vous ! »
Arnaud Desjardins

Pendant longtemps, le Moi veut être Libre. Cela représente pour lui l’accomplissement suprême, le nec plus ultra, le sommet de l’expérience humaine. C’est encore un désir d’avoir et non une aspiration à être. Ce contre-sens majeur provient de la confusion entre avoir et être, celle-ci remontant à l’enfance : je suis (quelqu’un qui compte), si j’ai (l’amour et le soutien inconditionnels de mes parents). C’est ainsi que fonctionnent les publicités : « Vous serez quelqu’un si vous avez... »

On pense : « Si j’obtiens Cela (Dieu, l’Amour, la Liberté), je serai davantage, je n’aurai plus besoin de rien. » Les hindous nomment ce piège le devenir, autrement dit, se perdre dans une quête sans fin, en espérant obtenir mieux plus tard. Vouloir s’améliorer, c’est toujours le Moi qui reste le projet central, écueil redoutable ; c’est encore vouloir augmenter son empire.

De plus, le devenir étant soumis à fluctuations, ce ne peut être en aucun cas le chemin de l’Absolu, de l’Amour inconditionnel. « Je deviens quelqu’un d’aimant » est soumis à si — « Si je vis une expérience spéciale, extraordinaire » ; à quand-« Quand j’aurais comblé tous mes désirs et que les autres me trouveront rayonnant » ; et à parce que — « Parce que j’aurai fait tous les efforts possibles ». Conditions, temps et causalité sont les dimensions qui définissent l’axe mouvant du psychisme, le Relatif. Erreur de direction !

Le personnage ne va pas devenir un être rayonnant d’amour, jamais ! Le devenir reste une forme déguisée de l’avoir, donc soumis à l’impermanence : je deviens parce que des circonstances m’affectent heureusement ou douloureusement, parce que j’accumule des expériences de conscience. Il suffira d’une épreuve un peu sévère pour me faire basculer dans la souffrance. Devenir se manifeste en positif ou en négatif, à la différence de l’être qui reste invariablement neutre, inchangé.

Avoir n’a pas de pouvoir direct sur être : tant que je suis accaparé par les préoccupations de l’avoir, j’oublie la possibilité d’être qui s’offre pourtant constamment. J’aurai beau avoir plus, je ne serai jamais plus. Encore faut-il l’expérimenter pour en être convaincu... 

Christophe Massin
Extrait de "Moins d'ego... Plus de joie !"
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