Si j’aspire si fort au détachement, comme un naufragé agrippé à une bouée, c’est que je sens que le cœur est assoiffé. Le matériel ne lui offre que de courts répits. Vanité des vanités, tout est vanité ! Vanité de croire qu’un magasin, aussi vaste soit-il, puisse nous rassasier. Illusion de penser qu’il suffit de prendre l’avion et de méditer une heure par jour pour que les traumatismes et les émotions perturbatrices s’envolent.
Alors, qu’est-ce qui sauve ?
Rien, peut-être ! À part accueillir, désarmé, ce vide. Impossible de bricoler à la va-vite des solutions palliatives au manque. Je me surprends à vouloir acheter la guérison et je visite le Bouddha ou le Christ comme on se rendrait chez un concessionnaire : « Bonjour, vous n’auriez pas un truc pour moi ? »
Tout ne se donne pas… Tout se reçoit.
Alexandre Jollien, Vivre sans pourquoi
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3 commentaires:
J'adore quand il y a une pointe d'humour dans ma pratique....J'essaye de la cultiver pour arriver à la partager avec les autres au moment du repas..... et qu'elle se déploie comme une fleur au printemps....Bien sur, il n'y a pas toujours de hautes envolées spirituelles mais c'est une bonne piste à affiner, surtout accompagnée d'une intention du coeur, d'un sourire, d'une légèreté d'être, quoi qu'il se passe! Bon W.E. à tous même sous une pluie diluvienne si elle est au R.V.de la météo!
Nicole de St Zach.
J'aime la sincérité d'Alexandre Jollien qui ne vante aucune technique miracle.
Juste accueillir et faire ce que l'on peut avec quelques outils à notre disposition.
Merci du partage.
L'humour fait partie du chemin... comme la pluie ;-)
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