lundi 8 octobre 2018

Connaissance de soi avant tout...

 
Ferdinand Hodler. Le rêve. 1897.


Quiconque ne se connaît pas soi-même ne peut prétendre connaître autrui. Et en chacun de nous sommeille un étranger au visage inconnu. 

Il nous entretient par le truchement du rêve et nous fait savoir combien la vision qu'il a de nous est différente de celle dans laquelle nous nous complaisons. 

C.G. Jung.
L'homme à la recherche de son âme.



vendredi 5 octobre 2018

Ecrire...


Charles Aznavour s'est éteint ce lundi 1er octobre à l'âge de 94 ans. L’an dernier il avait accepté de dire au piano un de ses plus beaux textes, « Écrire », dans La Grande Librairie. 


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mercredi 3 octobre 2018

La bonté à toucher.

On dit qu'il y a tellement d'humains, mais tellement peu d'humanité : c'est le discours ambiant. Comme une morosité qui prend le dessus, un gris de gris qui cherche à recouvrir l'Histoire : il n'est pas juste de s'y enfermer.
Il suffit de regarder autour de soi pour s'en apercevoir : il y a tant de bonté autour de nous. Seulement voilà, elle ne fanfaronne pas. Elle est sans boursouflure et sans brio. Non qu'elle cherche à se cacher, mais c'est dans sa nature de se déployer dans les replis. Elle soulève. Au jour le jour, elle dément le mauvais air qui véhicule des rumeurs de « mal/heur », de « mal/adresse», de « mal/veillance », de « mal/adie » du monde. Elle prophétise le possible. Elle le fait exister. Elle est, dit encore Madeleine Delbrêl, « la traduction du mystère de la charité ». Elle prend sa source loin. Certains en vivent sans même savoir qu'elle est, pour le monde d'aujourd'hui, la signature de Dieu. La bonté n'est pas une idéologie, un discours codifié, une technique consolatrice, mais un langage, une relation, une chaleur. Au commencement du monde, Dieu parlait déjà cette langue : « C'est bon », dit Dieu, à chaque jour de création. La bonté a cette vertu transformante de rendre unique et radicalement nouveau chaque moment où elle s'exprime et chaque personne qui en bénéficie. Elle guérit. Elle confirme que nous existons.
La bonté ne s'apprend pas dans les livres. Ceux qui l'enseignent sont rarement ceux qui pensent êtres des maîtres, ceux qui ont des poches trop pleines ou l'esprit suffisant. Elle se révèle comme la langue maternelle des plus simples, des plus petits et des plus humbles : c'est d'eux qu'on peut l'apprendre. Leur vie est une école. Septembre est là. Les jours raccourcissent. Et la vie passe. Seule la bonté protège la lumière. « Le jour où nous consentons à un peu de bonté est un jour que la mort ne pourra plus arracher du calendrier » (extrait de Ressusciter, de Christian Bobin, Folio).Elle porte en elle un germe d'éternité.
Raphaël Buyse
(source : La Vie) 
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mardi 2 octobre 2018

Frère du chemin...


Sur un sentier pierreux j’ai rencontré une petite fille qui portait sur son dos son jeune frère. " Mon enfant - je lui ai dit - tu portes un lourd fardeau ! "
Elle me regarda et dit : " Ce n’est pas un fardeau, c’est mon petit frère. "
Je restais interdit.

 
Le mot de cette enfant courageuse s’est gravé dans mon cœur. Et quand les peines des hommes m’accablent et que tout le courage me quitte, le mot de l’enfant me rappelle : ce n’est pas un fardeau que tu portes, c’est ton frère."

Abbé PIERRE

lundi 1 octobre 2018

Histoire d'un traumatisme...

"Moins on a de connaissances, plus on a de certitudes."

Boris Cyrulnik est neuropsychiatre. Il est l’auteur d’immenses succès. On le considère souvent comme le père de la résilience. Et il a toute une histoire à raconter! Au moment de la Deuxième Guerre, Boris Cyrulnik n’avait que 6 ans. Une nuit, des hommes armés ont fait irruption dans sa chambre. La Gestapo venait le chercher pour l’expédier vers Auschwitz. Boris s’échappera un peu par miracle. Il faudra des décennies avant que Boris puisse raconter son histoire que personne ne voulait entendre. Alain Crevier, l’animateur de Second Regard l’a écouté.


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vendredi 28 septembre 2018

Hommage à André Rochette

Je souhaitais rendre hommage à une personne qui m'a aidé sur le chemin. André Rochette, un homme de cœur. Sa disparition me touche...


Dans la préface du livre d'André Par l'Amour de la Vie, Arnaud Desjardins a écrit : "Si c'est à présent  un lieu commun de dire que le monde actuel est en quête de sens, c'est bien parce que ce sens a été perdu. A sa façon, cet ouvrage témoigne pour la Lumière qui brille dans les ténèbres. Même si, ou plutôt parce que, ce n'est pas l'ouvrage d'un philosophe patenté ni un théologien officiel, mais simplement celui d'un homme de courage et de cœur, il se peut bien que ce livre parle très fort et très profondément à d'autres cœurs ".


A la fin de son ouvrage, en réponse à la question de Gilles Farcet " Qu'est-ce qu'une vie réussie ?" André a répondu : " Une vie au cours de laquelle je quitte le monde des morts pour entrer dans celui des vivants et, ainsi, entrer vivant dans la mort. Le chemin est la quête de la Vie. Tout le monde cherche le bonheur. Mais qu'est-ce qu'être heureux, sinon de se sentir vivant ? Le chemin nous propose de découvrir en nous la source de la Vie, qui est aussi celle de l'amour, car être vivant, c'est aimer ".


livre de André Rochette
 ci dessous l'article du 31 juillet :


Ce qui apparaît souffrance est fécondité, ce qui apparaît mort est renaissance. Si nous voulons vraiment changer, nous ne pouvons faire l'économie d'une réflexion à ce niveau-là. Sinon, nous en resterons toujours à une vision étriquée qui ne nous aidera pas à dépasser nos limites. Le pire qui puisse finalement nous arriver n'est pas d'être confronté à des difficultés; c'est de nous fermer lorsque ça fait mal. 
Je vous en prie, faites bien attention à cet aspect du chemin, prenez garde de ne pas vous replier sur votre refus lorsque la souffrance vous paraît intolérable. Je pense à une belle prière que nous pourrions tous faire à la Vie, et qui serait en tout cas l'expression d'une maturité : "Aidez-moi à ne pas me refermer lorsque ça fera mal." S'il y a une demande à faire, c'est bien celle-là : "Aidez-moi à vivre intensément la souffrance, à en faire vraiment l'expérience et à bien voir pourquoi cela m'est donné". 
Cette prière est une demande de vivant, alors que la fermeture procède de la mort. 

André Rochette "Par l'amour de la vie" (chapitre : L'épreuve du feu)


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jeudi 27 septembre 2018

Non recherche...



Toutes recherches, toutes discussions philosophiques sont inutiles.

Aucun dialogue n’est possible, poursuivait-il, et toutes vos questions ne peuvent avoir aucun résultat.
Comprendre, au sens où je l’entends, est un état d’être où les questions ne se posent plus.
C’est un état où pensée et vie ne sont qu’une seule et unique chose. C’est un état de non recherche.
L’homme est toujours à la recherche de quelque chose, argent, pouvoir, sexe, amour, expérience mystique, vérité, illumination… et tout cela l’entraîne à l’extérieur de son état naturel
Uppaluri Gopala Krishnamurti

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mercredi 26 septembre 2018

Témoignage de Christophe Fauré



La vie de moine, ce n'est pas pour tout le monde. Et du fin fond de son monastère, une question est venue hanter Christophe Fauré : quelle est la meilleure manière d'aider les autres? La vie de moine ou la pratique médicale? 


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source : Second Regard

mardi 25 septembre 2018

Se connaître...




L'homme ne se connaît pas. 
Il ne connaît ni ses limites, ni ses potentialités. 
Il ne connaît même pas jusqu'à quel point il ne se connaît pas ... 

Ouspenski

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lundi 24 septembre 2018

Le début de la Libération passe par la connaissance de soi...


Le début de la Libération passe par la connaissance de soi. 
C'est par une introspection, une fine observation de notre comportement, de nos réactions, de l'affleurement de nos émotions, que nous parvenons progressivement à nous connaître et à comprendre les causes profondes de nos actions. Travailler sur nous-mêmes, corriger nos réactions, modifier nos réflexes spontanés ou nos mauvaises habitudes demande effort et volonté. Mais c'est le prix à payer pour gagner notre liberté intérieure. 

Car l'homme qui ne se connaît pas et comme un aveugle. Il marche sans assurance et risque à tout instant de heurter un obstacle ou de s'égarer. C'est pourquoi le commencement de la sagesse, c'est de tourner son regard vers soi-même et d'apprendre qui nous sommes, quels sont nos besoins, nos motivations, nos réactions, nos tolérances et répulsions, nos habitudes, nos addictions nos émotions les plus fortes et quelles en sont les causes. 

Comme le disait un ancien maître de la sagesse : " on ne nait pas libre, on le devient"... 

Frédéric Lenoir - l'âme du monde


Précision de Charles Coutarel : "on ne nait pas libre, on le devient"... pas d'accord avec Spinoza... on nait libre, on oublie ou s'oublie, et on le redevient.... juste un chemin de mise en conscience... de reconnaissance... oui...


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