Il est divisé en
deux parties. En haut, le soleil et en bas, l’évocation de liquide en train de
tomber : le soleil et la pluie.
Le premier sens de Yi se rapporte aux
changements de temps, aux passages du soleil à la pluie et de la pluie au
soleil.
De là vient son sens général de : changements, transformation. Mais il
a aussi deux autres sens dérivés.
Le premier est :
facile, simple, naturel. Aux yeux des Chinois, la qualité essentielle du
changement c’est d’être la fluctuation même de la vie.
Le second sens
dérivé est : stable, fixe, règle.
Que le même
idéogramme signifie à la fois changement et stabilité paraît assez paradoxal.
L’explication est fournie par le Yi Jing lui-même. Il y est dit que la seule
chose durable, c’est que tout change toujours tout le temps. Le changement est
le seul repère fixe, le seul rythme naturel dont on puisse faire une loi
raisonnable : « Les quatre saisons changent et se transforment continuellement,
et ainsi le cycle annuel s’accomplit durablement»
Cyrille Javary
La durée est un état dont le mouvement n'est pas annihilé par les
obstacles. Ce n'est pas un état de repos, car la pure immobilité est
recul. La durée est plutôt un mouvement s'accomplissant suivant des
lois déterminées, refermé sur lui-même et, par suite, se renouvelant
sans cesse, d'un tout organisé et fortement centré sur lui-même, dans
lequel toute fin est suivie d'un nouveau commencement. La fin est
atteinte par le mouvement vers l'intérieur, l'inspiration du souffle, la
systole, la concentration. Ce mouvement se change en un nouveau début
dans lequel il est dirigé vers l'extérieur : c'est l'expiration du
souffle, la diastole, l'expansion. C'est de cette manière que les corps
célestes accomplissent leur course dans le ciel et peuvent en
conséquence briller d'une manière durable. Les saisons se déroulent
suivant une loi fixe de changement et de transformation et peuvent par
suite œuvrer durablement. Ainsi l'homme qui a entendu l'appel incarne
une signification durable dans sa manière de vivre et le monde reçoit
par là une forme. A partir de ce en quoi les choses puisent leur durée,
il est possible de reconnaître la nature de tous les êtres dans le ciel
et sur la terre. (trad. Wilhelm)
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1 commentaire:
Très intéressant...
C'est là que l'on perçoit toute la subtilité de la pensée chinoise...subtilité dont nous sommes parfois dramatiquement dépourvus...
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