Daniel Morin nous parlait "Du Grand Je ne sais pas". Voici un extrait du livre de Grazyna Perl, "Quand la fleur se fane, où s'en va son parfum ?" où le parfum du "ne sais pas" nous embaume de nouveau...
«Que suis-je ? » Qu'est-ce que cet être qui respire, qui marche, qui mange, qui est assis là à méditer? Est-ce mon corps ? Mais je ne suis pas qu'un corps ? Qu'est-ce qui se pose ces questions ? Mon esprit? Mais je ne suis pas qu'un esprit. Qu'y a-t-il plus qui constitue ce «moi» ? Comment répondre ?
Maître Seung Sahn dit : « La question originelle est: "Que suis-je?" Et votre réponse est: "Je ne sais pas." Qu'est-ce qui "ne sait pas"? Vous êtes toujours coincé dans la question. Vous êtes à l'un de ses bouts : soit je sais, soit je ne sais pas, et ils sont opposés. Qu'arrive-t-il si vous jetez juste toutes ces questions et vous contentez de vivre ? »
Un point essentiel de l'enseignement de Maître Seung Sahn est ce qu'il appelle l'esprit «ne sais pas ». L'esprit «ne sais pas » est l'esprit d'avant les pensées. « Qu'es-tu ? — Je ne sais pas. » C'est l'esprit que vous avez quand vous faites une réponse spontanée, sans avoir à réfléchir, sans qu'elle entraîne des pensées en chaîne. «De quelle couleur sont tes cheveux ? — Blonds. »
Ou quand vous conduisez, et que vous ne faites que conduire ; quand vous dansez et que vous ne faites que danser ; quand vous riez, quand vous pleurez à chaudes larmes. Quand vous laissez la réalité apparaître.
«Les dix mille questions ne sont qu'une question, disait Maître Seung Sahn : "Que suis-je ?" »
Et cette question est le seul moyen direct pour comprendre l'esprit «ne sais pas».
La position de méditation, la position zazen, correspond à cela : il s'agit de se poser, de déposer l'esprit, de laisser le corps respirer, avant que les questions viennent. Le but de la pratique que j'ai apprise de Maître Seung Sahn et que j'enseigne à mon tour est de conserver en permanence, partout et tout le temps, cet esprit «ne sais pas ». « Ne sais pas » n'a rien à voir avec l'ignorance. C'est l'esprit prêt à recevoir le monde tel qu'il est, «juste ainsi ». Il est pleinement ouvert à la vérité qui advient et nous ouvre au contraire les horizons les plus vastes.
p.54-57
«Que suis-je ? » Qu'est-ce que cet être qui respire, qui marche, qui mange, qui est assis là à méditer? Est-ce mon corps ? Mais je ne suis pas qu'un corps ? Qu'est-ce qui se pose ces questions ? Mon esprit? Mais je ne suis pas qu'un esprit. Qu'y a-t-il plus qui constitue ce «moi» ? Comment répondre ?
Maître Seung Sahn dit : « La question originelle est: "Que suis-je?" Et votre réponse est: "Je ne sais pas." Qu'est-ce qui "ne sait pas"? Vous êtes toujours coincé dans la question. Vous êtes à l'un de ses bouts : soit je sais, soit je ne sais pas, et ils sont opposés. Qu'arrive-t-il si vous jetez juste toutes ces questions et vous contentez de vivre ? »
Un point essentiel de l'enseignement de Maître Seung Sahn est ce qu'il appelle l'esprit «ne sais pas ». L'esprit «ne sais pas » est l'esprit d'avant les pensées. « Qu'es-tu ? — Je ne sais pas. » C'est l'esprit que vous avez quand vous faites une réponse spontanée, sans avoir à réfléchir, sans qu'elle entraîne des pensées en chaîne. «De quelle couleur sont tes cheveux ? — Blonds. »
Ou quand vous conduisez, et que vous ne faites que conduire ; quand vous dansez et que vous ne faites que danser ; quand vous riez, quand vous pleurez à chaudes larmes. Quand vous laissez la réalité apparaître.
«Les dix mille questions ne sont qu'une question, disait Maître Seung Sahn : "Que suis-je ?" »
Et cette question est le seul moyen direct pour comprendre l'esprit «ne sais pas».
La position de méditation, la position zazen, correspond à cela : il s'agit de se poser, de déposer l'esprit, de laisser le corps respirer, avant que les questions viennent. Le but de la pratique que j'ai apprise de Maître Seung Sahn et que j'enseigne à mon tour est de conserver en permanence, partout et tout le temps, cet esprit «ne sais pas ». « Ne sais pas » n'a rien à voir avec l'ignorance. C'est l'esprit prêt à recevoir le monde tel qu'il est, «juste ainsi ». Il est pleinement ouvert à la vérité qui advient et nous ouvre au contraire les horizons les plus vastes.
p.54-57
3 commentaires:
Un bonjour à Sandra, Christiane, Patrick et peut-être Lucie !
Je ne sais pas. Et ça remet sérieusement en cause ce que je sais !
Yes Dominique !
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