mardi 16 juin 2015

Philippe Mac Leod, le poète qui habite la terre (2)

Plus ma foi a progressé, plus ma quête a été forte. J'avais une compagne, un métier... Mais ma vie devait prendre plus de radicalité, de cohérence. Alors je me suis lancé sur la route des monastères, mes livres de poésie sous le bras. Au bout de plusieurs stages, j'ai compris que là n'était pas ma place : mon côté sauvage ne pouvait s'accorder à un certain formalisme. Le fait de me couper de la moitié de l'humanité, à savoir les femmes, me gênait aussi. Il ne s'agissait pas d'un problème quant au vœu de chasteté, mais du besoin, ne serait-ce que dans mon travail, d'être en contact avec leur univers, intuitif, vivant, moins « raisonnable » parfois que celui des hommes. Ces expériences monacales m'ont permis de m'enraciner quotidiennement dans l'oraison et l'étude de la Parole. Autant de pratiques que j'ai conservées, quelques années après, quand je me suis installé, à 40 ans, dans une maison située au cœur des Pyrénées. Là-bas, dans la solitude, j'ai découvert que je pouvais vivre sans aucune autre attache que Dieu. Vivre du Maître intérieur. 

Il m'a fallu travailler cette solitude, pour ne pas tomber dans le repli sur soi ni la considérer comme une finalité. Lieu de ressourcement et d'écoute de l'Esprit saint à l'oeuvre, elle me permet de porter des fruits comme la poésie, les livres de spiritualité et les sessions que j'anime autour de la vie intérieure ou du message de Lourdes. Cette solitude est une condition essentielle pour un rapport vrai avec Dieu et autrui. Elle seule me fait vivre une expérience profonde, incommunicable, unique. Et, grâce à elle, mes relations se situent sur un autre plan : je ne suis pas avec les autres par besoin, par manque, mais dans un désir de don réciproque. Sans télévision ni radio, je me sens paradoxalement bien plus de mon temps et en communion avec le monde que certaines personnes collées aux infos. Je peux accueillir n'importe qui, tout entendre. À l'image de la prière qui me creuse, l'écriture m'approfondit. Il n'est pas question de discourir sur moi ou d'étaler ma vie, mais de parler à partir de mon expérience. La descente vers l'intérieur me permet de m'oublier, de m'alléger, pour faire place à une Présence. Autrement, je ne pourrais pas vivre seul ! Ce serait une horreur d'être sans cesse avec moi-même, mes pensées, mon passé ! 

C'est le Ciel qui m'a appris à aimer la terre. Au contact de la nature, ma foi a changé. La chair, la matière, n'est plus en opposition avec l'âme : elle est imprégnée de cette Vie palpitante, frémissante telle une feuille en perpétuel mouvement, même infime. Saint Augustin a dit que la première Bible était la Création. Création comme fruit du Verbe, Création comme langage. Voilà notre foi. Le monde vivant, visible, animal, végétal, dans son aspect le plus nu, le plus sauvage, est une parole de Dieu, mais aussi une métaphore de la vie spirituelle, comme la croissance d'une plante ou la fragilité de la fleur. Face à l'azur, aux vents, à la roche, je touche à un temps d'avant l'homme, marqué par l'empreinte de Dieu. Ce lien direct avec l'origine de toute chose n'est pas sans rapport avec ma pratique de l'oraison : par un dépouillement jusqu'au cœur profond, je cherche cette Vie au fond de moi, à l'état brut, porteuse de Dieu...



lundi 15 juin 2015

Philippe Mac Leod, le poète qui habite la terre (1)

À l'occasion de la sortie de son recueil Poèmes pour habiter la terre, le chroniqueur des Essentiels se livre à propos de sa vie intérieure. Dans les Pyrénées, près de Lourdes, Philippe Mac Leod vit en communion avec la nature.

Adossé aux montagnes pyrénéennes, je vis dans une solitude ouverte au monde. Sitôt installé dans ce creuset naturel, j'ai su que je me trouvais là dans le bon sillon. C'était il y a 20 ans. En me lançant dans une voie contemplative, laïque, en solitaire, dans le silence, sans étiquette ni modèle, j'avais enfin accepté ma singularité. Cette libération intérieure a été accompagnée d'une unification entre mon être profond et ma poésie, dès lors expression de ma foi et vie de foi. 

Je suis entré dans l'Église de l'intérieur : par l'Eucharistie. Jeune trentenaire, je traversais alors une période particulièrement aride. Vaquant de petits boulots en petits boulots, je vivotais, produisant une « écriture du quotidien ». Malgré un nihilisme complet, je me sentais comme happé par les églises et le mystère qui s'en dégageait. Alors, je m'y asseyais, souvent hors des offices, et restais là, sans prier. Dans le silence, j'observais, au fond, cette petite veilleuse placée dans le tabernacle. Elle ne m'évoquait pas grand-chose, mais je considérais cette lumière comme un signe, une sorte de phare dans la nuit. Éduqué dans la religion protestante, j'étais à mille lieues de comprendre que je me trouvais face à l'Eucharistie, présence réelle. Je sortais d'une adolescence marquée par des blessures familiales, entraînée par l'ère de Mai 68, influencée par des lectures pessimistes et déstructurantes. La famille, la société, les études de philo... la révolte fit tout voler en éclats, notamment une foi en Dieu, trop juvénile, fragile pour résister au raz-de-marée. 

Je dois au protestantisme, hérité de ma mère et de ma grand-mère, un ancrage dans la parole de Dieu. À 14 ans, j'ai passé une année à étudier le livre de Job. L'Ancien Testament, immense océan dans lequel je me laissais porter, me fascinait. Splendeur des images. Puissance de la Parole. Je n'avais ni BD ni télévision, les mots ont donc très tôt été mon horizon, mon univers. Je percevais qu'au-delà de leur qualité littéraire, les Écritures portaient en elles des paroles gorgées de sens, venant d'un Ailleurs. Cette mystérieuse sensation, je l'ai retrouvée lorsque, desséché par ma traversée du désert, je me suis replongé dans la Bible, cette fois dans le Nouveau Testament. En parallèle, la petite veilleuse du tabernacle, foyer eucharistique, me conduisait peu à peu vers la Lumière, avant de se révéler un jour totalement...



dimanche 14 juin 2015

Entrée en l'église...



Cet après-midi je suis allée à la Cathédrale Notre Dame de Paris... Je me suis assise en prière et ... waouw, quelle force, quel AMOUR...
C'est d'une puissance, j'en étais profondément touchée. Les larmes coulaient sur mes joues! La Grâce... Quelle beauté... Quelle lumière... Une phrase du Cours en Miracles qui dit quelque chose comme "vous vous effondreriez en sanglots au souvenir de l'amour que Dieu a pour vous" m'est alors venue...

Puis j'ai entendu ce que Jésus a dit il y a 2000 ans, avec tant de force...
"sortez ces marchands hors du temple! Asseyez-vous dans le silence. Il n'est besoin de conter une histoire! Laissez ces pierres, laissez le silence vous parler de qui vous êtes, vous parler de ce qu'est la vie. Laissez tomber toutes ces futilités pour entendre... Entendre vraiment le chant de l'amour, le chant de la grâce, qui n'a de cesse de vous seriner la vérité de l'être que vous êtes. Laissez de côté toutes ces choses sans sens et revenez dans le Royaume, qui n'a pas changé, intact, EN VOUS. Le seul endroit où vous pouvez vraiment être, où tout se crée, où seul l'amour règne, où tout est.. perfection et où tout "problème" se règle. "

"Il est temps de descendre Jésus de la croix!" m'a-t-il ensuite été dit plusieurs fois. "L'ère du sacrifice est terminée..." Tout ce que Dieu veut pour nous, c'est le Bonheur parfait, sans condition, maintenant! La souffrance est obsolète!

Armelle Six


samedi 13 juin 2015

vendredi 12 juin 2015

mercredi 10 juin 2015

Irradiations...



" L'essentiel pour une bougie n'est pas l'endroit où elle est posée, 

c'est la lumière qu'elle irradie jusqu'au bout."

Marie de Hennezel

lundi 8 juin 2015

Anne Doufourmentelle et l’intelligence du rêve...


Essayer de se pincer (ou vérifier que la toupie s’arrête bien), 
pour être sûr que l’on n’est pas « en train de rêver »... 
personne n’y a jamais cru. 
Et pourtant le rêve travaille bien, de l’intérieur, 
la réalité de celui qui croirait ne pas rêver.




Anne Dufourmantelle, docteur en philosophie (Sorbonne) et diplômée de Brown University, a enseigné à l’Ecole d’architecture UP6-la Villette. Elle dirige une collection d’essais chez Stock intitulée « L’autre pensée » et exerce en tant que psychanalyste à Paris. Elle est aussi auteur de plusieurs livres.


dimanche 7 juin 2015

Revenir au Centre...


"Pour moi, l’important c’est l’identification à la Source. Demeurez au Centre, et la périphérie se portera bien.... Bien sûr, lorsque vous revenez au point central, il explose dans toutes les directions. Le Centre explose. Mais c’est au Centre que vous devez aller."


"Quittez votre état périphérique de troisième personne et rentrez chez Vous, au Centre, où vous retrouverez votre nature de Première Personne. Laissez la petite personne mortelle là-bas dans le miroir, et revenez vers le JE immortel, Ici, devant le miroir. Soyez l’éternel MOI que vous êtes déjà."


"Ne négligez plus cet endroit si précieux, votre Centre vital qui, pour peu que vous y portiez votre attention, explose instantanément aux dimensions de l’univers. Et tout devient clair."

Douglas Harding
(source : Bog de José Le Roy)

vendredi 5 juin 2015

Goutte que goutte !



"La goutte dans la mer peut parfois savoir 
qu'elle est dans la mer, 

mais elle sait rarement
que la mer est aussi en elle."
Mâ Ananda Moyi



"Il faut que la goutte devienne consciente de sa participation à la mer, 
la feuille de sa participation à l'arbre, 
le sarment de sa participation à la vigne, 
l'homme de sa participation à l'être divin."
K.G.Dürckheim


jeudi 4 juin 2015

Avoir la fibre d'une bonne alimentation


La consommation de fibres était au début du siècle de l'ordre de 20 à 30 g par jour et par personne. Aujourd'hui, elle se situe entre 15 et 20 g. Cette diminution résulte de la modification de nos habitudes alimentaires : moins de pain, moins de céréales, plus de produits carnés et de laitages. 
Le raffinage de la farine a également contribué à cette diminution. Comment augmenter votre consommation de fibres ? Les fibres font partie des éléments essentiels à notre organisme. 
Leur rôle mécanique permet un parfait fonctionnement de notre "tuyauterie intestinale" et assure ainsi l'évacuation des résidus de la digestion. Les fibres sont donc une nécessité. Pour cela, rien de plus simple, il suffit de consommer régulièrement des produits d'origine végétale chaque jour.