mardi 16 décembre 2008

Des mandalas à foison...

Pumayana nous présente ses créations de mandalas :

Un bain de larmes

Pourquoi suis-je si touchée par l'enluminure que voici, extraite d'Un Pèlerinage intérieur (Paule Amblard, Albin Michel, 2008) ?

Sans doute parce que l'oeil qui brille au sommet d'une montagne verdoyante offre un regard limpide - l'oeil du monde ! -, nettoyé des perceptions illusoires que fabriquent mes peurs et refus. La montagne est une terre céleste, confortablement assise sur sa base de terre ou de chair, tout en pointant vers le divin, l'Esprit. La verdure est sa fourrure, la couleur du renouveau, de l'espérance toujours vivace malgré la pente escarpée du chemin.

Et surtout, les larmes qui s'écoulent de cet oeil remplissent un baquet où le pèlerin (que j'aimerais être) va pouvoir se baigner. J'ai eu si souvent peur de la tristesse et des pleurs ! (D'ailleurs, cette montagne n'a-t-elle pas aussi des allures de monstre verdâtre ?) Pourquoi ne pas accueillir l'eau des larmes pour s'y ressourcer, comme dans ce fleuve où Jean baptisait les fidèles ?

Je me souviens de la première fois où j'ai osé laisser les larmes se déverser vraiment, me déborder : j'en ai senti la bienfaisance, j'étais profondément remuée mais lavée de l'intérieur. Ne plus craindre la tristesse... Elle fait partie du flux de Vie.

lundi 15 décembre 2008

Happython ou la joie partagée de Thierry Vermont


Thierry Vermont est un artiste à l’origine d’un projet assez multidimensionnel : le Happython. Son idée de départ était simple : demander à un maximum de personnes, du monde entier et de 2 à 110 ans, ce qui les rendait heureuses, puis il a épinglé leurs témoignages comme des productions artistiques, des sortes de drapeaux. Cette dynamique a d’abord progressé dans des bureaux de poste, des galeries, à travers des « expositions citadines » (où les habitants sont tous présupposés être de potentiels artistes de leur vie et de leur ville) et elle arrive maintenant sur Internet et dans la presse au niveau international. Le Happython en était en novembre 2006 à plus de 42 000 témoignages heureux !


Devenir Présent Pour Sauver Le Monde ? avec Eckhart Tolle

Eckhart Tolle nous parle à travers 92 vidéos. Je ne peux toutes les mettre. Vous pouvez juste cliquez sur ce lien.

samedi 13 décembre 2008

Un jardin chatleureux...

«Démystifier la méditation» avec Matthieu Ricard

Entraîner son esprit permet d'optimiser sa santé, explique Matthieu Ricard, scientifique, bouddhiste et interprète en français du dalaï-lama.
- Après avoir fait de la recherche en génie cellulaire, vous avez embrassé le bouddhisme, et vous êtes l'interprète en français du dalaï-lama. Pourquoi avoir consacré un livre à la méditation?
Matthieu Ricard : La méditation, cela ne veut rien dire en soi: on médite sur quelque chose. Ce n'est pas faire le vide dans son esprit, ce n'est pas se relaxer, c'est cultiver, développer certaines aptitudes, certaines facultés. Ayant vécu quarante ans dans l'Himalaya où j'ai médité 40 000 heures, je me suis retrouvé, en 2000, projeté dans la recherche en neurosciences. Un peu comme un cobaye, pour inspirer d'autres «méditants» à participer à ces recherches, mais aussi en tant que collaborateur pour étudier ce qui se passe dans le cerveau. L'objectif est de comprendre comment un individu qui a la maîtrise de son esprit va diriger cet esprit, entrer ou sortir de l'état de méditation, focaliser son attention, pendant quarante-cinq minutes, sans être distrait. Le cobaye décrit avec une grande précision ce qu'il a fait. Je vais trois ou quatre fois par an dans les laboratoires, j'ai dû faire l'équivalent de 200 ou 300 heures d'IRM [imagerie par résonance magnétique]. Richard Davidson, un grand scientifique, avec qui ces travaux ont commencé à Madison, dans l'Etat du Wisconsin (USA), a tenu à ce que je sois cosignataire du compte rendu pour bien marquer le fait que les méditants sont des collaborateurs à part entière.
– Que montrent ces recherches des bienfaits de la méditation sur la santé?
Avec l'IRM, l'électroencéphalogramme, la présence de cortisone dans la salive qui mesure le stress, on note les différences entre un état au repos et un état méditatif, entre des sujets entraînés ou non. Ces travaux donnent des résultats significatifs sur le renforcement du système immunitaire, la diminution de l'anxiété, de la colère, de la tendance à la dépression, pour ne citer que cela, et puis sur de nombreux aspects cliniques, comme l'accélération de la guérison du psoriasis ou encore la baisse de la tension artérielle. Les travaux sur la pleine conscience – être pleinement conscient de ses sensations – ont démontré son efficacité sur la réduction du stress et de la rumination mentale. On commence à parler des neurosciences contemplatives comme d'une nouvelle branche de recherche à part entière. Surtout aux Etats-Unis, mais aussi à Zurich et à Maastricht (NL), où sont étudiées, en laboratoire, l'empathie et la compassion. L'empathie, c'est se mettre en résonance avec les émotions et les sentiments de quelqu'un. Vis-à-vis de la joie : quelqu'un est joyeux, cela déteint un peu sur vous comme une contagion. Ou vis-à-vis de la souffrance. Les aires du cerveau qui sont activées sont les mêmes: vous éprouvez de la souffrance en sachant de manière cognitive que ce n'est pas vous, mais la souffrance est réelle et indistincte de votre propre souffrance. Ces travaux ont montré que si l'on ajoute une sorte d'amour inconditionnel, une bienveillance, cela pallie les effets de l'empathie qui engendre la détresse.
– Comment définissez-vous la méditation?
J'ai voulu faire un livre sur les techniques de méditation pour la démystifier, pour dire à quoi elle sert, sur quoi méditer et comment méditer. J'ai décidé d'expliquer pourquoi cela valait la peine de transformer son esprit. On fait plein de choses pour la beauté physique. Et notre esprit, cette espèce de garnement, ce singe qui n'en fait qu'à sa tête, qui n'arrête pas de bouger, on le laisse en friche, dans l'état le plus sauvage. La méditation, c'est transformer la manière dont fonctionne notre esprit, non pas pour le museler. Les gens confondent la maîtrise de soi et le contrôle de l'esprit. J'aime bien prendre l'image du marin dont la liberté serait de ne pas toucher le gouvernail, de laisser son bateau aller au gré des vents et des courants. Cela ne s'appelle pas naviguer, mais dériver.
– La méditation n'est-elle pas une pratique plutôt étrangère à la culture occidentale, donc difficile d'accès?
– Cela n'a aucun sens d'opposer Occidentaux et Orientaux. La méditation, c'est l'entraînement de l'esprit. On dit: «Je suis comme ça, c'est à prendre ou à laisser.» L'idée qu'on ne peut pas se transformer me paraît une attitude extrêmement défaitiste et un peu paresseuse. La méditation, cela n'a rien d'oriental : c'est transformer son esprit, c'est-à-dire la façon dont, du matin au soir, on fait l'expérience du monde. Ce n'est pas quelque chose de mineur. C'est la qualité de chaque instant de l'existence qui dépend de la façon dont fonctionne notre esprit, de la façon dont on est, ou non, le jouet d'émotions destructrices, de la distraction permanente, des hauts et des bas absolument incontrôlables et excessifs, comme de passer de l'euphorie à la dépression. Cela vaut la peine qu'on mette un peu d'ordre là-dedans. Il ne s'agit pas de faire des choses extraordinaires, il ne s'agit pas de léviter, ni d'acquérir la transmission de pensée, mais de vivre de façon optimale. La méditation, ce n'est pas faire du body-building mental, mais atteindre un état optimal de bonne santé. L'optimal, c'est la paix intérieure, la force d'âme, c'est une forme de confiance, d'altruisme, de compassion. C'est une manière d'être, et les manières s'apprennent. On apprend tout dans la vie, pourquoi n'apprendrait-on pas à mieux faire fonctionner son esprit?
– La méditation peut-elle être une pratique strictement laïque?
– La méditation, comme le dit le dalaï-lama, peut faire partie d'une spiritualité laïque. La particularité des bouddhistes a été, depuis 2500 ans, de faire des investigations sur la façon dont fonctionne l'esprit. Par esprit, j'entends le flot de la conscience. Ils ont une compréhension très subtile des mécanismes mentaux, et cela n'a rien de religieux. Lors d'une rencontre à Boston (Massachusetts), entre le dalaï-lama, des méditants et les scientifiques de Harvard, Steven Kosslyn, en charge de la chaire de psychologie, a commencé son intervention par une déclaration d'humilité devant la masse de données – empiriques – qu'apportent, dans le domaine de la psychologie, les contemplatifs.
– Comment trouver un instructeur?
– Il y a un problème de compétences, peu de guides qualifiés, et le lobby des psychanalystes qui bloquent le milieu académique. Comme il n'y a pas de thérapie cognitive enseignée dans les universités, les gens se rattrapent sur des coaches qui n'ont pas de formation, c'est la foire d'empoigne. David Servan-Schreiber, Boris Cyrulnik apportent une vision un peu différente des choses. Les mouvements liés aux thérapies cognitives et les techniques de Jon Kabat-Zinn sont développés avec succès, dans plus de 200 hôpitaux américains, pour diminuer les douleurs postopératoires et celles associées au cancer et autres maladies graves. En France, certains centres hospitaliers commencent à utiliser ces méthodes: à Lyon, Patrick Lemoine et Frédéric Rosenfeld, et, à Paris, Christophe André, à Sainte-Anne, qui travaille sur les phobies. Mais, cela reste très mal vu et l'on est nettement en retard par rapport à l'Angleterre et l'Amérique. Pourquoi se priver de remèdes simples et efficaces? L'entraînement de l'esprit, c'est avoir à faire avec ce dont nous sommes tous dotés, du début à la fin de notre vie, et dont on s'occupe si mal.
interview de Florence Evin, Le Monde, mardi 4 novembre 2008

vendredi 12 décembre 2008

La danse d'un monde plus uni

un hymne à la communication non verbale et au partage...Matt Harding fait le tour du monde et se filme devant des monuments ou des endroits connus de la planète en dansant. Le voyage aura duré 14 mois à travers 42 pays.

Un grain de sable dans l'univers...


Ce que tu sais est comme le sable que contient ta main ;
ce que tu ignores est comme l’univers.


Proverbe tamoule

La main amicale de l'univers


"N’est-ce pas l’intuition profonde d’un destin commun qui nous pousse à porter une main amicale sur le tronc des arbres, sur le rocher nu brûlé par le soleil, pour entendre battre la sève du monde qui monte jusqu’à nous ?
Les anciens imaginaient des esprits derrière chaque forme. C’est l’intimité humaine que nous découvrons aujourd’hui, car la beauté du monde nous renvoie au miracle permanent que nous sommes. Nous comprenons alors combien le sacré réside dans cette vie cachée qui palpite au creux de notre chair. L’élévation des montagnes comme le souffle de la mer nous pénètrent pour dire à notre âme d’où elle vient, le sens qui a été déposé en elle, l’avenir dont elle a désormais la charge. L’homme fait corps avec le monde, en même temps qu’il s’en dégage, pour le porter un peu plus haut par sa contemplation et l’entraîner dans son élan. Il rend à la nature ce qu’elle lui a transmis. Il la prolonge en l’affinant, en la spiritualisant, en la glorifiant, dans le droit fil d’une orientation insufflée dès l’origine."
Philippe Mac Leod
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jeudi 11 décembre 2008

"Dire oui à ce qui est" par Eckhart Tolle


Non, ce n'est pas une lecture d'Eckhart Tolle. Cela ne peut rien vous apporter ! N'écoutez pas ! N'acceptez pas cette proposition... sinon vous allez découvrir cet espace sans nom, l'incroyable espace du "c'est"...