Extraits du livre de Daniel Roumanoff, Swami Prajnânpad, Biographie
(...) « La psychanalyse analyse les processus du mental. Les complexes sont dénoués. Alors cela devient facile de les annihiler avec l ’épée acérée du Vedânta. La psychanalyse est au service de la science spirituelle. » Pour comprendre en quoi la psychanalyse est, pour Swâmiji, complémentaire des Grands Énoncés des Upanishads, il faut se reporter à la définition si personnelle que Swâmiji donnera plus tard, à propos de la psychanalyse effectuée sur ses instructions par un disciple français chez un psychanalyste à Paris : « Il n’y a psychanalyse que lorsqu’il y a expression d'émotions. » Cette expression est pour Swâmiji le cœur même de la psychanalyse. L’expression est ce qui peut rendre l’inconscient conscient. D’où la séquence du cheminement de Swâmiji dans sa quête de la vérité que l’on peut reconstruire de la manière suivante :
Qu’est-ce que la délivrance ? La libération des samskâras, c’est-à-dire des jugements de valeur. Il n’y a donc ni bien, ni mal, ni plaisir, ni déplaisir, tout est neutre.
Pourtant des émotions restent présentes, émotions par lesquelles on est emporté, qui échappent à tout contrôle conscient et sur lesquelles on n’a aucune prise : leur source est inconnue car elles sont inconscientes. Comment rendre l’inconscient conscient ? Un seul moyen : l’expression aussi libre que possible de tout ce qui se présente à la conscience.
Dès que les faits peuvent être présentés au regard de la conscience, le travail d’investigation, de délibération (vicâra) ou de discrimination (viveka) peut être poursuivi. Ainsi il devient possible de décider en toute connaissance de cause ce qu’il convient de faire face au désir. Ne pas être emporté mais choisir délibérément comment le satisfaire si nécessaire.
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