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mardi 4 février 2025

Sois présent !


 Question : Une émotion négative ne pourrait-elle pas contenir un important message ? Si je me sens souvent déprimé par exemple, c'est peut-être un signal indiquant que quelque chose ne va pas dans ma vie et ça me forcera peut-être à observer mes conditions vie et à les modifier. J'ai donc besoin d'écouter ce que cette émotion a à me dire et non pas de la repousser parce qu'elle est négative.
 

E. T. : Oui, en effet, les émotions négatives contiennent parfois un message, comme les maladies. Mais les changements que vous effectuerez, qu'ils soient reliés à votre travail, à vos relations ou à votre milieu de vie, ne sont en fin de compte « qu'esthétiques », à moins d'être le fruit d'une modification de niveau de conscience. Et ceci ne peut vouloir dire qu'une seule chose : devenir plus présents. Quand vous avez atteint un certain degré de présence, la négativité n'est plus nécessaire pour savoir ce dont vous avez besoin dans votre vie. Mais aussi longtemps qu'elle est là, servez-vous-en. Utilisez-la comme une sorte de signal qui vous rappelle d'être plus présent. Chaque fois que vous remarquerez que la négativité se manifeste en vous, sous une forme ou une autre, ne la voyez pas comme un échec dans votre démarche mais plutôt comme un précieux signal qui vous dit : « Réveille-toi ! Sors de ta tête ! Sois présent ! »

Eckhart Tolle

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samedi 13 avril 2024

Pourquoi notre cerveau adore les mauvaises nouvelles


Faits divers sordides, catastrophes naturelles, conflits en tout genre… Notre cerveau raffole secrètement de ce genre d’informations ! En cause : le biais de négativité qui entretient notre goût inavouable pour les mauvaises nouvelles. (Par Anne Guion)

Pourquoi les médias ne parlent-ils que des trains en retard et jamais de ceux qui arrivent à l’heure ? La réponse à cette question est simple : parce que tout le monde préfère les mauvaises nouvelles aux bonnes ! Ou plus précisément, nous sommes tous – journalistes compris – victimes du biais de négativité, une tendance spontanée de notre cerveau à être attiré par les informations négatives. Cela s’explique par l’évolution.


Pour pouvoir éviter le danger et maximiser nos chances de survie, notre cerveau est particulièrement sensible à tout ce qui pourrait nous menacer. Et il va littéralement s’accrocher au négatif. Résultat : notre vision du monde est déformée. Nous pensons en général que celui-ci est beaucoup plus sombre et sans espoir qu’il ne l’est réellement.

Processus en cascade

Surtout, la multiplication des informations négatives dans les médias produit des effets nocifs sur notre santé mentale. Il faut reconnaître que notre cerveau n’a pas beaucoup évolué depuis l’époque des chasseurs-cueilleurs. Celui-ci va percevoir l’annonce d’une guerre ou d’un fait divers sordide, par exemple, comme une menace réelle même si ces événements ont lieu très loin de chez nous. Résultat : il va activer notre réponse au stress.

Dans la vie réelle, c’est un processus en cascade dont l’objectif est de nous soustraire à un danger, à une situation difficile que nous vivons. Imaginez : vous vous apprêtez à traverser une rue très fréquentée, et une voiture fonce droit sur vous ! Aussitôt, un flot de neuromodulateurs va déferler en vous : d’abord l’acétylcholine puis l’adrénaline. Cette dernière va contracter les vaisseaux sanguins de notre cœur, qui, à son tour, va se mettre à battre plus vite pour que le sang parvienne plus rapidement vers nos muscles. Et presque instantanément, sans même que vous en ayez conscience, vous sautez sur le trottoir ! Ouf. 

Mais ce n’est pas tout. Un autre processus va s’enclencher. Nos glandes surrénales, juste au-dessus de nos reins, vont diffuser un autre neuromodulateur, le cortisol, qui va activer la formation de glucose nécessaire à notre production d’énergie. Il faut bien soutenir notre réaction sur la durée ! Il s’agit de mettre en condition notre corps pour lui permettre de combattre ou de fuir.

Rumination et anxiété


Mais contrairement à une situation réelle, nous ne pouvons être qu’impuissants face, par exemple, à un massacre qui a lieu à 5 000 km de chez nous. Notre réponse au stress tourne dans le vide. « Nous ne pouvons ni fuir ni affronter le danger, ni prendre de la distance, explique la psychologue clinicienne Sabine Duflo. Et lorsque ces mauvaises nouvelles sont répétées plusieurs fois dans une même journée, nous subissons en continu des minichocs traumatiques. Les tours jumelles à New York ne se sont effondrées qu’une fois, mais pour nous, c’est comme si cela s’était produit des milliers de fois. C’est le même phénomène pour la bande de Gaza. Chaque drame répété inlassablement a des conséquences sur notre santé mentale, cela nous épuise… »

Surtout, les informations négatives s’inscrivent plus profondément dans notre mémoire que les bonnes. Pour pouvoir réagir le plus efficacement possible si le danger se représente, le cerveau emmagasine le maximum de détails sur le contexte : le lieu, les sons, les odeurs. Objectif : déclencher le plus rapidement possible la réponse au stress lorsque la menace reviendra. C’est ce processus qui est à l’origine du syndrome de stress post-traumatique : une odeur, un bruit peut réactiver brutalement le traumatisme.

Sans aller jusqu’à ces extrêmes, tandis qu’une annonce positive sera vite oubliée, une information négative provoquera rumination et anxiété. Or, de nombreuses études ont ainsi montré que ruminer altérait la santé cardio-vasculaire, appauvrissait la qualité du sommeil, stimulait la production d’hormones du stress dont le cortisol. Un tableau qui peut même favoriser la survenue d’une dépression.

source : La Vie

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mardi 15 décembre 2020

Changez votre fréquence intérieure

Changez votre fréquence intérieure


Cet exercice devrait être pratiqué pendant plusieurs semaines (au moins trois), c’est le minimum de temps qu’il faut pour se déconditionner. 

Il s’agit de remplacer une voix intérieure négative, critique et démoralisante, par une voix bienveillante et encourageante. 

 a. Identifiez votre voix intérieure négative 
 Celle qui vous dit que vous n'êtes pas à la hauteur, que vous n’y arriverez pas, que vous êtes nul, pas aimable, pas séduisant, celle qui vous indique le verre à moitié vide, vos échecs plutôt que vos réussites, qui répète : « A quoi bon ? » dès que vous prenez une initiative… Quel ton utilise-t-elle? Persuasif, désabusé, ironique, autoritaire, froid, etc.? 

 b. Répondez-lui calmement 
 Vous avez reconnu cette voix ? Vous pouvez maintenant lui répondre pour la remettre à sa place. A vous de trouver votre formule qui, idéalement, devrait lui dire ceci : « Je sais que tu es inquiète pour moi, que tu veux mon bien, mais tu t’y prends mal, tu me fais de la peine et tu me paralyses. J’ai besoin de mots bienveillants et encourageants pour avancer. »

c. Transformez la rengaine négative
A partir des critiques ou avertissements émis par votre voix intérieure négative, imaginez la traduction-transformation positive qu'en ferait votre ami imaginaire pour vous conseiller au mieux et vous encourager. Vous pouvez mettre cette « traduction-transformation » par écrit.

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source : Psychologies magazine

mercredi 28 octobre 2020

Aspirateur réversible ?

 Du bon usage des crises de Christiane Singer :


"(...) un fait divers qui m'avait ébranlée. Un employé des chemins de fer était entré dans un wagon frigorifique pour le nettoyer, et la porte s'était refermée derrière lui. Et le voilà enfermé dans ce wagon frigorifique. Comme c'était un vendredi soir, il est resté tout le week-end dans ce wagon frigorifique et évidement il est mort de froid. Seulement voilà, la réfrigération n'était pas branchée et il y avait 18° dans le wagon ! A l'autopsie, son corps a montré tous les symptômes d'une mort par refroidissement. Cet homme est donc mort de la représentation qu'il avait du froid. Il est mort de son imaginaire ! C'est quelque chose d'extraordinaire ! 
Nous vivons et nous mourons de nos images, pas de la réalité. La réalité ne peut rien contre nous. La réalité n'a pas de pouvoir contre nous. C'est la représentation que nous en avons qui nous tue ou qui nous fait vivre. Imaginez le contraire, imaginez un employé des chemins de fer enfermé dans un wagon frigorifique branché mais qui survivrait en visualisant le soleil tout un week-end. C'est aussi possible. Bien sûr que c'est possible et c'est ce que nous avons à faire dans cette société, où nous mourons de froid, où nos cœurs meurent de froid. 
Le pouvoir d'aspiration du négatif est quelque chose d'extraordinaire. Un puissant aspirateur."

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