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vendredi 13 septembre 2013

Hommage à Albert Jacquard...un homme de la rencontre...




"J’atteins l’âge où proposer une utopie est un devoir" est la première phrase de votre livre Mon utopie. Il existe donc un âge où l’utopie devient une nécessité ?
Nécessairement. Le fait de vieillir, d’avoir de l’expérience, a des conséquences sur les espoirs ou les inquiétudes sur l’avenir. Il est donc naturel, à mon âge, de ne pas se contenter du présent, mais de penser cet avenir. En effet, je constate que ce dernier est mal servi par les gens qui s’expriment actuellement. Les choses essentielles ne sont pas dites. Penser, par exemple, qu’au cours de la dernière campagne présidentielle 2012 on ait pu parler de choses insignifiantes sans pratiquement jamais aborder la question du conflit nucléaire qui se prépare prouve que nous passons à côté de la réalité. Jeune, il m’était difficile de dire cela. Je dois le faire aujourd’hui, à plus de 80 ans.
Votre constat sur le monde actuel est sombre. Pourtant, vous proposez des pistes pour un monde meilleur. D’où vous vient cet espoir ?
De la logique. Si je n’ai pas d’espoir, si je suis désespéré, alors ça ne vaut vraiment pas la peine de vivre. Est-il possible que demain soit meilleur qu’aujourd’hui ? Ma réponse est en pure logique : oui, évidemment. Et de qui cela dépend-il ? De moi, de chacun de nous, c’est-à-dire de quelques autres qui sont 7 milliards. Je n’ai pas le droit d’être pessimiste car cela signifierait que j’abandonne l’humanité à son cours absurde. Être un utopiste, c’est essayer d’avoir un avenir lointain raisonnable.
Personne n’a le droit d’être pessimiste ? Même ceux qui ont des conditions de vie difficiles ?
 Heureusement, ce ne sont pas les plus désespérés. Finalement, l’espoir vient de personnes qui réagissent malgré des conditions épouvantables. Ce sont des figures emblématiques comme Mère Teresa qui m’obligent à être non pas d’un optimisme béat qui dit « ça va s’arranger, il suffit d’attendre », mais d’un optimisme qui affirme : « C’est possible, j’en suis sûr, ça dépend des hommes. » Je ne crois pas en l’homme, mais en sa capacité à obtenir des réussites qui rendent l’humanité meilleure.
Quel est selon vous le plus grand défi pour l’homme d’aujourd’hui ?
Je suis obligé de vous répondre : la menace d’une guerre nucléaire. Car si nous n’admettons pas cette urgence, nous allons tout droit à la catastrophe. C’est un thème dont je parle en permanence et sur lequel je viens d’écrire un ouvrage avec Stéphane Hessel, Exigez ! Un désarmement nucléaire total. En effet, il faut le dire et le redire, non pas pour faire peur, mais pour tirer les conséquences logiques de l’absurdité des actes des hommes.
D’autres défis existent aussi, comme celui de prendre notre temps pour créer des êtres à part entière et réaliser une société de rencontres permanentes. Au fond, apprendre à être ouvert à autrui, voilà ce dont il s’agit : faire du temps la matière première et non l’ennemi. Le matérialisme a créé une société où l’on perd son temps alors qu’il ne peut se perdre. Le temps doit être un allié utile à un choix que je fais. 
À vouloir penser au meilleur des mondes possibles, n’y a-t-il pas le risque de passer du rêve au cauchemar ?
Le mal existe, mais il est une invention des hommes. Il faut lutter contre. Quand on pense qu’il existe encore des humains capables de torturer d’autres humains, c’est le cauchemar le plus affreux. Or, quoiqu’il arrive, l’idée même d’approuver le mal en ne participant pas est une trahison de la condition humaine. C’est pourquoi je répète souvent la phrase de Théodore Monod, avec qui je manifestais un jour. « Est-ce que vous croyez que notre manifestation à tous les deux sert à quelque chose ? » lui ai-je demandé. Et il m’a répondu : « Je n’en sais rien, mais je sais que je n’ai pas le droit de ne pas y être. »

Diriez-vous que les nouvelles générations qui ont mené les révolutions arabes et conduit le mouvement des Indignés sont utopistes ?
Ce sont des générations qui commencent à exiger. Tant mieux. On a besoin d’elles. L’important est de leur dire : « Continuez à exiger, vous n’avez pas fini. » Être utopiste, oui, mais avec la persévérance qui naît de l’espoir en tout ce qui est réalisable.

lundi 5 décembre 2011

jeudi 7 avril 2011

Hubert Reeves : de l'homme à la planète en passant par le japon (1)

Hubert Reeves , astrophysicien, « vulgarisateur scientifique » et militant écologiste, nous fait partager son regard sur le monde ainsi que ses combats pour la préservation de notre planète.



Protection de la planète avec Hubert Reeves (13 min.)

(Source : c'est pas du vent de RFI, septembre 2010)


Paris, le 18 mars 2011. Suite au drame survenu au Japon
Déclaration de Hubert Reeves, astrophysicien, président de la Ligue Roc.

En 2007, le président de la République a refusé d'inclure le nucléaire dans les débats du Grenelle de l'environnement.
L'association que je préside, la Ligue Roc, soucieuse de la préservation de la biodiversité a accepté ce préalable car, d'une part les problèmes énergétiques ne sont pas les seuls problèmes qui se posent, et d'autre part un débat ultérieur était promis aux associations alors davantage impliquées dans cette thématique.

Poursuivant son évolution, notre association défend le vivant malmené dans beaucoup d'activités humaines. Les humains ont tout à gagner à défendre la biodiversité dont ils font partie et dépendent. Nous avons produit un manifeste dans lequel les deux mots Humanité et Biodiversité ne cessent d'être associés. Le drame de Fukushima montre que les deux mots Humanité et Énergie sont aussi indissociables, surtout dans les sociétés à haute technologie dont les besoins énergétiques sont immenses, et le demeureront même en réduisant le gaspillage parfois intense et coûteux.

L'énergie permet le développement des sociétés humaines. Mais cette médaille a son revers, exemple : l'électricité supprime l'alternance du jour et de la nuit dans une débauche d'éclairage nuisant aux humains et à bon nombre d'espèces …

Devant leur malheur, les Japonais sont exemplaires de sang-froid, ils forcent notre respect.
L'urgence actuelle, pour nous, est de nous interroger sur les aides à leur apporter pour adoucir leurs souffrances.

Après viendra le temps de tirer les leçons de cet épisode, le débat sur les choix énergétiques.
Toutes les sources d'énergie ont de graves inconvénients : charbon, pétrole, hydraulique, et maintenant gaz de schiste. Sans oublier l'énergie nucléaire dont l'énorme puissance se révéla à travers les bombes sur Hiroshima et Nagasaki et dont les déchets ont une vie millénaire. Plus que les autres, elle fait peur. Cette peur s'était cependant largement assoupie. Les évènements actuels la réveillent et font se dresser deux camps l'un contre l'autre.

Pour surmonter l'épisode de conflit interne, les opinions publiques doivent être éclairées sur les avantages et les risques de chacune des sources d'énergie disponibles. Et les meilleures anticipations peuvent se montrer dérisoires face à l'imprévisible. En France, le large débat promis en 2007 est à mettre au programme. On ne peut en prédire l'issue.

Mais les nuages radioactifs n'ont pas de frontières. Des débats s'imposent dans tous les pays possesseurs de centrales ou projetant d'en construire. À l'exemple de l'aviation civile, l'application universelle des conclusions de ces débats est la seule solution réaliste.



Signature d'Hubert Reeves

vendredi 1 avril 2011

Silence sur le nucléaire

Il est vrai que les radiations nucléaires sont silencieuses mais est-ce pour cela qu'il faut taire leurs effets ? Je vous partage donc un message que l'on m'a envoyé. J'ai des documents en attente sur ce sujet qui devraient paraître prochainement... et ceci n'est pas un poisson d'avril !

[...] avec le collectif IndependentWHO, nous avons mis en place depuis 4 ans une action silencieuse, pacifique et non-violente, une vigie permanente devant l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour demander à celle-ci de revoir l’accord qu’elle a depuis 1959 avec l’Agence International de l’Energie Atomique (AIEA). Nous demandons à l’OMS de reprendre son indépendance afin qu’elle respecte sa constitution, c’est à dire «amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible”. En effet, depuis la signature de cet accord, l’OMS non seulement ne fait rien concernant les problèmes de radiation mais ment sur les conséquences sanitaire de la catastrophe de Tchernobyl.
Pour que ceux qui sont abandonnés par l’OMS dans les territoires contaminés autour de Tchernobyl et le peuple japonais qui le sera tout autant si rien ne change, il nous semble indispensable que l’information circule le plus possible afin que les dramatiques conséquences de cet accord apparaisse au grand jour et qu’il soit remis en cause....
Christophe Elain - Nucléaire : l'étrange silence de l'OMS

Site IndependentWHO

lundi 21 mars 2011

Des comprimés d'iode en stock mais périmés...

Ce document que j'avais gardé en stock, comme les pharmacies avec les comprimés d'iode, a été réalisé avant les évènements du Japon. Ne craignez rien, avec le nucléaire tout va bien ! :