Il n’y a de réel que la bonté.
La mort ne touche que l’irréel.
Les yeux de mon ami sont toujours clairs, vifs, malicieux.
Ce matin où j’écris, jour de son enterrement, plus que jamais.
Nous sommes peut-être comme dit la Bible de la poussière, mais de la poussière d’or.
Il ne croyait pas en Dieu. Mais Dieu s’en moque qu’on croie en lui ou pas.
Seule compte la bonté.
J’ai été le témoin d’une scène superbe l’an dernier à la Toussaint.
Je l’écris ici pour mon ami Daniel Puymèges et pour sa famille : dans le cimetière Saint-Charles, un vieil homme et son petit fils ne trouvaient pas la tombe qu’ils voulaient fleurir. Au bout de cinq minutes l’enfant dit : «on n’a qu’à l’appeler !»
Christian Bobin (extrait de Creusot infos du 22 mai 2010)
samedi 22 mai 2010
En hommage à un ami... par Christian Bobin
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2 commentaires:
la vérité sort de la bouche des enfants, et c'est une merveille...Merci, ami. Bises
J'aime cette pureté de l'innocence..merci...
Amitiéesoleil*
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