samedi 29 novembre 2014

Les mots du bonheur avec Christophe André

Merci maman
À la question « Mais vous n’en avez pas assez d’être toujours dans l’ombre de votre mère ? », la fille de Françoise Dolto répondit : « C’est drôle, je me suis toujours vécue comme étant dans sa lumière. » Au lieu de nous sentir parfois écrasés par ce que nous devons aux autres, réjouissons-nous-en. C’est ce qu’on appelle la gratitude.

Culpabilité 
On critique souvent la culpabilité judéo-chrétienne. Mais imaginez un monde sans culpabilité ! Un monde où les vacheries faites aux autres seraient absolument indolores, ne seraient suivies d’aucun inconfort, d’aucun regret, d’aucune remise en question. Où on abuserait des faibles sans états d’âme… La culpabilité nous pousse à réfléchir à la souffrance que nous infligeons, volontairement ou non, à autrui.

Paix du Christ
J’aime bien ce moment de la messe où les paroissiens se tournent vers les autres pour se souhaiter « la paix du Christ ». Proches, voisins ou inconnus, on tente alors au travers d’un regard et d’un sourire, d’une poignée de main, d’une accolade, de faire passer un peu d’amour inconditionnel à son prochain. J’aime ce geste qui renforce et incarne le discours, qui concrétise l’intention.

Rendre grâce 
Nos ancêtres rendaient grâce bien plus volontiers que nous : pour eux, avoir à manger, vivre en paix, rester en bonne santé ou même tout simplement en vie, tout cela relevait d’une grande chance, ou plutôt de la bienveillance divine… Chez les chrétiens, chaque repas était précédé d’une courte prière nommée Bénédicité : le mot vient du latin benedicite et signifie « bénissez ». Notre vie est moins dure aujourd’hui, mais il est possible tout de même de s’émerveiller de notre chance de vivre et de rendre des grâces laïques : s’arrêter, respirer, prendre conscience, sourire, remercier qui nous voulons pour la chance que nous avons de nous trouver là.



extrait du livre de Christophe André : Et n’oublie pas d’être heureux.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

"Mais imaginez un monde sans culpabilité !"

Imaginez plutôt un monde avec de l'empathie.

L'empathie est bien plus profonde et riche de solutions que la culpabilité. La culpabilité ne fait qu'ajouter de la souffrance et engendrer du ressentiment.

" La culpabilité nous pousse à réfléchir à la souffrance que nous infligeons, volontairement ou non, à autrui."

L'empathie peut même nous pousser à éviter de faire souffrir les autres.

Anonyme a dit…

Sur la culpabilité voici un avis de Denise Desjardins (entretien : http://soignez-vous.com/2004/01/01/entretien-avec-denise-desjardins-le-bonheur-dtre-soi-mme-3")

Extrait :
"Question : Quels sont les principaux obstacles sur ce chemin vers la détente et l’ouverture ?

Réponse : La culpabilité en est un. Elle est parfaitement inutile. Ce qu’on a fait dans le passé, on ne l’aurait pas fait si on avait pu agir autrement. La culpabilité est nocive parce que, jointe à l’auto-punition, elle nous empêche d’être heureux et de mettre vraiment en pratique un enseignement. Elle déforme nos rapports sentimentaux, amicaux et professionnels, du fait que nous sommes inconsciemment convaincus d’êtres indignes de ce qui nous est proposé."

Je trouve incroyable qu'on puisse encore trouver du bon à la culpabilité, outil utilisé par la société et les manipulateurs en tout genre pour nous empêcher de découvrir notre propre liberté.

Martine-Aloysia a dit…

Tout cela est très vrai et très juste. Montrer le côté positif de la "culpabilité" (il faut bien un ressort pour se mettre en route !) rappeler l'importance de la connivence avec les autres et de la gratitude envers l'Univers pour Tout ce qui nous est donné...
Belle soirée, Acouphène !