vendredi 27 janvier 2023

L'année 2023 : remettre en cause nos troubles habitudes

 

Douceur et travail sur les peurs.
Prendre du recul pour se régénérer et structurer des actions.
Faire et se faire confiance !


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jeudi 26 janvier 2023

Le Zen et le corps !

 

DE L'ORIENT À L'OCCIDENT

Le Zen et le corps !


L'homme occidental est conditionné à une conception mécaniste du corps. L'université m'a convaincu que le corps de l'être humain est la somme des objets qui le composent et qu'il est opposé à ce qu'on appelle l'esprit.

À son retour du Japon, où il s'est immergé pendant une dizaine d'années dans le monde du zen, Graf Dürckheim propose une vision du corps bien différente : le corps vivant dans sa globalité et son unité. Il écrit : « L'esprit occidental pense le réel comme étant un ensemble d'objets ; l'esprit oriental voit le réel comme étant un ensemble de processus, un événement ».

Ce constat conduit Graf Dürckheim à dissocier deux approches de ce qu'on appelle le corps : le corps que l'homme A (Körper) et le corps que l'homme EST (Leib). Il souligne que lorsqu'on pratique l'exercice appelé zazen, on engage le corps qu'on est et pas le corps-outil, le corps-objet, le corps objectivé.

D'où cette question qu'il posait régulièrement aux personnes qui pratiquent zazen : « Êtes-vous sûr que votre façon de pratiquer zazen ... c'est vraiment zazen ? »

Cette question devrait attirer l'attention des personnes qui pratiquent et enseignent le Yoga, le Taïchi-chuan ainsi que les disciplines artistiques, artisanales et martiales propres à la tradition japonaise.

Voici ce qu'a écrit Christian Bobin dans la préface du livre « L'art et la spiritualité au Japon » «L’Occident s’en va depuis quelques temps voler aux Orientaux ce qu’il croit être leur sagesse. Dans ce pillage il le dénature, le change en cela seulement qu’il comprend : des techniques, des recettes, des savoirs » 1

Si vous demandez à un maître Zen pourquoi il est bien de pratiquer zazen, sa réponse est abrupte :« À quoi bon pratiquer zazen ? Dans un seul but, l'éveil de l'homme à sa vraie nature d'être humain ». Notre vraie nature ! C'est quoi ça ?                                                            

Très simple. Avant de devenir un être de Raison, l'homme est un être de Nature. Un être de nature qui, comme tout être naturel (une fleur, un arbre, un animal) se développe et ne peut subsister que dans un être général, universel, qu'on appelle la NATURE.

C'est l'équation formulée par Martin Heidegger : « Je vis parce que je suis un être vivant » — « Je pense parce que je suis un être pensant ».

L'équation Orient-Occident est incontournable lorsqu'on enseigne ou pratique un exercice qui a ses racines en Orient ou en Extrême-Orient. Il s'agit moins d'adapter l’exercice (zazen, yoga, tir à l'arc, etc.) à l’esprit occidental que d’inviter l’homme occidental à s’ouvrir à l’esprit oriental.

« On ne pratique pas zazen pour maîtriser la vie mais pour s'unir à la vie ». (K.G.D.)

D'où l'injonction de pratiquer sans but. Sans but autre que l'éveil à notre vraie nature. Une entrée dans l'exercice qui pour l'homme occidental pose de sérieux problèmes et beaucoup de réticence. D'autant que nous sommes invités à nous ouvrir à une approche du réel qui nous est inhabituelle : une vision directe du réel, sans passage par la réflexion mentale, intellectuelle. C'est en ce sens que passer de l'idée - j'ai un corps - à l'expérience que -corps je suis- est primordiale. IchLeib, le corps que je suis est un champ de transformation.

Lorsque j'étais à Rütte (où j'ai séjourné cinq ans) Graf Dürckheim m'a régulièrement posé la question « Est- ce que vous voulez changer ? Est-ce que vous voulez vraiment changer ? » C'est une bonne question. Parce que ma réponse témoignait que je n'avais pas compris la question. Mon désir était de changer beaucoup de choses afin de mieux maîtriser ma vie. Alors que la question du vieux sage de la Forêt Noire concernait la transformation de moi-même en m'engageant sur un chemin de maturation afin de m'unir aux intentions de la vie.

Il me fallait passer de la question : « Qu'est-ce que moi j'attends de la vie ? » à la question « Qu'est-ce que la vie attend de moi ? » Une question qui concerne donc le futur ? Un après des années d'exercice ? NON !

Qu'est-ce que la vie attend de moi ... ici et maintenant. S'impose dès lors la question de la pratique de la Voie dans le quotidien ... Le quotidien comme champ de l'exercice. Un thème qui pourrait faire le titre de la prochaine lettre ?

Jacques Castermane

1 :  Comme la lune au milieu de l’eau, Art et spiritualité du Japon, Yoko Orimo. Ed. Le Prunier

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mercredi 25 janvier 2023

Savoir, et pourtant ne pas agir


Aujourd'hui, la quête de sens est devenue une quasi obsession. Tant mieux, jusqu'à un certain point, car cela nous remet au centre de l'équation de nos vies.

Pourtant, combien d'entre nous l'avons trouvé ce fameux sens, ce vers quoi nous savons devoir aller, et pourtant, nous n'agissons pas.

Parmi toutes les personnes qu'il m'est donné de recevoir et qui disent chercher du sens et une direction, mes statistiques personnelles (et donc subjectives) montrent que 70% d'entre elles savent en réalité très bien ce qu'elles doivent faire. Mais elles ne le font pas, se cachant derrière le pseudo doute.

En réalité, il n'y a pas de doute. Il y a un manque de courage, un fantasme qu'il sera possible de bouger, plus tard, un jour, à moindre mal, pour soi et ô suprême excuse altruiste, pour les autres.

Bullshit.

Voici ce qui se passe si on ne bouge pas lorsque les choses sont claires :

1) Manifestations psychosomatiques fonctionnelles (mois, à années). À ce stade : réversibilité totale et liberté ultérieure de décision ++. Si obstination à ne pas bouger, step 2.

2) Manifestations psychosomatiques lésionnelles curables (après plusieurs années, souvent plus que 7, dépend de l'âge). À ce stade, réversibilité totale avec intervention externe, ou partielle. Liberté de décision ultérieure +. Si obstination à ne pas bouger, step 3. 

3) Manifestations psychosomatiques lésionnelles dépassées. Curables par remplacements, parfois incurables. Liberté de décision ultérieure : faible.

La nature se fout complètement de la bienséance sociale, elle est bien plus archaïque, puissante et sauvage que ça. Son projet est notre déploiement complet. On n'entrave pas un projet aussi fondamental sans conséquences.

Souvenons-nous d'une chose : plus nous assumons vite et incarnons notre souveraineté, plus notre liberté, ainsi que celles de nos proches, est respectée.

Et plus nous participons au déploiement de toutes et tous, et du Tout. 

C'est le message brut et sauvage du principe qui meut l'univers entier. Et qui ne craint aucunement de nous recycler au besoin, pour nous relancer dans une nouvelle ronde créatrice. Il a l'éternité devant lui, et donc tout son temps.

Bonne pratique et bon...courage !

Fabrice

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mardi 24 janvier 2023

Etre en vie !


 

"L’être conditionné croit que ce qui est perçu à l’extérieur définit ce qui est vécu à l’intérieur.

L’Être libre sait que ce qui est vécu à l’intérieur définit ce qui est perçu à l’extérieur.

Lorsque la vie s’écoule simplement comme l’eau de la rivière alors s’estompe l’illusion de séparation entre l’intérieur et l’extérieur.

Ne reste alors que le souffle de l’Esprit, celui qui infuse sa magie à la sensation d’être en vie."
Julie Ann///////////****

lundi 23 janvier 2023

Rai de lumière sur la pratique

 Question :


J'ai vu, en moi, la mécanicité dans une de mes fonctions, une négation qui apparaît dans la relation avec les autres et avec des faits extérieurs. Cette négation a un effet paralysant. Elle a réussi à me porter jusqu'à perdre la sensation de moi-même. Je suis déconcerté par ces aspects de moi-même que je ne connais pas.

Mme Lannes 

Le moment où apparaît une résistance est un moment très important. Habituellement, on ignore la résistance, on s'arrange pour la contourner. Il y a en nous des choses qui ne veulent pas être dérangées, et qui se posent une couronne sur la tête. Mais, qu'est-ce que c'est moi ? D'un côté j'affirme, c'est moi, et de l'autre je résiste, c'est aussi moi. Je cherche à rencontrer ma résistance comme elle est, et où elle est. Je m'approche davantage des forces qui animent ma vie et j'essaie de me voir vivre d'une manière aussi impartiale que possible.

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Question : J'ai été amené à approcher plusieurs de mes personnages et j'ai été surpris de voir avec quelle bonne foi ils parlaient de choses contraires. Et moi, où étais-je au milieu de tout cela ? J'ai travaillé sur une tendance à m'impatienter, à exploser. J'ai pu voir d'où partait l'impulsion et ce qui allait arriver. Mais je n'ai aucun contrôle, aucun pouvoir d'arrêter ce déroulement. 


Mme Lannes

Il n'est pas désirable d'arrêter quoi que ce soit. Ce qui est désirable c'est d'observer, d'acquérir une connaissance de moi dans ce contexte, c'est de constater que je ne suis jamais présent. A certains moments, un étrange sentiment de moi-même n'est pas absorbé par mon fonctionnement mécanique. Il disparaît et avec lui disparaît mon attention. Étudiez votre attention et essayez d'établir une relation avec le personnage que vous avez en vous. Rien ne peut être connu si tout est divisé en moi. Mes différents moi ne se connaissent pas, mais ils peuvent être connus par quelqu'un au-dedans de moi. A ces moments-là, je sais bien que je suis autre chose que ce personnage. Essayez que votre travail ait un sens plus précis. Laissez un rai de lumière éclairer un des aspects de votre fonctionnement habituel.

Henriette Lannes Tracol - Retour à maintenant

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Question : 

Quand j'essaie de m'ouvrir à la sensation de mes membres, il m'arrive souvent d'être entraînée par une image, par des associations mentales. A d'autres moments, je me sens plus ouverte et c'est comme si une partie de moi fonctionnait plus doucement. Puis-je faire confiance à cette partie ? 

Mme Lannes

C'est elle qui vous est la plus nécessaire. Mais rappelez-vous que vous ne pouvez pas aller contre les autres parties de vous-même. Pour le moment, il faut vous accepter telle que vous êtes. C'est ce qui est le plus difficile. Nous sommes prêts à nous dresser contre et ce mouvement n'est pas authentique. Ce qui nous est demandé, c'est de maintenir notre attention dans le sens d'une décontraction plus profonde. Protégez votre attention contre ce qui veut la prendre, mais sans animosité. La force du Travail est positive. Elle se développe en nous dans le sens du pour, jamais du contre. La partie mécanique, en nous, qui juge, mais dont nous avons encore besoin dans notre vie, n'a pas été façonnée par nous. Aujourd'hui, nous lui accordons moins notre confiance. C'est ce qui importe. Que signifie pour nous le mot libération si nous ne connaissons pas notre esclavage ? Nous sommes au pouvoir de nos associations mentales, émotionnelles. Patiemment, nous essayons de le voir et de ne pas l'oublier.

Henriette Lannes

Élève de Gurdjieff

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dimanche 22 janvier 2023

Année du Lapin d’Eau



Cette nouvelle lune du 22 janvier 2023 marque le premier jour du premier mois lunaire de l’année chinoise. 

Selon le calendrier lunaire chinois, l’année du Lapin d’Eau, 癸卯 Gui Mao, débutera le dimanche 22 janvier 2023 et se terminera lundi 9 février 2024. 

  • Signification du signe chinois Lapin :

Le Lapin se classe à la quatrième position dans les 12 signes du zodiaque chinois, et il correspond à "卯" dans les 12 Branches Terrestres, étant le quatrième, se référant à la période 5h-7h. En Chine, non seulement le Lapin a une connotation culturelle profonde, mais il entretient également une relation étroite avec la politique et la mythologie chinoises. C'est un signe de bon augure.

Les significations culturelles symboliques du signe du Lapin sont étroitement liées aux habitudes de vie du lapin, notamment la vigilance, l'esprit, la prudence, l'adresse..., du fait que le lapin est toujours prêt à détecter son environnement avec ses oreilles hypersensibles et les yeux. Tout comme le dit un vieil adage chinois, "gardé comme une vierge, rapide comme un lapin qui s'échappe", le lapin restera immobile quand le vent souffle et que l'herbe se courbe, et il courra aussi vite qu'un éclair s'il y a un réel danger. En conséquence, le lapin était utilisé par les anciens Chinois pour symboliser une vigilance et une habileté élevées.

  • La légende de Nian

Comme beaucoup de fêtes en Chine, le nouvel an s’accompagne d’une légende. L’une des plus populaires est la la légende de Nian, le monstre du Nouvel An. Une terrible créature qui dévorait Nian dévoré le bétail et même des humains le soir du réveillon de la nouvelle année. La légende raconte qu’un vieux sage s’aperçut que les bruits, le feu et la couleur rouge effrayaient cette bête. Depuis, afin d’effrayer le monstre, les gens accrochent des décorations rouges  à leur porte et leurs fenêtres, tout en allumant des pétards la nuit du nouvel an.

  • Décorations

Le rouge est la couleur symbolique de la fête du printemps chinois

  • Couplets du printemps

Les couplets de printemps 對聯 DuìLián sont des vers poétiques de bénédictions calligraphiés à l’encre noire sur des bandes de papiers rouges que l’on pose de chaque côté et au dessus de la porte d’entrée.

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Temps de présence

 


Deux poèmes extraits du  livre intitulé La relève, publié aux Éditions L'Ail des ours en 2022.




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samedi 21 janvier 2023

Arbres timides ?

 La langue des arbres. Dans une forêt, le feuillage et le branchage de certains arbres — les pins, les chênes ou les châtaigniers — ne s'emmêlent jamais avec ceux de leurs voisins. Il y a toujours entre eux un espace d’une trentaine de centimètres pour laisser passer la lumière du soleil et éviter l'échange de maladies ou d'insectes parasites. Ce phénomène scientifique fascinant porte un nom merveilleux : la timidité des arbres.


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jeudi 19 janvier 2023

Bonheur et liberté

 

Matthieu Ricard aborde ces 2 thèmes.

Vivre la simplicité heureuse...

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source : Femmes actuelles


Venue du monde

 


Vous n'avez pas besoin de quitter votre chambre. Restez assis à votre table, et écoutez. Vous n'avez même pas besoin d'écouter, attendez simplement, ne bougez pas, restez seul. 

Le monde va venir librement s'offrir à vous pour être révélé. Il n'a pas le choix, il va se dérouler en extase à vos pieds. 

Franz Kafka

Photo Vercors fabian da costa

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mercredi 18 janvier 2023

Le moteur à air a 4 temps

 


Les quatre temps respiratoires sont essentiels et on doit en comprendre le sens profond :

- L'expiration correspond à une dissolution de tout ce qui a été créé. Lune noire descendante où la création se dissout dans l'union.

- Le vide après l'expiration, repos essentiel. Présence à l'absence d'objet cet équilibre du souffle est équinoxe de l'énergie, montée potentielle ou effective dans le canal central.

- L'inspiration, le jour, c'est la création du monde objectif. L'inspiration célèbre la création du monde et celle du corps, le lever de soleil.

- La rétention positive symbolise l'étoffement et le dévoilement de cette création. Ce rituel, fin du conditionnement, est unité, et célébration de la conscience pure et sans caractéristique. 

corps de vibration/ Eric Baret /almora

***************Peinture par Gérard Beaulet

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mardi 17 janvier 2023

Patience corporelle


 On ne s'accorde pas beaucoup de temps pour sentir le corps.

A un moment donné, plutôt que de réfléchir sur votre vie affective, sur la spiritualité ou sur quoi que ce soit, vous vous accordez un espace dans la journée, où vous êtes présent sensoriellement : éventuellement vous explorez un mouvement du doigt, du poignet, du souffle ... Vous êtes présent.

Votre questionnement se fait tactilement, comme un musicien qui, lui, aura un questionnement auditif.

Ainsi, peu à peu, les zones endormies redeviennent conscientes.

Il faut rester doux, être patient.


Eric Baret

/Yoga/almora

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