Du grec χολέρα, qui signifie non pas bile, mais choléra. Colère n'est entré qu'assez tard dans la langue ; le mot habituel dans les âges anciens était ire ; puis est venu chole, bile (χολὴ, bile) ; chaude chole, pour dire emportement, a été longtemps usité.
Se mettre en boule disait Bile...
“Ne m’accorde pas de répit, ne me pardonne jamais.
Harcèle mon sang, que chaque cruauté soit toi qui reviens.
Ne me laisse pas dormir, éloigne de moi la paix !
Alors je gagnerai mon royaume
et lentement je naîtrai.
Ne me perds pas comme une musique facile, ne sois pas caresse ni gant,
taille-moi comme un silex, désespère-moi.
Garde ton amour humain, ton sourire, tes cheveux. Donne-les.
Que vienne vers moi ta colère sèche d’allumette et d’écailles.
Crie. Vomis du sable dans ma bouche, casse-moi la gueule.
T’ignorer en plein jour m’importe peu
et savoir que tu joues face au soleil et à l’homme.
Partage-le.
Je te demande la dure cérémonie de l’entaille,
ce que personne ne te demande : les épines
jusqu’à l’os. Arrache-moi ce visage infâme,
Oblige-moi à crier enfin mon véritable nom.”
Julio Cortázar
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1 commentaire:
Soyez donc pas étonnés que l'exposé à la colère (à la bile d'autrui) devienne mélancolique (empli de "bile noire"...)
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